Publié dans Société

Détournement de deniers publics et Kidnapping - Claudine, des maires, un chef de région et des ravisseurs écroués

Publié le mercredi, 25 décembre 2019

Comme tous les ans à cette période de l’année finissant, la rubrique faits divers a été riche en faits lesquels n’ont pas toujours été réjouissants. Mais un constat général s’impose : à part l’habituelle saignée due aux crimes ou aux accidents divers,  2019 s’est terminée positivement étant donné que la Justice a tranché sur les dossiers brûlants auxquels l’opinion était toujours sur sa soif.

Les grands  procès de 2019 ont tranché sur les dossiers sales, se rapportant sur les détournements de deniers publics mais aussi le kidnapping, au Pôle anti-corruption (PAC) des 67ha, au cours de ces deux derniers mois. Claudine Razaimamonjy, l’ex-conseillère de l’ancien Chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina, a été condamnée à 10 ans de travaux forcés dans le cadre de l’affaire Ambohimahamasina. Le préjudice s’élève à 396 millions d'ariary. Notons qu’il s’agit d’une deuxième condamnation car dès août 2019, Claudine Razaimamonjy est reconnue coupable de complicité, de détournement  de derniers publics et recel de deniers  publics. A l’époque mais plus récemment aussi, la femme d’affaires s’est enlisée dans plusieurs dossiers de détournement de deniers publics, de corruption, de blanchiment de capitaux, favoritisme dans l’attribution de marché public et de faux et usage de faux.

Entraîné dans la même tourmente que ladite Claudine, Tsabo Pierre, l'ancien maire de la Commune rurale d'Ambohimahamasina, est condamné à 6 ans de travaux forcés par la Cour criminelle ordinaire du PAC, vers début décembre dernier.

Le cas de Hasina Ranirison, l’ex- maire d’Andoharanofotsy, et non moins candidat maire malheureux du parti « Tiako i Madagasikara » lors des récentes municipalités, est probant aussi à cet égard. Cherchant à supprimer la poursuite dont il fait l’objet, il a profité de sa mise en liberté provisoire pour se porter encore candidat des récentes municipalités. Incriminé pour détournement de deniers publics et de faux entre novembre 2015 et avril 2017. Vers début décembre dernier, il a dû de nouveau comparaître devant la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption aux 67ha pour un second procès. Le verdict était tombé : l’ex-maire d’Andoharanofotsy a été condamné à 5 ans de prison ferme. Il doit également s’acquitter d’une amende de 2 millions d’ariary ainsi que 99 millions d’ariary de dommages à la Direction de la législation des contentieux (DLC) qui s’est constituée en partie civile. C’est l’équivalent de la somme détournée. Car ces débats au PAC ont révélé que l’ex - maire a touché de façon obscure 1 million d’ariary par semaine à l’époque.

Pour la parenthèse, cette décision de la Justice étonne plus d’un dans la mesure où c’est la dame Claudine qui a payé le plus lourd tribut alors qu’elle n’aurait joué que le rôle du facilitateur, et que les fonds n’auraient pas atterri entre ses mains. La surprise était à son comble quand c’est le maire d’Ambohimahamasina, principal incriminé car étant le signataire des formalités (fausses) en vue du déblocage des subventions exceptionnelles, n’a écopé qu’une peine, disons atténuée que celle de son co-accusée. Et que le témoignage d'un inspecteur général de l'Etat sur les agissements de tous les accusés a été sans appel. Pour lui, le maire d'Ambohimahamasina est retenu du simple fait qu'en tout état de conscience des acquis lors d'une formation des maires sur la gestion financière, il aurait dû suivre toutes les procédures conformes à la loi en vigueur. Mais le concerné a délibérément omis de le faire avec l'affaire des subventions exceptionnelles pour les Communes rurales à l'époque.

Enfin, Hajaniaina Aurélien Vorisoa, cet ancien chef de la Région Bongolava a été condamné à six années de travaux forcés. Il a été reconnu coupable de détournement de deniers publics. En 2017, le Bureau Indépendant anti-corruption(BIANCO) a démarré une enquête pour mettre au grand jour les cas de malversations dans la trésorerie de la Région Bongolava.
Lors de sa récente comparution, il a été révélé que durant l’exercice de son mandat 2011-2013, l’ex-chef de région aurait volé 195 842 754 ariary entre 2011 et 2012. Et qu’il aurait blanchi une somme atteignant plus de 77 millions ariary.

Lex et consorts , incorrigibles ravisseurs derrière les barreaux

Le 11 décembre dernier a vu  la comparution d’Onjaniaina, alias Dadafara Kely, l’agent de renseignement du gang, Navalona Vonimboahangy, alias Lex, dans le rôle de chauffeur, Ndranto Michel Eric dit Ra Fy, complice, tous ayant été impliqués dans plusieurs enlèvements  répétés d’Indopakistanais de la Capitale, dans une période comprise entre 2002 et 2018.  La Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption (PAC) des 67ha les a condamnés chacun à 15 ans de réclusion criminelle. De plus, chacun d’eux doit s’acquitter d’une amende d’1 milliard ariary. Quant à la dénommée, Zoly, l’unique femme du gang, elle a écopé de 7ans d’emprisonnement et une amende de 150 millions ariary pour complicité d’enlèvements, utilisation de biens mal acquis mais aussi de blanchiment d’argent. Celle-ci est la compagne de Lama, un autre ravisseur rendu tristement célèbre, mais qui a échappé aux Forces de l’ordre du pays. La particularité de ce gang, les membres sont tous des proches, cousins et cousine. Ils ont plusieurs dizaines d’enlèvements d’Indopakistanais à leur actif, et ce,  pendant une période allant de 2002 à 2018. Ces kidnappings à répétition et ayant notamment défrayé la chronique se sont déroulés dans plusieurs endroits de la Capitale tels qu’Ankorahotra, Alarobia, Andakana, Tanjombato, Analamahitsy,Ankadikely, etc mais aussi dans des villes de région comme Sambava, Toamasina, etc…Le nombre de leurs victimes est difficile à énumérer tant considérable, en ne citant que les rapts du Dg de l’Akoor Digue, d’Yanish Ismaël ou de Sabera Vasram.




 

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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