Publié dans Société

Agriculture - Un nouveau calendrier cultural des paysans

Publié le mercredi, 25 septembre 2019

Changement climatique oblige, les paysans s’adaptent. Un film de Movie Mada, financé par le Centre de recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et publié il y a une semaine, met en avant les effets du changement climatique sur l’agriculture. Etant donné que la saison de culture connue dans la période d’avant n’est plus d’actualité, les paysans s’adaptent désormais à un nouveau calendrier. « Auparavant, durant ma jeunesse, on récolte du riz au mois de mai. A cette période, tout le monde se sentait heureux car il y avait suffisamment de pluie.

Or, actuellement, en mai, il n’y a plus une goutte de pluie. Ce qui n’est donc pas favorable aux récoltes. Avant, le calendrier cultural était bien établi. Ainsi, la saison des récoltes a été bien définie. Maintenant, nous devons nous adapter au changement climatique pour survivre au risque de se retrouver dans la famine », explique M. Randriakavy, paysan dans la Région du sud-est.

« L’extrême violence du dernier cyclone a détruit toutes mes rizières que je venais de repiquer ainsi que mes autres cultures dans la colline. De surcroît, après cette période, les paysans de la région ont subi la sécheresse. La pluie n’était pas tombée pendant neuf mois. Dorénavant, celle-ci tombe trop tôt ou trop tard. Cette situation a fait basculer le calendrier cultural », continue M. Michel, cultivateur dans la même Région.  

Migration

Face à cette situation, les paysans font la chasse à la terre fertile. Ils migrent d’une région à une autre. « A cause de l’extrême sécheresse et les vents violents que nous subissons ici depuis de nombreuses années, beaucoup de familles sont parties à la recherche de terre beaucoup plus fertile et immigrent vers le nord.  Dans ma famille par exemple, il a fallu vendre tout ce qu’on possédait, que ce soient nos zébus, nos chèvres, et même les ustensiles de cuisine », explique un paysan du sud.

Les aires protégées restent la première cible de ces migrants pour pratiquer la culture sur brûlis et couper les bois en vue d’en fabriquer du charbon. C’est d’ailleurs le cas du Menabe Antimena et du Parc National d’Ankarafantsika. La forêt de Mikea a également été victime du même sort jusqu’à ce que tous les arbres disparaissent. « Avant, cet endroit a été recouvert de forêt, mais les migrants sont venus la défricher pour subvenir à leurs besoins. Plus tard, quand notre forêt a commencé à disparaître, tout défrichement est devenu formellement interdit. Par conséquent, tous ces migrants sont partis », rapporte M. José, habitant de la forêt de Mikea.

Recueillis par Solange Heriniaina

 

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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