Publié dans Société

Exploitation de sisal - Les droits des employés non respectés

Publié le lundi, 17 février 2020

Principale source de revenu pour 90% des habitants dans le District d’Amboasary Atsimo. Ces derniers vivent de l’exploitation du sisal en tant que salariés d’un groupe implanté dans la Région Anosy, composé de 4 sociétés dirigées par des étrangers. Toutefois, les patrons et les employés sont en conflit depuis des années. « Les employeurs ne respectent pas nos droits fondamentaux. Outre le non-paiement régulier et à temps de nos salaires, ils n’hésitent pas à couper nos indemnités. Pourtant, nous travaillons très dur pour un maximum de production », se plaint le porte-parole des employés.

« Pour survivre, nous sommes contraints d’emprunter de l’argent, avec des intérêts jusqu’à 100%. Si nous empruntons 50 000 ariary, nous devrions rembourser 100 000 ariary, ce qui explique le fait que nous sommes actuellement surendettés », se désole cet employé. C’était lors d’une descente d’une délégation conduite par le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS), vendredi dernier.

Des exigences aux employeurs

La descente inopinée d’une délégation ministérielle au sein des sociétés d’exploitation de sisal à Amboasary Atsimo a été une occasion non seulement de constater de visu la réalité mais aussi d’écouter à la fois la version des employés et celle des employeurs. Si les salariés ont dénoncé les irrégularités, les patrons se sont quant à eux défendus sur le fait que « tous les employés bénéficient d’un même traitement et sous protection sociale ». Ce n’est pourtant pas le cas, à en croire le numéro un du MTEFPLS. « Outre le non-respect de leurs droits, la santé et la sécurité au travail des employés restent négligées. Raison pour laquelle nous exigeons aux employeurs que chaque travailleur œuvrant dans l’exploitation doit porter des bottes et des masques de protection pour éviter les diverses maladies de la peau ou encore les accidents. Quant au paiement des salaires, cela doit se faire désormais via « Poste Money » », rapporte le ministre Gisèle Ranampy. « L’objectif d’une telle visite étant de trouver des ententes afin de résoudre les conflits, et non de fermer la société ni de licencier les travailleurs », souligne Aida Hardy Ratsimandriona, députée élu dans ce District. A noter que d’autres sociétés implantées dans la Région Anosy ont également été visitées par la délégation ministérielle dans le but de faire respecter les droits des travailleurs.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

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    La Grande île se lance dans une campagne de mobilisation afin de revigorer le tourisme. Un secteur d’activités sensiblement et potentiellement prometteur pour Madagasikara. Le tourisme jouit d’une capacité de rayonnement incontestable pour un pays comme le nôtre. Bien encadré et bénéficiant d’un ensemble d’infrastructures opérationnelles, le tourisme peut bien être un atout pour la relance de l’économie nationale. Seulement, il n’y a pas trente-six issues pour y parvenir autre que faire appel aux investisseurs nationaux et internationaux. Des activités touristiques de haut niveau et compétitives exigent la disposition entre les mains de gros sous. Des pays avancés économiquement et dont le tourisme occupe une place prépondérante disposent d’importantes infrastructures hôtelières et des réseaux de communication d’envergure. En France, le tourisme joue un rôle de premier plan dans la consolidation de la force de frappe d’une économie développée du pays. La France entretient jalousement tous les patrimoines culturels et artistiques…

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