Publié dans Société

Interdiction d'entrée des marmites à La Réunion - Quid des consommateurs malagasy ?

Publié le mardi, 24 septembre 2019

Devant l'interdiction d'entrée et d'utilisation à La Réunion - et cela pour des raisons de santé - des marmites « made in Madagascar » et d'autres ustensiles dont les poêles et louches fabriquées à partir de l'aluminium, les consommateurs malagasy sont en alerte. Pour les utilisateurs de longue date, ils émettent des inquiétudes par rapport à leur état de santé et celui des membres de leur famille. « Nombreux sont les ménages malagasy qui utilisent quotidiennement des marmites en provenance  d'Ambatolampy. Ce qui fait que c'est surtout la population locale qui subira en premier les conséquences si les différentes opérations de contrôle, réalisées par la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIECCTE) à La Réunion, sont infirmées ou confirmées par une contre-étude de la part des autorités malagasy.

Cette intoxication au plomb causant des effets au système nerveux, notamment chez les enfants, représente une menace à tenir compte à Madagascar », affirme un adepte des produits locaux depuis une dizaine d'années. Pour d'autres consommateurs locaux, cette thèse réunionnaise a été déjà remarquée au cours des visites de cuisines mais n'a pas attiré toute leur attention, en se fiant à la bonne qualité des produits « Vita malagasy ». « Je peux affirmer que depuis quelques temps, les marmites commercialisées sur le marché local renferment des éléments toxiques. A maintes reprises, il m'est arrivé de cuire avec ce genre de marmite des aliments respectant les normes biologiques mais qui ont pris une autre coloration anormale juste après la cuisson. De plus, ces aliments ont l'aspect de produits périmés après un temps de pause habituelle. Heureusement, je me suis débarrassée du plat pour éviter les problèmes de digestion ou des maladies », révèle une mère de famille.

En outre, depuis cette annonce, les marmites et autres ustensiles malagasy exportés à La Réunion et qui n'ont pas été encore vendus commencent à être retirés du marché. Ce qui amène les utilisateurs dans la Grande île à interpeller les autorités pour qu'elles prennent les mesures nécessaires. D'après les consommateurs malagasy, ils s'attendent surtout à des études scientifiques sur ces produits. Et si la théorie avancée par l'île voisine est avérée, des mesures devront donc être prises pour protéger les utilisateurs malagasy et dans la foulée donner une directive aux fabricants afin qu'ils puissent rectifier le tir. Toutefois, jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, aucune explication de la part des autorités locales n'a pas été donnée. Malgré les demandes d'information qui ont été effectuées par notre journal, aucun responsable au niveau du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat n'est pas encore en mesure de mettre la lumière sur cette affaire.

Recueillis par K.R.

Fil infos

  • Administration - Le Président veut des collaborateurs loyaux et efficaces
  • Actu-brèves
  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • A vos marques !
    Par Délibération n° 056 / CENI / D du 16 avril 2024 portant arrêtage et publication de la liste des candidats pour les élections législatives du 29 mai prochain, la CENI rend finalement publique la liste définitive des candidats retenus. Au total, on compte 473 candidats admis à concourir pour les 163 sièges prévus à l’Assemblée nationale.Comme il fallait s’y attendre, la mouvance présidentielle IRMAR est la seule plateforme ayant pu couvrir le territoire national de candidats pour le scrutin de 29 mai. Dans certaines Circonscriptions, il n’y a que des prétendants sous la bannière Orange. Ce qui présuppose une victoire déjà acquise. Quant aux autres formations politiques de l’Opposition (« Firaisan-kina » et « Kaolektifa »), elles peinent à couvrir le territoire. Elles ont dû se contenter de ne se présenter que dans certaines Régions. Le paiement de la caution est y pour beaucoup ! Tandis que les « …

A bout portant

AutoDiff