La présidente de la Cour du (PAC) a mis particulièrement l’accent sur le côté corruptif de l’affaire.Pour celle-ci, il ne devait avoir aucune explication pour que l’accusée, ayant nié jusqu’au bout l’accusation, donne les 50 millions d’ariary exigés des candidates au voyage à une certaine Larissa, la présumée collaboratrice de l’inculpée dans cette affaire. D’après la juge, cette Larissa n’est qu’un personnage fictif et d’affirmer que ce voyage n’a jamais existé. « En tout état de cause, vous n’avez jamais envisagé de les envoyer à Dubaï comme vous les leur avez promis », enrage la magistrate.
Concernant le chef fokontany en cause, le procureur lui a reproché d’avoir menti sur sa véritable motivation pour aider sa co-accusée. « C’est parce que cette femme vous a promis que votre propre progéniture partirait aussi pour Dubaï », argue-t-il. Pour ce procureur, l’ex- chef fokontany était en pleine conscience de l’objectif de l’aide apportée à la passeuse. Cette aide ayant débouché sur la falsification des renseignements trouvés sur les cartes d’identité des jeunes filles. Seule circonstance atténuante pour l’accusé, c’est lui qui a dénoncé la passeuse à la Police. « J’ai été poussé à en parler aux autorités lorsque j’ai finalement appris le véritable objectif de cette femme qui m’a demandé de la conduire au District afin qu’on puisse corrompre encore certains agents et d’obtenir les cartes d’identité pour les filles », a-t-il souligné.
L’avocat général résume qu’il s’agissait d’un cas de trafic d’êtres humains, mais qui s’est simplement transformé en escroquerie, les conditions requises n’étant pas réunies. « Pourquoi envoyer vos compatriotes là-bas ? Est-ce que c’est pour que les Arabes puissent les réduire en esclavage », lance-t-il à l’endroit de la passeuse.
Franck R