Publié dans Société

Livres et lecture - Les auteurs en difficulté

Publié le mercredi, 24 avril 2019

En déclin. Les jeunes s'intéressent de moins en moins à la lecture et aux livres, notamment face à la vulgarisation des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Pourtant, la lecture constitue le principal garant de connaissances et d'un bon niveau intellectuel. Ce désintérêt des lecteurs potentiels explique le fait que bon nombre des auteurs soient en difficulté. « Gagner sa vie dans l'écriture de livres n'est plus possible en ce moment. Ecrire prend beaucoup de temps et d'inspiration. Pourtant, l'édition des livres nécessite des moyens assez conséquents, hors de portée des écrivains », se désole Ranitra Mbolamasoandro, auteure depuis plus de 20 ans.

Cette écrivaine suggère le retour de la censure dans les œuvres à éditer afin que les lecteurs puissent s'intéresser davantage à la lecture. « Depuis la suspension de la censure, certains auteurs impriment directement leurs livres sans passer aux correcteurs et aux validateurs des œuvres. Par conséquent, seulement un ou deux textes sur 10 ou 100 sont étudiés dans le programme scolaire, ce qui dévalorise les auteurs et leurs œuvres », s'exprime-t-elle.

Pour sa part, DolHaj Andriamihaja sollicite le renforcement des sensibilisations à l'amour de la lecture ainsi que l'amélioration des œuvres des écrivains. Il dénonce également la difficulté dans l'édition des livres, raison pour laquelle des auteurs deviennent des auto-éditeurs. Dans ce cas, la qualité des livres édités laisse à désirer, notamment faute de moyens, ce qui augmente le désintérêt des lecteurs. « L'auto-édition d'un livre de moins de 100 pages coûte actuellement entre 6 000 et 7 000 ariary. Ce coût dépasse 8 000 ariary pour un livre de 100 pages et plus », avance l'écrivain et auto-éditeur.

Des nouveaux défis lancés

Première participation du ministère de la Communication et de la Culture (MCC). La célébration de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur a commencé par une conférence, hier à la Bibliothèque nationale Anosy. Une occasion pour le ministre de tutelle de présenter les nouveaux défis à relever dans le but de renforcer l'amour de la lecture. « Désormais, nous ferons en sorte que les NTIC servent à renforcer l'intérêt des jeunes à la lecture de livres. Pour ce faire, diverses activités sont en vue, dont le renforcement de la lecture publique, la cartographie des bibliothèques ou encore la sensibilisation continue des lecteurs et la communication permanente avec les acteurs dans ce domaine, dont les écrivains, les éditeurs, les libraires, etc. », avance Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy, ministre de tutelle. Pour la Bibliothèque nationale, le MCC envisage de passer à l'informatisation et à la numérisation des livres et archives. A cela s'ajoute l'inventaire des livres existants dans cet établissement.

Pour information, le programme de célébration de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur semble chargé. Après la conférence d'hier, la Bibliothèque nationale Anosy et le CEMDLAC Analakely abritent des journées portes ouvertes du 23 au 26 avril. Viendra ensuite le grand marché du livre, prévu du 29 avril au 3 mai ou encore le Salon régional du livre à Mahajanga.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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