Super User

Super User


Christian Maillaud, un ex-gendarme français, défrayait la une de la presse malagasy dans les années 2000. La semaine dernière, il a été arrêté en France après y avoir vécu en cachette durant plus de six mois, et cela, suite à un mandat d’arrêt délivré par un juge pour appel à l’insurrection et à la désobéissance envers les gendarmes français. Cette figure des milieux « complotistes », selon la qualification de la presse française, faisait parler de lui, par deux fois à Madagascar.

En 2003, Christian Maillaud qui résidait à l’île de La Réunion, a été contacté par une mère de famille française en instance de divorce avec son mari malagasy. Un divorce houleux entre le couple mixte dans la mesure où le Tribunal français a confié la garde des enfants à la mère avec un droit de visite pour le père et également durant les vacances. Or, il s’agissait d’une décision tout à fait contraire de celle du Tribunal malagasy qui a accordé cette garde au père qui habitait à Madagascar. Lors d’un séjour de vacances de ses deux filles à Madagascar, le père a profité de l’occasion pour les « retenir » auprès de lui, fort de ce verdict du Tribunal malagasy.

Privée de ses filles pendant deux longues années, la mère, qui avait entre-temps des problèmes avec la Justice malagasy suite aux plaintes déposées par son ex-époux, a sollicité Christian Maillaud de soustraire ses filles aux mains de leur père et de les ramener à l’île de La Réunion où elle vivait à l’époque. Réputé comme être du côté des victimes, l’ex-gendarme français accède à la demande de la mère de famille. Il débarquait ainsi à Madagascar. Après la reconnaissance des lieux et avoir noté les habitudes des deux filles ainsi celles que de leur papa, il décida de passer à l’action.

Christian Maillaud récupéra les deux filles à la sortie de l’école et leur montra une vidéo de leur maman qui leur demandait de suivre le monsieur. Auparavant, il a pris soin de louer un avion-taxi qui les a emmenés à l’île Sainte-Marie où l’ex-gendarme comptait rallier l’île de La Réunion en bateau avec les fillettes. Or, il s’agissait d’un kidnapping raté, suite à l’alerte donnée par le père et peut-être à la dénonciation du pilote. De cette aventure ratée, Christian Maillaud a fait parler de lui pour la première fois dans la Grande île. Détenu à la maison d’arrêt d’Antanimora après cet enlèvement raté en attendant son procès, il risque 15 années de prison. Cependant, après quelques mois de détention, il a réussi à s’enfuir de la prison et quitter Madagascar. Fier de lui, il narra son évasion à la presse une fois en terre française.

 « J’ai fait office de pharmacien de garde. Le médecin de la prison me prenait en sympathie, ce qui m’avait permis d'effectuer de fréquents séjours à l’hôpital militaire de Tananarive. De là, je planifiais mon évasion. Elle commencait par de brèves sorties nocturnes, au cours desquelles les gardiens se contentaient d'empocher quelques billets. Ils me croyaient simplement fêtard, alors que je constituais une équipe de trois voyous, couteau entre les dents. J’ai fixé la date de mon évasion pour le 27 juin en espérant que l’alerte serait retardée par les nombreuses festivités qui avaient lieu sur l’île », racontait-il aux journalistes français. Il a réussi lors de cette première étape. Mais une fois qu’il est arrivé sur la côte Est malagasy, le bateau censé le transporter à l’île de La Réunion n’était pas au rendez-vous. « Je suis parti dans la brousse. Deux mois de cavale. La presse malagasy a relaté mon évasion et publié ma photo », annonçait-il fièrement. Par la suite, il est parvenu à convaincre un skipper à qui il expliquait que son visa de séjour à Madagascar est périmé et qu’il doit quitter le pays. A bord d’une pirogue à voile, il a débarqué à Mayotte pour rejoindre ensuite en avion l’île de La Réunion.

