Publié dans Société

Jeune fille violée par son oncle - L’auteur finalement placé sous MD

Publié le mercredi, 17 juillet 2019

Des mois d’attente et d’angoisse. Lova R. (nom d’emprunt), une jeune fille de 13 ans habitant à Antananarivo, a été victime d’abus sexuels perpétrés par son oncle, en août 2018 et janvier 2019. L’auteur a toutefois demeuré en liberté, malgré les plaintes et les enquêtes auprès des Forces de l’ordre à son encontre depuis le mois d’avril dernier. Il a fallu renforcer les appels de détresse de la famille, non seulement au niveau des autorités compétentes mais aussi auprès des associations œuvrant pour les droits des enfants et celles de lutte contre les violences, pour faire bouger les choses.

Au final, le déferrement au Parquet suivi par le passage au Juge d’instruction s’est déroulé hier. Après quelques heures d’attente, l’auteur est finalement placé sous mandat de dépôt (MD) à la maison centrale d’Antanimora, en attendant l’enquête au fond prévu se tenir le 1er août prochain.

A titre de rappel, la famille de la victime a porté l’affaire au Centre Vonjy Befelatanana, lequel a passé le dossier au sein de la Police nationale. Depuis, aucun avancement n’a été constaté alors que l’affaire aurait dû être déférée au Parquet, au maximum 3 jours après son traitement auprès de ce Centre de prise en charge intégrée des victimes de violences sexuelles. D’ailleurs, l’auteur de ce viol incestueux a reconnait les faits à l’issue de son interrogatoire, le 26 avril dernier. Mais après son arrestation, toute la famille de ce quarantenaire s’est intervenue et a fait des pressions auprès des proches de la victime afin que la plaignante retire sa plainte. « Retirer une plainte de viol reste impossible. Aucun système d’arrangement n’est toléré », souligne un Officier

de Police judiciaire, voulant garder l’anonymat. Le premier déferrement au Parquet d’Anosy, le 28 juin dernier, a été annulé pour dossier incomplet. Le second déferrement a pu se faire hier, ce qui soulage la famille de Lova. Celle-ci espère que l’auteur puisse être sanctionné comme il se doit, puisque la victime reste traumatisée par les viols qu’elle a subis.

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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