Des études
Effectivement, notre santé repose sur notre environnement. De ce fait, s’il se dégrade, notre condition de santé devra également en pâtir. Mais il ne faut pas non plus oublier que la qualité de l’air repose sur nos habitudes. Récemment, des études ont été menées à Antananarivo par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) afin de définir l’étendue de la pollution de l’air par « les poussières fines ». « Ces recherches ont permis de déduire que sur quatre quartiers, à savoir Avaradoha, Ampasamadinika, Ambohidahy et Soarano, Soarano est le plus pollué avec une quantité de 157 microgrammes par mètre cube alors que le seuil supportable pour l’être humain est de 50 microgrammes par mètre cube, d’après l’Organisation mondiale de la santé », explique le directeur de cabinet du MEDD. Ces résultats montrent ainsi que le degré de pollution est plus élevé dans les zones où la circulation des voitures est la plus intense et où les marchands sont agglomérés. Pourtant, à Madagascar, l’importation massive de véhicules d’occasion et de vieilles voitures ne cesse de s’accroître. Et les usagers ne prennent pas conscience à quel point l’utilisation de ces vieux véhicules pourrait nuire à la santé. « Le problème, c’est qu’ils ne sont pas malades. Donc, ils ne savent pas ce que les autres peuvent endurer au contact des fumées des voitures mais aussi des motos, sans oublier les cigarettes. Dans mon cas, cela fera bientôt deux ans que le médecin m’a diagnostiqué l’asthme allergique. Et j’ai dû enchaîner des traitements pour pouvoir respirer facilement vu qu’à chaque fumée inhalée, toute ma voie respiratoire se bouche et je finis par manquer d’air. Et en plus des douleurs physiques, le traitement est très onéreux. Depuis le début de mon traitement, mes parents ont déboursé plus de 600 000 ariary au minimum », témoigne une jeune étudiante de 21 ans. Les mauvaises habitudes devraient alors être éradiquées pour le bien-être de tous, mais pas seulement pour préserver notre environnement.
Rova Randria