Des aventures, Christian Maillaud, surnommé le « Zorro blanc », possède des tonnes à raconter. Il est très connu par la Justice française également pour les mêmes raisons par rapport à ses méfaits à Madagascar et avait déjà passé de nombreuses années dans des prisons de France.
La Rédaction

%PM, %15 %981 %2021 %22:%Aoû

A l’assaut !

Gouvernement de combat ! D’attaque ! Bref, à l’assaut ! Le binôme décideur finira par accoucher un nouveau Gouvernement. L’attente dure mais cela vaut bien le coup ! Evitant d’émettre quelques avis que ce soit sur ceux ou celles qui seront choisis, il vaut mieux se concentrer sur l’essentiel. Quelle que soit l’allure sinon l’ossature de la nouvelle équipe, elle aura certainement comme mission première : combattre les maux qui éreintent, dans tous ses états, le peuple.
Evidemment le dosage « politiques-technocrates » n’est chose facile à composer. Personne n’était pas sans savoir la volonté affichée de Tsimbazaza d’intégrer au Gouvernement. Dans un sens, il y a une part de légitimité. Sous d’autres cieux, on respecte dans la formation du Gouvernement la configuration politique au sein du Parlement. Non seulement, le PM est issu de la majorité mais des élus émanant de cette majorité doivent figurer dans le nouveau Gouvernement. De ce fait, il appartient au Chef de l’Etat, assisté de son fidèle PM, de bien doser la « sauce » car il ne peut pas se passer du service des techniciens ou technocrates compétents surtout dans les domaines appropriés.
A peine nommés, les membres du nouveau Gouvernement descendront au front. La bataille contre les irrégularités de tout genre les attend. Personne n’a droit à l’erreur. Redoublants et nouveaux élus doivent sans tarder retrousser la manche et mettre la main à la pâte. On a besoin des ministres immédiatement opérationnels sur terrain maitrisant le minimum des arcanes du métier dont il est question pour chaque Département.
Les tenants et aboutissantsdu problème de l’inflation méritent d’urgence une dissection précise. Les premiers responsables du ministère, les nouveaux espérons-le, en charge du Commerce se concerteront dare-dare avec tous les acteurs évoluant dans la transaction des PPN, allant des grossistes aux détaillants. Il ne faut jamais occulter tous les détails des problèmes de faire en sorte que des solutions pérennes puissent être établies. Il faut oser prendre des mesures de représailles contre les grossistes et les détaillants indélicats. N’oublions pas que nous sommes en période d’« état d’urgence » ou de « nécessité nationale ». Le Gouvernement est habilité à prendre des mesures d’exception pour sauvegarder les intérêts vitaux de la population.
Le cas particulier de la rentrée scolaire ne doit pas passer inaperçu. Il ne faut pas laisser seuls les parents écrabouillés par les prix iniques des fournitures scolaires et des frais exorbitants pour le besoin des réinscriptions. L’image de « laissés- pour-compte » ou d’être « oubliés » ne passe plus !
Les coupures intempestives d’eau et d’électricité de la JIRAMA attendent impatiemment et urgemment une nouvelle stratégie. Une autre priorité que le Gouvernement n’a aucune excuse pour se défiler. Non seulement, on fait avaler la couleuvre aux usagers en payant une facture salée, « Optima » oblige, mais on leur impose des sacrifices insoutenables. D’autres cas aussi urgents que prioritaires exigent des issues.
Un Gouvernement de combat qu’il faut au pays, capable intellectuellement, techniquement et…physiquement de se mettre à l’assaut contre tous les ennemis du quotidien de la population. Des ministres aptes à livrer un féroce combat contre le malheur qui sévit à la population. Les obstacles majeurs qui freinent le développement rapide de la Nation doivent être écartés.
Ndrianaivo


