Publié dans Société

Evacuation sanitaire en France - Des enfants malagasy malades condamnés

Publié le vendredi, 26 avril 2019

« Je vous prie, monsieur le Consul, d’accorder mon visa. Ma fille a besoin de moi jusqu’à son opération. Je vous promets que je ne vais pas faire comme la maman de G. (initiale) et de revenir à Madagascar une fois l’opération d’I. (initiale) achevée », supplie la maman d’une fillette malade, les larmes aux yeux, dans une vidéo partagée sur Facebook. En fait, la petite I. souffre de graves problèmes cardiaques entraînant son inconscience répétitive à chaque émotion. Son traitement nécessite une intervention chirurgicale à l’étranger, d’où son évacuation sanitaire prévue en France, après divers plaidoyers par son association garante. Cette petite fille, tout comme d’autres enfants malades dont les cas nécessitent des évacuations sanitaires en France, semble condamnée. Ceci suite à l’histoire de G. et sa mère, lesquelles restent introuvables dans le territoire français jusqu’ici alors que leur visa a expiré le 3 mars dernier. Pourtant, ladite association s’est porté garante auprès du Consulat de France pour cette mère de famille ayant une fillette malade dans l’obtention de leur visa. « Une fois la première opération effectuée, G. et sa mère auraient dû rentrer à Madagascar, où devrait se faire le suivi de son état de santé. Ceci en attendant la seconde intervention chirurgicale, estimée se faire en décembre 2019, mais elles restent introuvables. « Nous avons fait tous les nécessaires auprès des autorités françaises et locales, mais aucune nouvelle depuis des jours », s’explique l’association.



Le niet du Consulat

« Il s’agit du premier dossier après celui qui nous avait posé problème et vous demandez déjà une exception… Par simple respect de la parole donnée, je ne peux que vous répondre par la négative », a répondu un responsable auprès du Consulat suite à la demande de la présidente de l’association, sollicitant d’accorder un visa pour la mère d’I. Un visa de 3 mois a déjà été accordé pour la petite. La compagnie aérienne refuse toutefois d’embarquer à bord un enfant malade sans assistance. Un cas de ce genre s’est déjà produit et a couté la vie du petit patient. « Le bébé doit impérativement voyager avec sa mère à l’aller et au retour », précise la compagnie aérienne. L’interlocuteur de la présidente d’association auprès du Consulat donne une autre version. « Les autres associations avec lesquelles nous travaillons ne font jamais accompagner les enfants malades par leurs parents (précisément pour éviter les émigrations clandestines sous couvert de soins), mais par des tierces personnes ou par des médecins dans les cas les plus problématiques. Je vous invite à vous tourner vers cette dernière solution si besoin », communique ledit responsable. Autrement dit, le Consulat écarte toute possibilité d’accorder un visa pour la maman d’I., en proposant une autre option. Quant à l’association, la disparition de la mère de G. constitue un fait qui ternit son image auprès des partenaires, à commencer par le Consulat. D’ailleurs, celle-ci a porté plainte contre la mère de G. pour abus de confiance et non respect des procédures. Mais en général, des cas de ce genre condamnent les autres enfants dont le sort dépend des évacuations sanitaires en… France. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Drapeau et hymne national 
    L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le…

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