Publié dans Société

Produits de contrefaçon à Madagascar - Un phénomène qui touche plusieurs secteurs  

Publié le mardi, 04 juin 2019

Dans la Capitale comme dans les autres Régions, les produits contrefaits envahissent le marché. Téléphones mobiles, effets vestimentaires, produits alimentaires, cigarettes, produits cosmétiques, équipements électroménagers et même les articles pour bébé sont entre autres concernés par la contrefaçon. Et même les produits fabriqués localement sont également imités. Cependant, les consommateurs sont les principales victimes de ces produits qui causent des conséquences graves notamment sur la santé, mais également sur l'économie nationale. Effectivement, cela fait des années que les distributeurs exclusifs de produits dans la Grande île ainsi que les importateurs de produits authentiques se font entendre, puisque cette pratique entraîne une baisse considérable de leurs ventes. Les gens préfèrent acheter tout ce qui est moins cher sur le marché, sans savoir les effets négatifs en consommant les produits de contrefaçon. Et pire, certains médicaments sont également contrefaits et sont vendus illicitement un peu partout. Un réel danger sur la santé publique.

En effet, la contrefaçon est un phénomène mondial qui se généralise et touchant particulièrement les produits textiles. Et bien-sûr, Madagascar n'en est pas épargné. Que des « faux » sur le marché de Behoririka, et pourtant le business semble très bien marcher pour les vendeurs. Les nouveautés arrivent en premiers sur les lieux… des copies bien-sûr, mais l'essentiel pour les consommateurs est d'avoir le produit, qu'il soit vrai ou faux. Vêtements, chaussures… tous sont faux, alors qu'ils sont vendus légalement et librement. Et même les produits qui touchent directement la santé des consommateurs sont victimes de contrefaçon.

Manque de moyen

« J'ai acheté de l'eau de toilette Amor-Amor de Cacharel dans la rue. Les contrefacteurs ont fait beaucoup d'efforts au niveau du packaging. La reproduction est quasi parfaite pour le carton et le flacon. Les principales différences concernent les codes-barres et les petites inscriptions, notamment les étiquettes collées en-dessous du flacon. Inutile de dire que la senteur du parfum authentique est juste hallucinante. Pour le faux produit, c'est une toute autre histoire. On sent qu'ils ont fait quelques efforts pour garder le minimum du vrai parfum. Pour le reste, il y a une sorte d'odeur entêtante et persistante, idéale pour déclencher une crise de migraine », confie une personne. Pour un objet qui coûte presque la moitié de l'original, nul ne sait ce que contient le flacon. On ne parle plus des produits électroniques comme les téléphones, les téléviseurs, les ordinateurs dont la plupart des produits vendus à Madagascar sont des copies. Les Malagasy ont été depuis longtemps privés de produits authentiques.

Pour les produits consommables, les experts affirment que les composants des produits contrefaits peuvent être cancérigènes, pour ne citer que les pâtes de dentifrice. En plus, le ministère du Commerce ne dispose que d'un laboratoire de chimie et de microbiologie, lequel est accrédité pour détecter la contrefaçon. Sa capacité est d'ailleurs limitée en raison de l'insuffisance des équipements nécessaires. Tout le monde n'est donc pas à l'abri et peut tomber sur ces produits contrefaits puisque tous les produits mis en vente sur le marché ne sont pas soumis à un contrôle strict. Ceci malgré que les agents du ministère du Commerce aient déployé tant d'efforts pour lutter contre l'envahissement des produits contrefaits en effectuant des descentes inopinées sur le marché. En effet, il faut reconnaître que tous les ports de Madagascar constituent une porte d'entrée facile de ces produits falsifiés. Une coordination des actions de contrôle entre les deux parties s'impose ainsi. Quoi qu'il en soit, demain sera célébré la journée mondiale anti-contrefaçon. Une occasion pour revoir ce grand problème qui existe malheureusement à Madagascar depuis plusieurs années.

T.A.

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Editorial

  • Pour un changement !
    Changeons de paradigme. Pour une nouvelle manière de voir les choses, allons-y vers un nouveau mode de pensée, de conception et d’action. Des compatriotes râlent à la longueur de la journée pour dénoncer ceci et cela. De la misère à l’insécurité. De délestage à la coupure d’eau aux braquages aveugles en passant au mauvais état des routes, etc. De la corruption généralisée à l’inefficacité des Forces de l’ordre en passant par l’incompétence, dit-on, des dirigeants à relever les défis, etc. Une situation réelle. De vrais problèmes. Mais, un sage observateur et aguerri fait la remarque suivante à l’adresse de tout râleur face à sa litanie : « si les grognes, souvent très méchantes, entendues çà et là, ont fait avancer les choses, Madagasikara serait déjà, depuis belle lurette, parmi les pays émergents sinon plus. Et il en rajoute, tais-toi et travaille, travaille beaucoup et beau. Et tu verras que le…

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