Un accouchement difficile pour le nouveau Gouvernement du Premier ministre Christian Ntsay. En effet, si la présentation de l’équipe remaniée devait se faire hier après-midi à 16 h au palais présidentiel d’Iavoloha, cela n’a finalement eu lieu que vers 18 h. Certains citoyens qui suivaient attentivement cet évènement important avaient même pris leur mal en patience. En tout cas, ce « Gouvernement d’actions » a réservé de nombreuses surprises en accueillant 22 nouvelles recrues dont de nombreuses figures connues dans différents domaines. A titre d’exemple, l’ancien PDS d’Antananarivo et non moins candidat à la présidentielle de 2018, Edgar Razafindravahy qui occupe désormais le poste de ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. La nomination de Patrick Rajoelina au poste de ministre des Affaires étrangères a également déjoué tous les pronostics. Parmi les grosses surprises d’hier figure également Sophie Ratsiraka, fille du défunt Président Didier Ratsiraka, qui est aux commandes du nouveau ministère de l’Artisanat.
Si l’ancien Gouvernement comptait 25 membres, la version remaniée est composée de 32 membres dont trois vice-ministres et deux secrétaires d’Etat. 10 ministres parmi les membres de l’ancien Gouvernement ont été reconduits à leur poste ou mutés à un autre département ministériel. Ce deuxième cas concerne notamment Tinoka Roberto, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports qui est désormais titulaire des Transports et de la Météorologie. Son ancien ministère est désormais occupé par le député Hawel Mamod’Ali.

Un changement décisif
Certains ministères ont été scindés en deux, à l’instar du ministère du Tourisme.La présence de 3 vice-ministères - respectivement en charge de l’Elevage, de la Reforestation et enfin de la Jeunesse - constitue également une particularité de ce nouveau Gouvernement.Ce changement apparait comme décisif pour le régime du Président Andry Rajoelina qui entame son second mi-mandat. Si le locataire d’Iavoloha envisage de briguer un second mandat, ce qui est fort probable, il devra à tout prix concrétiser ses 13 « Velirano ». Il l’a d’ailleurs souligné dans son discours d’hier en insistant sur des mots-clés comme « obligation de résultats », « rapidité », etc.
Cela fait plus d’un an et demi que le Gouvernement n’a pas fait l’objet d’un remaniement.Le dernier en date remonte au mois de janvier 2020. Entre-temps, celui-ci a subi quelques retouches, notamment au niveau du ministère de l’Education nationale, celui de l’Enseignement technique ou encore le ministère de la Population. Sitôt après leur nomination, les 31 membres du nouveau Gouvernement ont participé à leur premier Conseil des ministres dirigé par le Président de la République.
La Rédaction


Un message clair. Le Président Andry Rajoelina n’est pas allé par quatre chemins pour exposer le devoir qui attend les nouveaux membres du Gouvernement nommés hier. « Nous n’avons pas le droit à l’échec. On doit réussir ensemble pour le peuple malagasy », a – t – il déclaré. Cette nomination effectuée un dimanche, et de surcroit, un jour d’Assomption n’est pas fortuite selon le Chef de l’Etat. Une étape qui permet d’ouvrir une nouvelle page dans la gestion des affaires nationales. A l’issue d’une évaluation menée conjointement pas le Président et le Premier ministre, certains des anciens membres du Gouvernement ont été remerciés, d’autres reconduits et d’autres mutés à d’autres départements.
Chaque ministre est lié à un « contrat – programme – résultat » qu’il est tenu de signer et qu’il se doit d’honorer. « Vous avez été choisis parmi tant d’autres pour faire mieux et plus vite. J’espère que vous mériterez la confiance qui vous a été donnée », souligne encore le locataire d’Iavoloha. Ce « Gouvernement d’actions » selon les termes du Président aura la lourde tâche de travailler sans relâche en vue d’impacts mesurables pour tous les Districts de la Grande île. D’autant plus que le régime entame la 2ème partie de son mandat, la concrétisation de tous les « Velirano » est donc plus qu’impérative.
Rapidité et efficacité
Il ne manque pas de relever quelques caractéristiques de ce nouveau Gouvernement : la priorité donnée au genre et à l’équilibre régional avec des représentants d’Analamanga, Matsiatra- Ambony, Androy, Anosy, Menabe, Alaotra- Mangoro, Diana. Néanmoins, l’homme fort du pays soutient que les Malagasy ne sont qu’un, quelles que soient l’origine et la provenance.
Pour le futur, le Président se dit confiant, tout en soulignant l’importance de la rapidité et l’efficacité. Il a également martelé la cohésion qui doit animer les membres de l’Exécutif. Le peuple malagasy sera ainsi le premier à contrôler les actions des ministres.
Il a d’ores et déjà donné un aperçu de ce que devrait être la mission d’un ministre. « Il faut faire des descentes sur le terrain, écouter la population et apporter des solutions. Un ministre n’est pas là pour faire de la théorie », a indiqué le numéro de l’Exécutif. Les consignes sont claires : les ministres doivent travailler dur mais en toute transparence et droiture dans l’intérêt de la Nation. « La population attend des résultats. Nous sommes des serviteurs du peuple et de la patrie » a enfin rappelé le Chef de l’Etat, pour la énième fois, avant d’adresser ses vœux de réussite à la nouvelle équipe gouvernementale.
La Rédaction

