Publié dans Société

Affaire Kraoma - L’ex-Dg derrière les barreaux !

Publié le dimanche, 26 janvier 2020

Depuis samedi, Arsène Rakotoarisoa, ex-Dg de Kraomita Malagasy, croupit à la maison d’arrêt d’Antanimora. Présenté devant le Pôle anticorruption (PAC) dans la journée de samedi après une garde à vue de quelques jours à la Police économique, il a été de suite placé sous mandat de dépôt avec trois autres présumés co-accusés. Un transitaire, un agent commercial et un dirigeant d’entreprise ont connu le même sort que l’ex-Dg de Kraoma dont la gestion a causé un préjudice de 505 milliards fmg à la  société.

L’audit diligenté par le cabinet Delta Audit pour le compte de l’exercice 2018 et le rapport d’Audit de gestion réalisé par PWC ont permis de découvrir des « failles » au sein de Kraoma entre autres la perte de 34.000 tonnes de chrome et d’exportation frauduleuse des produits, des créances douteuses…. Le bilan de l’année 2018 de la société d’Etat a connu également un résultat négatif de 30 milliards Ar alors qu’en 2017, c’est un résultat positif de 1, 2 milliard Ar. Les méfaits amputés à l’ex-Dg pourraient peut-être expliquer cette chute vertigineuse du bilan de Kraoma, un fleuron pourtant du secteur minier malagasy auparavant. Les observateurs s’intéressent également aux grands manitous qui tiraient les ficelles de cette grosse affaire qui ne pourrait –être réalisée sans l’appui, la protection et l’assurance tous risques des gens hauts placés. Des noms ont été avancés mais personne n’est en mesure d’affirmer si l’ex-numéro un de Kraoma les a dévoilés durant l’enquête ou il a endossé seul la responsabilité.

Samedi, ils étaient neuf individus à se présenter devant le procureur du PAC, quatre ont rejoint la prison d’Antanimora tandis que sur les cinq restants  certains bénéficiaient d’une liberté provisoire et que d’autres sont placés sous contrôle judiciaire.
Cette affaire de Kraoma figure certainement parmi les grands procès attendus de tous cette année tout comme celui de Mbola Rajaonah, de Claudine Razaimamonjy, de Rasolomampionona Hasimpirenena, ex-Dg des domaines…
La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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