En effet, les bandits, à l’arrivée des éléments de la FIP à l’endroit du forfait, ont cherché à prendre la fuite mais les membres des Forces de sécurité s’étaient lancés à la poursuite des fugitifs. La traque n’a pris fin qu’à un endroit baptisé « Ex-Relax ». C’est là que les gangs ont l’habitude de se planquer et de se partager du butin après chaque assaut perpétré quelque part, et les habitants de Toamasina le savent bien aussi bien que les Forces de l’ordre.
A l’ex-Relax, trois fuyards étaient faits. Ils n’ont plus aucun moyen, ni pour s’opposer à la Police, ni pour reprendre leur fuite. Après leur capitulation, les gardiens de la paix ont trouvé également leur butin de vol sur les lieux. Ce dernier est constitué de quatre motos scooter, de trois téléviseurs à écran plat ainsi que trois couteaux avec lesquels les suspects ont perpétré leur méfait à Andranomadio, quelques moments auparavant.
On peut dire que, selon une source policière, les efforts en vue de sécuriser la ville portuaire, se traduisent souvent par l’envoi de patrouilles pour la quadriller de nuit. De toute façon, c’était de cette manière que cette patrouille de la FIP a pu rejoindre rapidement les victimes lorsqu’elles ont donné l’alerte.
Les Forces de l’ordre sont sur les dents après le constat d’une recrudescence de l’insécurité dans la capitale économique du pays au cours des trois derniers mois. Vers début août dernier, trois victimes ont perdu leur vie en trois jours seulement. En juillet, les bandits ont attaqué un ressortissant turc dans son domicile, preuve que les premiers ne font plus de distinction de cibles. Car s’ils ont mis un bémol aux enlèvements, en revanche, ils ont multiplié les attaques visant des propriétés privées, bravant ainsi la détermination et la présence des Forces de l’ordre, lesquelles ont dû se mobiliser 24h/24 pour contrecarrer leurs méfaits.
Franck Roland