Publié dans Société

Affaire Tahisy - Le compagnon de la victime et un médecin placés sous MD

Publié le jeudi, 20 février 2020

L’affaire se portant sur la mort suspecte de Tahisy et de son bébé, a été déférée au Parquet d’Anosy, hier. Au terme de ce déferrement marathon, seul Fanantenana, alias Fana, principal suspect depuis le début de l’affaire et un médecin furent placés sous mandat de dépôt pour violence conduisant au décès de la jeune femme et de son bébé.   Pour revenir dans le cas du médecin, il est soupçonné d’avoir utilisé des médicaments non conformes pour le traitement de la pathologie dont souffrait la victime. L’on évoque un cas de pratique illégale de médecine. 
 

Il était midi ou presque lorsque les suspects, quatorze au total, arrivaient finalement à Anosy après  que la division  centrale de la police des mœurs et des mineurs (PMM) de Tsaralalàna, a fini de les auditionner  tout au long de l’enquête préliminaire. Les quatorze personnes incriminées  dont Fana, le compagnon de la défunte, ont dû comparaître devant le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête judiciaire au Parquet d’Anosy, hier. Ils sont composés à la fois des membres des familles des deux camps en différend, mais aussi la sage-femme ainsi que des médecins mis en cause.  Tard jusque vers le début de la soirée, leurs auditions s’étaient encore poursuivies.  La presse a été mise à l’écart et rien n’a filtré des interrogatoires

Pour la Police, la balle est donc désormais entre les mains du Parquet pour la continuation de l’investigation et de trancher sur le sort des concernés. « Durant l’enquête, il a fallu respecter le secret de l’instruction. Ce qui fait que nous n’avons plus rien à dire là-dessus, et que sommes tous dans l’attente car la décision appartient au Parquet », conclut le commissaire Fidy, chef de la PMM.

En marge de ce déferrement, les proches de victime,  nombreux, une trentaine de personnes à venir au Tribunal d’Anosy, campent sur leur position : pas de plainte contre les suspects. « C’est en notre qualité de croyant que nous ne l’avons pas fait », dit un proche parent de Tahisy. Et de poursuivre : « Le fait que nous avons accepté que la famille de Fanà garde la dépouille, est la preuve de notre tolérance », continue notre interlocuteur.

Néanmoins, ils ne cachent pas leur douleur. « Deux êtres et non un ont été sacrifiés d’un coup. C’est dur ». A part l’immense chagrin, la famille maintient qu’il s’agit d’une mort suspecte. « Pour nous, ça reste toujours un mystère. D’où notre souhait de nous remettre entièrement aux autorités. Interrogée sur le démenti de l’association des sages-femmes à la télévision,  la famille de Tahisy,  l’intervention télévisée sur une chaîne privée locale de cette association médicale à propos de l’avortement supposé de la victime, reste à vérifier. Seul donc le jugement des accusés permettra d’apporter de plus amples informations sur ce sujet.
Franck R.




 
 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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