Réduire le délai d’intervention dans le 5ème Arrondissement d’Antananarivo ainsi que les Communes périphériques. Tel est le principal avantage de la mise en place d’une nouvelle caserne des sapeurs-pompiers à Analamahitsy. Naina Andriantsitohaina, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), l’a précisé lors de l’inauguration de cette nouvelle infrastructure, le 13 août dernier. Une cérémonie honorée de la présence des autorités ainsi que des représentants des partenaires. 15 agents sapeurs-pompiers assurent le fonctionnement de cette caserne de proximité, 24 heures sur 24. Celle-ci dispose d’une capacité d’accueil de 3 véhicules d’incendie et d’un véhicule de secours. Outre les bureaux, un dortoir, une cantine et une salle d’accueil pour les invités, sans oublier les toilettes, la caserne d’Analamahitsy dispose également d’un coin d’entretien des équipements d’intervention. Selon les informations recueillies,  Lotus Immobilier fait partie des partenaires de la CUA dans la mise en place de cette nouvelle caserne.

Quinze véhicules opérationnels
72 ans d’existence au service des habitants en détresse d’Antananarivo et ses périphéries. Les sapeurs-pompiers se chargent non seulement de maîtriser les incendies mais aussi de secourir d’urgence les personnes en détresse ou encore d’éviter les dangers, entre autres les maisons en cours d’effondrement ou les arbres envahissants. « Au départ, il y avait à peine 4 véhicules d’incendie. Aujourd’hui, 15 sont opérationnels dont 10 véhicules d’incendie, 3 autres pour secourir les victimes, un véhicule 4X4 et un camion BEA », informe le maire de la Municipalité d’Antananarivo. Actuellement, 214 sapeurs-pompiers sont en activité, y compris les 50 agents récemment embauchés. Un recrutement de 50 nouveaux agents est prévu l’année prochaine. D’un autre côté, 200 bouches d’incendie, réparties dans différents Fokontany, sont  opérationnelles.
En 2020, le corps des sapeurs-pompiers d’Antananarivo est intervenu dans 292 cas d’incendie, dont 235 enregistrés dans la ville des mille et 57 autres déclarés dans les Communes périphériques. Ces 5 dernières années, le nombre d’incendies n’a cessé d’augmenter, non seulement à cause du non-respect du plan d’urbanisme, notamment avec les maisons en bois et construits illégalement, ou encore la promiscuité. Le travail des pompiers s’avère très difficile à cause des problèmes liés à l’accès dans certains quartiers. De plus, les interventions trainent avec la distance et les embouteillages, d’où la mise en place des casernes de proximité. Outre le siège à Tsaralalàna, Ambohimanarina et Analamahitsy abritent aussi des casernes.
Recueillis par Patricia Ramavonirina



