viennent réclamer le corps. Le cas de la victime de Soanierana n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Beaucoup de dérangés mentaux ou souffrant de déficience ou autres tares similaires, circulent librement dans nos rues. Certains de ces individus présentés comme malades de l’esprit, il faut l’avouer, sont potentiellement dangereux pour le commun des mortels. Pourtant, il semble qu’on les laisse toujours agir à leur guise. Si ces fous ne blessent, sinon ne tuent donc pas, ils sont les victimes. Il est alarmant de constater que face à tous ces fous dangereux qui pullulent nos rues et quartiers, les différentes autorités les plus directement concernées se renvoient toujours la balle. Souvent, l’affaire est « classée » en cas de décès d’un fou ou d’une folle lors d’un affrontement. C’est ce qui est arrivé récemment à cette maboule de Soanierana. Là, une frange de l’opinion se demande s’il y a au moins une enquête ou non après le drame. Sinon, le crime, puisqu’il s’en est agi un, demeurera impuni à jamais. A part les « dangereux », il existe aussi une autre catégorie de « fous » présentés comme plutôt des pacifiques. Mais souvent, ces derniers deviennent également dangereux par la force des choses. Harcelés et provoqués constamment par les autres, c’est-à-dire ceux que l’on présente comme « sains d’esprits », les premiers finissent parfois par craquer et commettre une bévue. En globalité, il est temps que l’on prenne les responsabilités devant l’accroissement en nombre et la présence de tous ces « marginaux » au sein de notre société.
Franck Roland