Publié dans Société

Trafic d’êtres humains à Dubaï - Une passeuse condamnée à 2 ans ferme avec amende

Publié le mercredi, 18 mars 2020

Hier, le Pôle anti-corruption (PAC) des 67Ha a jugé une affaire concernant un pseudo-envoi de jeunes femmes, originaires du nord du pays, pour travailler à Dubaï.  Le procureur na pas hésité à qualifier laffaire de trafic d’êtres humains transformée en une arnaque pure et simple. Dans le box des accusés, une jeune passeuse et lex- chef fokontany dun quartier se trouvant dans le 7e Arrondissement de la Capitale. Au terme des débats assez houleux, la présidente de la Cour annonce la sentence : deux ans demprisonnement ferme pour la passeuse qui doit payer également une amende de 2 millions dariary. Laffaire remonte à lannée dernière.

 

La présidente de la Cour du (PAC) a mis particulièrement laccent sur le côté corruptif de laffaire.Pour celle-ci, il ne devait avoir aucune explication pour que laccusée, ayant nié jusquau bout laccusation, donne les 50 millions dariary exigés des candidates au voyage à une certaine Larissa, la présumée collaboratrice de linculpée dans cette affaire. Daprès la juge, cette Larissa nest quun personnage fictif et daffirmer que ce voyage na jamais existé. « En tout état de cause, vous navez jamais envisagé de les envoyer à Dubaï comme vous les leur avez promis », enrage la magistrate.

Concernant le chef fokontany en cause, le procureur lui a reproché davoir menti sur sa véritable motivation pour aider sa co-accusée. « Cest parce que cette femme vous a promis que votre propre progéniture partirait aussi pour Dubaï », argue-t-il. Pour ce procureur, lex- chef fokontany était en pleine conscience de lobjectif de laide apportée à la passeuse. Cette aide ayant débouché sur la falsification des  renseignements trouvés sur les cartes didentité des jeunes filles. Seule circonstance atténuante pour laccusé, cest lui qui a dénoncé la passeuse à la Police. « Jai été poussé à en parler aux autorités lorsque jai finalement appris le véritable objectif de cette femme qui ma demandé de la conduire au District afin quon puisse corrompre encore certains agents et dobtenir les cartes didentité pour les filles », a-t-il souligné.  

Lavocat général résume quil sagissait dun cas de trafic d’êtres humains, mais qui sest simplement transformé en escroquerie, les conditions requises n’étant pas réunies. « Pourquoi envoyer vos compatriotes là-bas ? Est-ce que cest pour que les Arabes puissent les réduire en esclavage », lance-t-il à lendroit de la passeuse.

Franck R

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Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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