Si l’administration de la première dose du vaccin Covishield a pris fin le 17 juin dernier, les autorités sanitaires malagasy procèdent actuellement à la distribution de la deuxième dose. Plus précisément, à partir de demain, et cette fois-ci avec son homologue l’AstraZeneca. La Direction du programme de vaccination élargie (DPEV) auprès du ministère de la Santé publique entame l’injection des 200 000 doses aux 197 001 personnes ayant reçu la première dose. Outre le grand public dont les personnes ayant déjà reçu leurs premières doses, ces vaccins AstraZeneca vont en priorité aux personnels de santé et les personnes vulnérables. « Ce sont notamment les bénéficiaires de la première dose durant la première semaine de la campagne vaccinale, c'est-à-dire entre le 10 au 17 mai dernier, qui seront les premiers bénéficiaires. Particulièrement pour la Région d’Analamanga, seul le site de vaccination mis en place au Centre hospitalier universitaire Joseph  Ravoahangy Andrianavalona  (CHU-JRA) reste opérationnel. A Antsirabe I, six CSB II, le Centre thermal ainsi que le Service médical inter-entreprises d'Antsirabe (SMIA) vont être aussi accessibles », a expliqué le directeur de la DPEV, docteur Rivomalala Rakotonavalona. Et de poursuivre que le déploiement des doses destinées aux régions va également commencer ce jour. 
Notons que l’AstraZeneca est l’homologue du vaccin Covishield, produit par le "Serum Institute of India" (SII), administré lors de la première dose. Les deux vaccins sont donc considérés comme équivalents puisqu’ils sont produits selon la même formulation. Il suffit de les transporter et de les stocker à des températures comprises entre 2 et 8° C.
Les 200 000 doses de vaccins AstraZeneca, offertes par le gouvernement français, ont été réceptionnées hier par le ministre de la Santé publique ainsi que celui des Affaires étrangères et en présence du représentant du système des Nations Unies à l’aéroport international d’Ivato.  Il s’agit de la troisième livraison de vaccins contre la Covid-19 après le Covishield pour Madagascar, dans le cadre de l'initiative Covax.
Par ailleurs, l’inscription à l’administration du vaccin Johnson&Johnson continue via  le site web https://vaksiny.gov.mg/#/signin?from=/ et au niveau des CSB II d’Antananarivo et ses périphéries.  Quant au centre de vaccination à l’hôpital Befelatanana, les missionnaires, les étudiants les Forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les personnels de santé et les personnels vulnérables plus de 55 ans sont prioritaires.

K.R.

%PM, %13 %960 %2021 %22:%Aoû

La une du 14 août 2021

Révoltant, consternant, odieux. Les mots manquent pour qualifier les actes d’une jeune mère qui a enfermé ses 3 enfants sans eau et sans nourriture pendant trois jours dans une maison verrouillée de l’extérieur. L’histoire, qui a déjà fait la une des actualités dans les médias ces derniers jours, se passe à Tsarafaritra Tsimbazaza. Sans l’intervention des voisins qui, alertés par les pleurs de l’aîné, les trois jeunes frères âgés respectivement de 5 ans et 2 ans (des jumeaux) auraient pu perdre la vie. Enquêtée par la Police, la mère négligente a été relâchée et s’est définitivement évanouie dans la nature laissant encore ses trois enfants dans la même maison avec les voisins. Alors qu’elle devait comparaitre devant la Justice, la jeune femme est introuvable. Une histoire qui, a priori, est considérée comme un simple faits divers mais qui attire pourtant l’attention sur une violation grave des droits de l’enfant. Ci – dessous les détails tristes et poignants de cette affaire qui ne pourrait laisser indifférent un être humain doté d’un cœur.

Témoignages des voisins
« Elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui »
Elle ne parlait pas beaucoup avec ses voisins, mais tout le monde la connaissait. Elle c’est M., la jeune mère qui a abandonné ses trois jeunes fils dans une maison louée qu’elle avait soigneusement fermée de l’extérieur. Les voisins étaient partagés entre un sentiment de révolte et de consternation contre l’attitude de cette mère. La propriétaire de la maison qu’elle avait louée depuis 2 ans affirme qu’après avoir été relâchée par la Police et ramené ses enfants, la jeune femme a disparu dans la nature depuis samedi dernier. « Aux dernières nouvelles, la Police a déjà ramené les enfants dans un centre d’accueil.
Une voisine raconte que « elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui. Elle m’a déjà sollicitée pour prendre soin de ses jumeaux pendant deux jours et une nuit alors qu’ils n’étaient que des nourrissons d’à peine 6 mois. Elle avait alors promis de me payer 30 000 ariary mais ne m’a finalement offerte que 20 000 ariary». A priori, cette voisine n’est pas la seule à avoir gardé ces enfants. Une autre voisine ne manque pas de faire part de son apitoiement envers les 3 jeunes frères qui ont subi les pires privations et ce de la part de leur propre mère.

