Publié dans Société

Double évasion à la prison d’Ejeda - « Impossibilité pour les fugitifs de passer les frontières », selon la Gendarmerie

Publié le dimanche, 23 juin 2019

« Chaque chose en son temps. Nous croyons dur comme fer qu’ils tomberont bientôt entre nos mains ! », assure-t-on récemment du côté du Toby Ratsimandrava de la Gendarmerie.  Mais de qui parle-t-on ? Une nuit de mai dernier, Alain Zaheraly Rostand et Eric Mario, deux détenus condamnés à perpétuité, ont réussi à s’évader en douceur de la prison d’Ejeda Vohitany, située à Ampanihy (Sud). Normalement, ils doivent y purger leur peine pour le meurtre d’une étudiante à Toliara en 2017.

Jusqu’à maintenant, personne n’a jamais vraiment su comment les deux larrons, qui ont été justement transférés de Tsiafahy, ont réussi ainsi à s’échapper. Bien que les Forces de l’ordre, la Justice incluse, avancent que les recherches continuent toujours, il semble que l’affaire soit progressivement étouffée, voire peu à peu  jetée aux oubliettes.

Pour la Gendarmerie, et à bien entendre parler notre interlocuteur, les deux criminels doivent se terrer toujours donc quelque part dans le pays. Il faut dire que depuis cette double échappée,  beaucoup ont cru qu’avec le standing dont jouissent les membres de l’entourage des deux évadés, cela les aurait aidés à réaliser ensuite l’autre plan, le plus important : quitter à tout prix la Grande-île ! Car beaucoup d’observateurs locaux n’excluent donc pas leur fuite à l’étranger. « Personnellement, il leur est impossible de passer facilement nos frontières. S’ils doivent se rendre à l’aéroport d’Ivato, les différentes mesures ainsi que les dispositifs de veille ou de contrôle actuellement en place ne les permettront jamais de filer en douce. Même vigilance dans les principaux ports du pays. De plus, tous les services de police sont aussi sur la sellette », confie notre interlocuteur.

Interrogé sur la possibilité d’une ingérence de la nébuleuse main d’un quelconque réseau maffieux  pour qu’A.Z. Rostand et E. Mario aient cette incroyable possibilité de s’échapper de leur bagne, notre interlocuteur est plutôt sceptique. « Je ne crois pas vraiment à ce que la mafia, si elle a agi dans les coulisses comme certains le prétendent, soit vraiment derrière l’évasion des deux criminels. De toute façon, l’enquête qui est en cours tente de vérifier et déterminer comment ces groupuscules organisés locaux, fictifs ou réels, bien sûr si c’était vraiment le cas, ont pu aider les prisonniers à réaliser leur plan », conclut-il. En bref, que l’on se rassure donc sur ce point : les concernés sont donc encore dans le pays. A moins que le lendemain ne viendra nous le contredire !

Franck Roland

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    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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