Publié dans Société

Mariage pour tous Fidèle - Razara Pierre, un fieffé menteur devant l’Eternel !

Publié le mardi, 17 décembre 2019

Andry Nirina Rajoelina, alors qu’il était Président de la Transition, avait déclaré urbi et orbi que tant qu’il est à la tête de l’Etat, il n’autorisera jamais le mariage pour tous. Le même langage a été tenu par l’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, lors de sa prise de fonction.  Cela n’empêche cependant pas certains opposants de surfer sur ce sujet délicat pour monter l’opinion publique contre les tenants actuels du pouvoir.

Autant pour se faire bien voir auprès de l’assistance que pour diaboliser le régime en place, le député, Fidèle Razara Pierre, n’a pas hésité à s’adonner à un mensonge grossier, samedi dernier, lors de la manifestation du TIM au Magro Behoririka. En effet, toute honte bue, cet élu d’Ambatondrazaka de déclarer à cette occasion que c’était la loi qui autoriserait à Madagascar le mariage entre deux personnes du même sexe qui a été présentée dernièrement au Parlement par le Gouvernement et ce, en parlant du projet de loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Toujours selon l’orateur, ce serait la raison pour laquelle les députés TIM étaient contre.

L’on aura beau lire et relire cependant le projet de loi en question, on ne trouvera nulle part à quel moment il est question de  mariage entre deux personnes du même sexe.  Au contraire, le seul passage  où la notion de mariage est abordée, c’est celui qui définit le terme « union », et il y est bien précisé qu’il s’agit d’ « un lien entre un homme et une femme qui sont mariés ou qui se comportent comme tels » (article 2 - 3°). Mieux, le texte vise particulièrement l’ « acte sexuel contre nature », lequel est défini comme « tout acte sexuel commis sur la personne d’autrui, contraire aux bonnes mœurs et à l’ordre naturel des choses » (article 2 - 6°). Il faut être analphabète pour ne pas saisir que le rapport charnel entre deux personnes du même sexe est en acte sexuel contre nature, tel qu’il est défini et qualifié ci-dessus.

Grossier raccourci

De deux choses l’une : soit le député, au moment où il s’est adressé aux manifestants du MAGRO, n’a même pas lu le texte sur lequel il s’exprime, ce qui témoignerait d’une légèreté intolérable de la part d’un législateur, soit il veut sciemment induire son auditoire en erreur, auquel cas, l’on serait en face d’une véritable manipulation de l’opinion publique,  voire d’une propagation de fausses informations.

Hier sur les ondes d’une radio de la place, pour justifier les tromperies qu’il a déversées samedi dernier au MAGRO, Fidèle Razara Pierre de s’appesantir sur l’article 7 du projet de loi, lequel selon lui, ne punit l’acte sexuel contre nature que s’il est exercé « par violence, contrainte ou menace ».  Faisant un grossier raccourci, l’homme de conclure que ce passage favoriserait donc le mariage entre deux personnes du même sexe, faisant du même coup l’impasse sur les deux alinéas (3° et 6°) de l’article 2 ci-dessus.

Quoi qu’il en soit, en abreuvant les sympathisants TIM de tels mensonges cousus de fil blanc, Fidèle Razara Pierre les considère comme les derniers des naïfs, dans tous les cas, des gens illettrés incapables de recouper par eux-mêmes ce qu’il leur raconte. Après avoir réussi à faire oublier par ces derniers qu’il fut l’un des tombeurs de Marc Ravalomanana en 2009, il est persuadé qu’il pourra leur faire avaler n’importe quoi.
La Rédaction
  

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Editorial

  • Par le bas
    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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