Publié dans Société

Exécution sommaire à Ampefiloha - Le policier incriminé jeté en prison

Publié le mardi, 27 août 2019

Sujet de polémique. La vidéo exposant un agent de Police exécutant en public un prétendu suspect lors d’un braquage raté à Antsahamanitra, vendredi dernier à Ampefiloha, a suscité beaucoup de réactions. La Police nationale n’est pas restée de marbre devant cette bavure, et non bravoure, d’un des siens en prenant une décision radicale. En effet, le ministre de la Police, le Contrôleur  général Rafanomezantsoa Roger, a informé la presse dans la soirée d’ hier que le policier qui a donné le coup mortel à un présumé braqueur à terre et désarmé a été mis sous mandat de dépôt après avoir été présenté devant le Parquet. Il a par ailleurs présenté ses condoléances à la famille de la victime et a promis de prendre des mesures disciplinaires aux brebis galeuses. Le ministre de la Sécurité publique a martelé que le corporatisme n’a pas sa place dans son département et que les fautifs devront être sanctionnés. Bon nombre de téléspectateurs et abonnés des réseaux sociaux s’en disent outragés, en pointant du doigt le geste du policier. Ceci d’autant plus que le suspect, étant déjà à terre, a été sans arme.La vidéo publiée sur une chaîne privée de la Capitale pour ensuite être partagée sur les réseaux sociaux semble pourtant compromettante. La Police reconnait que la sécurisation et la lutte contre les actes de banditisme sont sacrées. Aussi, les missions des policiers sont régies par les lois en vigueur.

Les avis divergent concernant cette exécution sommaire à Ampefiloha. « Que cela sert de leçon aux autres brigands, lesquels n’hésitent pas à violer et tuer leurs victimes. Ils méritent une telle peine. Si les Forces de l’ordre ne le font pas, cela finira par une vindicte populaire », s’exprime Mandimby R., père de famille déjà victime de cambriolage meurtrier. « Le suspect était déjà à terre et sans arme. L’agent de Police n’avait pas le droit de l’exécuter. Il aurait dû juste le mettre entre les mains de la Justice pour décider de sa peine. Dans tous les cas, je suis contre les agressions et abus policiers. C’est une preuve tangible du non respect du droit de l’Homme, du droit à la vie », contredit Prisca A., juriste.
 La Rédaction

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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