Publié dans Société

Sinistrés d'Ampamarinana - Près de cent personnes en attente de recasement

Publié le jeudi, 25 avril 2019

Une soixantaine de familles composées de plus de 250 personnes concernées. Ces sinistrés de la chute de rochers à Ampamarinana, survenue début février dernier, avec un bilan de 4 décès et 11 blessés graves, sont encore abrités au Village Voara Andohatapenaka. Ils y sont logés provisoirement, mais s'angoissent au quotidien en pensant à leur avenir. Sur les sinistrés, 40 familles attendent le signal des autorités compétentes pour pouvoir retourner chez eux, tandis que 20 autres ne savent plus où aller. Leurs maisons sont complètement détruites ou se trouvent dans des zones à risque où il est interdit d'habiter. Désorientées, près de cent personnes, composant ces 20 familles, attendent actuellement leur recasement.

« Cela fait maintenant 3 mois que nous avons déménagé ici. Bon nombre d'entre nous attendent les consignes pour plier bagage. Certains, dont les maisons sont inhabitables, espèrent toucher de l'argent et recevoir un terrain pour construire de nouvelles demeures et reprendre leur vie », résume Lanto Razafimanjato, parmi les sinistrés et non moins responsable du site. Mamison Rajaonah fait partie de ceux qui n'ont plus de maison. « J'étais un survivant de 3 chutes de rochers à Ampamarinana, ces dernières années. Outre notre recasement, je demande une subvention mensuelle ou une prise en charge sanitaire auprès des autorités compétentes », fait part cet homme âgé.

En difficulté…alimentaire

Outre l'attente d'un recasement, les sinistrés d'Ampamarinana se plaignent des difficultés occasionnées par leur déplacement à Andohatapenaka. « Gagner de l'argent s'avère difficile ici, contrairement à chez nous. Une grande partie de nos revenus sont alloués aux frais de déplacement pour rejoindre la ville.

En fait, nos enfants sont scolarisés du côté d'Ambohijatovo ambony, Mahamasina ou Andohalo et doivent prendre 2 ou 3 bus pour y aller, ce qui booste nos dépenses. Du coup, le budget destiné à la nourriture a dû être réduit. Bref, nous sommes en difficulté alimentaire depuis des semaines », nous confie Nadia Rabemanantsoa, mère de famille et sinistrée. Face à la détresse des locataires provisoires du village Voara, l'Office national de nutrition (ONN) avec l'appui de l'entreprise sociale « Nutrizaza » ont répondu à leur appel. Ainsi, environ 275 personnes auront chacune un plat déjà préparé de « Koba Aina » tous les lundis, mercredis et vendredis matin et ce, pendant 40 jours. Les personnes âgées et vulnérables ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes ou encore les enfants âgés entre 6 mois et 5 ans seront privilégiés par la distribution du plat de « Koba Aina », laquelle a débuté hier. D'un autre côté, le Gouvernement a aussi remis une tonne de riz pour les sinistrés, suite à leur demande, à en croire le Dr Lucie Solofonirina, coordonnateur national de l'ONN. Cet organisme et l'entreprise sociale partenaire envisagent d'entreprendre d'autres actions de ce genre dans les 22 Régions de l'île.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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