Publié dans Société

Agression d’un reporter-photographe au Palais des sports - Les policiers condamnés avec sursis

Publié le jeudi, 27 juin 2019

 Vers mi-mai dernier, Njara, ce reporter-photographe au sein du quotidien Free-News, a été passé à tabac par des policiers, lors de l’exercice de ses fonctions au Palais des sports Mahamasina. A la suite d’une plainte de la victime, le tribunal était saisi du dossier et a jugé les policiers en cause au cours de la semaine dernière. Hier, le verdict était tombé : la Justice condamne les fonctionnaires de police impliqués pour violence et voie de fait. Ainsi, ils sont obligés de verser chacun 200000 ariary à titre d’amende,  et ce,  avec sursis. Cependant, la Justice a été favorable à la requête de la partie civile des dommages à hauteur d’un million ariary. Ainsi, une page est  tournée sur cette affaire qui traduisait une longue période de bras-de-fer entre la Police et la presse locale. Notons que l’affaire remonte durant un match au Palais le 18 mai dernier lorsqu’un officier de police, ex-journaliste, a insulté publiquement le reporter-photographe victime, et ordonné la confiscation  de son appareil photo. Il y eut une mêlée occasionnant d’assez graves  blessures chez le reporter  et son outil de travail endommagé. 

Une querelle intestine, au sein d’un groupe de policiers présents sur les lieux, fut l’étincelle ayant mis le feu aux poudres. Car quelques secondes avant le dernier coup de sifflet, des policiers en tenue civile venus pour assister à la deuxième demi-finale du « Smatching », Mahamasina, ont eu une dispute. Tout cela n’a pas échappé à des journalistes qui ont été présents. Là, le reporter-photographe du quotidien « Free news » a eu le réflexe de les prendre en photo. C’était dans ces circonstances que l’un des éléments des Forces de l’ordre, un officier de police, et qui s’avère être un ex-journaliste fait-diversier, a remarqué ce geste et s’est précipité vers lui pour arrêter la prise. Des insultes avec des gros mots lui ont été adressés pour qu’il rende son appareil photo et efface le cliché. Pourtant, le journaliste s’est défendu et a exigé une explication. C’était donc le signal de départ à l’une des plus importantes brouilles ayant mis aux prises des agents des Forces de l’ordre et des journalistes.
F.R

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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