Publié dans Société

Pollution de l’air à Madagascar - 45 000 décès recensés

Publié le mercredi, 05 juin 2019

 La qualité de l’air se dégrade de plus en plus. Aujourd’hui, ce phénomène est à l’origine de nombreuses maladies respiratoires. « Pour Madagascar, plus de 45 000 décès dus à la pollution ont été recensés en 2015, soit trois fois plus du taux de mortalité liée au VIH Sida. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter chaque année. Ces décès résultent surtout des maladies respiratoires mais aussi cardiaques. Les mauvaises pratiques ne cessent de se multiplier au fil des années comme l’incinération à l’air libre des déchets ou encore l’utilisation des vieilles voitures, ce qui fait que la qualité de l’air laisse à désirer », déplore le représentant du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), hier, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement. Ces décès touchent particulièrement les enfants de moins de six mois étant donné que leur système immunitaire est plus fragile. « Auparavant, la principale cause des décès infantiles fut la diarrhée. Mais actuellement, ce sont les maladies respiratoires liées à l’air pollué », précise le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).


 Des études
 Effectivement, notre santé repose sur notre environnement. De ce fait, s’il se dégrade, notre condition de santé devra également en pâtir. Mais il ne faut pas non plus oublier que la qualité de l’air repose sur nos habitudes. Récemment, des études ont été menées à Antananarivo par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) afin de définir l’étendue de la pollution de l’air par « les poussières fines ». « Ces recherches ont permis de déduire que sur quatre quartiers, à savoir Avaradoha, Ampasamadinika, Ambohidahy et Soarano, Soarano est le plus pollué avec une quantité de 157 microgrammes par mètre cube alors que le seuil supportable pour l’être humain est de 50 microgrammes par mètre cube, d’après l’Organisation mondiale de la santé », explique le directeur de cabinet du MEDD. Ces résultats montrent ainsi que le degré de pollution est plus élevé dans les zones où la circulation des voitures est la plus intense et où les marchands sont agglomérés.   Pourtant, à Madagascar, l’importation massive de véhicules d’occasion et de vieilles voitures ne cesse de s’accroître. Et les usagers ne prennent pas conscience à quel point l’utilisation de ces vieux véhicules pourrait nuire à la santé. « Le problème, c’est qu’ils ne sont pas malades. Donc, ils ne savent pas ce que les autres peuvent endurer au contact des fumées des voitures mais aussi des motos, sans oublier les cigarettes. Dans mon cas, cela fera bientôt deux ans que le médecin m’a diagnostiqué l’asthme allergique. Et j’ai dû enchaîner des traitements pour pouvoir respirer facilement vu qu’à chaque fumée inhalée, toute ma voie respiratoire se bouche et je finis par manquer d’air. Et en plus des douleurs physiques, le traitement est très onéreux. Depuis le début de mon traitement, mes parents ont déboursé plus de 600 000 ariary au minimum », témoigne une jeune étudiante de 21 ans. Les mauvaises habitudes devraient alors être éradiquées pour le bien-être de tous, mais pas seulement pour préserver notre environnement. 
Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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