Accompagnée du secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana, la dame s’est rendue au marché d’Anosibe pour appliquer la « vérité des prix ». Lors de cette descente chez les grossistes, trois sur quatre points de vente visités ont fait l’objet d’une saisie de marchandises. Non seulement ces commerçants vendent le riz à des prix élevés, mais ils ne possèdent pas de facture d’achat. D’autres œuvrent dans l’informel. « Nous luttons constamment contre la hausse de prix des PPN. On vérifie le circuit de distribution à partir des importateurs jusqu’aux détaillants, notamment le prix et le volume des stocks. Il est encore difficile de maîtriser totalement ce circuit étant donné que les consommateurs finaux achètent chez les grossistes et les détaillants chez les importateurs. Malgré cela, on veille à minimiser les écarts de prix lors de la vente. On peut surveiller les prix grâce aux factures. Nous avons ainsi constaté que le prix du kilo est resté stable chez les grossistes durant les trois derniers mois. Il n’y a donc aucune raison l’augmenter. On peut dire que les détaillants sont les profiteurs dans cette histoire », souligne Lantosoa Rakotomalala.
Il faut noter que le riz « Makalioka » est épargnée de cette affaire. Ce type de riz considéré comme « luxe » reste le plus cher au marché. Son prix varie de 2 100 à 2 200 ariary le kilo. Quoi qu’il en soit, durant la saison des pluies, les paysans rencontrent des difficultés à écouler leur production à cause du mauvais état des infrastructures routières.
Solange Heriniaina