Un plan national en gestation
Le premier draft établi. Les participants à l’atelier de réflexion sur la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture ont pu le faire lors des travaux de groupe organisés à l’occasion. Ils sont issus de diverses entités ministérielles et judiciaires, sans oublier les représentants des Forces de l’ordre, ceux de l’université, des organismes internationaux et des ONG. « Madagascar dispose de la loi 2008-008 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont la refonte est en bonne voie auprès de l’Assemblée nationale. Aussi, le plan d’action national de lutte contre ce fléau, actuellement en élaboration, devrait être achevé incessamment, avec la participation inclusive de tous les acteurs », souligne la secrétaire générale de l’ACAT. Pour parvenir à un réel changement de mentalité conduisant à l’abolition effective de la torture, une éducation citoyenne inculquant la culture de non-violence et de non recours à la torture devrait être transmise de temps en temps par les enseignants aux enfants malagasy dès leur plus jeune âge, à partir du niveau primaire jusqu’à au niveau secondaire. Une réforme qui devrait également être appliquée dans l’éducation informelle réalisée par les diverses associations de jeunes, religieuses ou non, selon une responsable du ministère de l’Education nationale. La lutte contre la torture est devenue une affaire nationale, chacun doit prendre ses responsabilités et l’école est appelée à travailler en synergie avec la société civile.
Recueillis par Patricia Ramavonirina