Publié dans Société

Meurtre à Faravohitra - L’assassin du Réunionnais écope de 20 ans de prison

Publié le jeudi, 25 avril 2019

Après une attente qui a duré un an, l’affaire concernant l’assassinat du photographe réunionnais William Childéric (46 ans) dans son domicile à Mangarivotra Faravohitra, connaît un récent développement. L’accusé, son élève malagasy répondant au nom de Ranto Rasolofoarisoa (21 ans), a été jugé avant-hier. Il a écopé d’une peine de 20 ans de travaux forcés. A part cela, le Malagasy est frappé d’interdiction d’entrer en contact avec la famille de la victime à sa sortie. Des observateurs admettront que cette peine valait les quatre coups de couteau qu’il a administrés dans le dos de son mentor réunionnais, un natif de la Grande île.

Depuis son box d’accusé, Ranto a tenté de maintenir son argumentation de défense comme quoi il a subi une pression et avait agi sous la menace de commanditaires. Mais jusqu’à la fin, il semblait qu’il était impossible pour lui de les dénoncer, et ce, malgré l’acharnement de l’avocat de la partie civile pour l’acculer dans ses ultimes retranchements. Déjà, des membres de la famille de William Childéric l’ont dit clairement durant la reconstitution du meurtre à l’époque.  « Le suspect a déclaré avoir agi sur ordre de 6 commanditaires. Il dit avoir été mis sous pression et menacé d’être lui-même tué. Mais les Forces de l’ordre malagasy n’ont  étrangement jamais creusé cette piste alors que, selon nos informations, au moins un nom a été lâché », s’est plaint un membre de famille du défunt.

A  certains égards, il s’agit bien d’une affaire de famille.  Ranto connaissait bien sa victime. Il est le neveu de la compagne malagasy du père de William. Dans cet imbroglio familial, les proches de William ont par exemple avancé l’hypothèse selon laquelle celui-ci a été éliminé physiquement afin qu’il ne puisse pas prétendre à une part d’héritage du patrimoine que son père a constitué dans la Grande île. Car une année plutôt, le photographe réunionnais avait obtenu la double nationalité franco-malagasy qui lui ouvrait ces droits. D’ailleurs, ses proches réfutaient l’hypothèse d’un crime crapuleux. « On s’est rendus sur place. Dans la maison, on a retrouvé ses deux appareils photo, son I-phone et son I-pad. Un voleur n’aurait pas laissé ces objets sur place ! », soulignent le frère et le cousin de la victime.

Les faits remontent au cours de la semaine du 13 avril 2018 chez  le Réunionnais à Mangarivotra Faravohitra. Son agresseur l’a frappé de plusieurs coups de couteau avant que le premier ne s’était rendu aux Forces de l’ordre malagasy. Des agents de sécurité travaillant dans le secteur ont été les témoins de l’évacuation en taxi du Réunionnais tout en sang et qui  agonisait déjà. Ranto les aurait priés de l’aider à secourir la victime. Le lendemain de son agression, William Childéric a malheureusement succombé à ses blessures, à l’hôpital.

La récente condamnation de Ranto apporterait au moins un soulagement, sinon une réponse au souhait des proches du défunt. Car après l’éclatement de l’affaire, ils ont soupçonné une enquête bâclée et d’étranges zones d’ombre. Lors du déplacement du frère et du cousin de la victime à Antananarivo pour la reconstitution du meurtre durant l’enquête, ces derniers ont découvert que la carte bancaire de la société de William a été utilisée après sa mort, notamment pour un achat de plus de 600 euros sur un site Internet de voyages. Cependant, les enquêteurs malagasy n’auraient pas réussi, du moins aux yeux des plaignants, à démasquer celui qui était en cause dans cet achat.

Les proches de la victime ont alors réclamé la réouverture du dossier et l’intervention de la Justice française.

« C’est atroce. Tous les matins, quand je me lève, j’entends les coups de couteau qui ont tué mon fils. Je dois savoir ce qui s’est vraiment passé et je suis sûre qu’on nous cache des choses. Aidez-nous ! », se lamentait à l’époque Marie-Thérèse Robert, la mère de William Childéric. Cet ancien photographe à La Réunion, aussi bien connu pour ses compétences professionnelles que ses qualités humaines, avait fait le choix de s’installer définitivement dans la Grande île en novembre 2017. « Il est né là-bas et a toujours gardé un attachement particulier pour Madagascar », confie sa fille, Jade dans un quotidien réunionnais.

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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