Plusieurs sites dédiés au sexe sur webcam existent et nombreux sont les internautes malagasy qui en sont déjà informés. Et pourtant, peu de gens reconnaissent cet onglet webcam en direct. Raison pour laquelle les visages de ces modèles malagasy restent encore méconnus, ou presque. D’ailleurs, il existe des sites commençant surtout avec le mot « x », désignateur du porno dans le monde entier, dont des jeunes filles malagasy et mêmes les plus âgées sont membres, et cela dans un seul but de se faire payer en euros. Installées sur leur lit ou leur canapé, habillées en décolleté plongeant et en petite culotte, les modèles attendent leurs clients qui donneront des « pourboires » en forme de token, un money digital qu’on peut facilement débiter dans sa carte bancaire. Pour de l’argent, ces filles sont prêtes à dévoiler leur corps à des visiteurs anonymes. Striptease, danse érotique, masturbation ou simples conversations, elles s’exhibent en toute décontraction pour inciter les « petits coquins » de l’autre côté de l’écran à envoyer encore de token.
Question d’argent
90 jetons pour le prix de 9,99 euros, allant jusqu’à l’offre en or de 520 jetons qui valent 49,99 euros. Ces pourboires sont en réalité donnés en fonction des prestations des modèles. Rien n’est tabou, allant même jusqu’à faire des gestes jugés répugnants. En duo, en solo dans sa chambre ou en groupe, ces jeunes filles malagasy utilisent des pseudos pour ne pas se faire connaître. Apparemment, pour que les Malagasy ne puissent pas les voir en direct sur les ordinateurs, les adresses IP venant de la Grande île sont automatiquement bloquées, à la demande spéciale des modèles. Ceci afin de protéger la vie personnelle des filles malagasy qui exercent ce travail. Une précaution qui n’est pas assurée à 100 % puisque les VPN consistant à changer l’adresse IP existent, ce qui veut dire que leur show est toujours disponible malgré tout. Et pour preuve, des vidéos et photos de jeunes filles nues, se masturbant sur webcam ont récemment circulé dans les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Des jeunes filles se sont certainement inscrites sur ces sites en voulant gagner de l’argent, sans l’accord de personne. Ces filles se basent sur une théorie comme quoi ce travail ne peut pas être assimilé à de la prostitution, et cela à cause de la non existence du contact physique. Et pourtant, le sexe au grand public est encore un sujet très sensible pour les Malagasy. Pour ces derniers, le sexe doit être pratiqué en cachette et par des personnes mariées. Le fait de dévoiler son corps sur Internet n’est donc pas approuvé par notre société.
Des victimes
Bien que l’on puisse s’inscrire de son propre gré à ces sites et commencer seule son activité, ce « Webcam sex » est devenu un business florissant pour certains. Selon une source sûre, certaines personnes engagent des jeunes filles pour collaborer elles en tant que modèles webcam. Le mot « freelance » ne s’applique pas comme dans le milieu du call center ou de la rédaction indépendante, car tout se fait sans contrat de travail. De plus, même si ces filles n’ont pas d’expérience dans ce domaine, une petite formation d’un jour fera l’affaire. Dernièrement, une vidéo ayant circulé sur Internet montre une fille malagasy en train de se caresser son organe génital. Celle-ci se fait coacher par une femme dont le visage est dissimulé. « Touche-toi bien, joue tes seins et parle tout en simulant d’être excitée », dit la femme derrière la webcam de la jeune fille. Une vidéo montrant sûrement une séance de formation en direct.
En tout cas, rien n’est divulgué concernant le salaire de ces modèles mais une chose est sûre : il s’agit d’un business qui rapporte beaucoup car nombreuses filles sont intéressées par le « job ». Quoi qu’il en soit, ce travail est certainement illégal car tout se passe dans le noir total. Il suffit d’avoir quelques ordinateurs portables, une connexion Internet, des rideaux et le tour est joué. Cependant, ces jeunes filles malagasy travaillent dans la crainte totale. Peur que leur visage apparaisse au grand jour sur Internet, et notamment sur Facebook comme celles qui en ont déjà été victimes. Ce qui attriste ces « Cam girl », c’est que même si elles peuvent porter plainte aux individus divulguant leurs photos et vidéos intimes, elles devront quand même faire face aux humiliations des internautes et surtout celles de leurs proches. Des victimes de leurs propres actions ? Rien n’est sûr car elles ont déjà fait leur choix...
Publius