Un homicide volontaire.Une mère de famille d’une vingtaine d’années a enfermé ses trois enfants, dont l’aîné est âgé de 5 ans et les deux autres,des jumeaux,âgés de 2 ans et demi, dans sa maison. Seuls sans nourriture, ni eau, ils y sont restés pendant une journée et une nuit. L’histoire s’est passée la semaine dernière, plus précisément, le jeudi 5 août dans le Fokontany deTsarafaritra-Tsimbazaza. Alertée par des pleurs venant de la maison, qui était verrouillée de l’extérieur, la propriétaire de celle-cia avisé les voisinages et le Fokontany. Ces derniers, après avoir ouvert la porte, ont constaté la triste réalité.Les enfants étaientcouverts de saleté de la tête au pied.Affamés et assoiffés, ils ont dû boire du pétrole et manger dela cire qui se trouvait encore dans une assiette. Au moment où les petits garçons étaientgardés au bureau du Fokontany, la mère a fait son apparition. Tout de suite après,on les aamenés, elle et ses enfants, au poste de police à Tsaralalàna.Après une enquête préliminaire, la mèrea reconnu sa fauteet a été relâchée. En contrepartie, elle devrait rester à la disposition de la Police et comparaitredevant le Parquet, le lundi 9 août dernier. Mais le samedi même,la jeune femme est de nouveau partie et n’est jamais rentrée jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse.Ainsi, le Fokontany a de nouveau pris sa responsabilité, le dimanche, en emmenant les trois malheureux à la police des mineurs à Tsaralàlana. D’après la grand-mère de ces enfants qui s’est présentée au bureau de la police des mineurs, hier, les jumeaux viennent d’être circoncis et les plaies ne sont pas encore cicatrisées.

Une remise en liberté inquiétante
Après tant d’efforts, de dénonciation, de condamnation, beaucoup se demandent pour quelle raison la police des mineurs a décidé de relâcher la femme, le jour même de son enquête. En effet, les témoins et les voisinages ont remis en questioncette décision ets’interrogentde la manière dont cette femme a convaincu la police des mineurs pour qu’elle soit libérée si facilement. « La vie des trois enfants étaient en jeu et ils étaient à deux pas de la mort quand les voisins les ont trouvés. On était tous dans la confusion totale, après avoir entendu qu’elle a été libérée », se plaint Randria, un témoin. Certes, les enfants ont besoin de leur mère, mais cette fois, l’instinct maternel a été remis en cause.

Des actes répétitifs
Ce n’est pas la première fois que cette mère de famille agit de la sorte envers ses trois enfants, selon une information recueillie auprès du Fokontany de Tsarafaritra- Tsimbazaza. « A chaque fois, les gamins ont été sauvés par les voisins mais ils ne nous ont pas alertés », soutient la vice-présidente de ce Fokontany. Ce sont ses entourages qui nourrissent les enfants pendant que leur mère disparait et quand rentre de nouveau, elle fait comme si de rien n’était. Mais cette fois, c’est plutôt horrible. Beaucoup suspectent même qu’elle aurait tenté volontairement de commettre un homicide contre ses propres enfants en les enfermant ainsi et en les privant de nourriture. Il y a quelques mois de cela, elle a été incarcérée pour une affaire pénale. Son fils aîné habitait chez sa grand-mère tandis que les deux jumeaux avaient été placés dans un centre d’accueil à Androhibe. Après sa liberté, elle a récupéré ses enfants.
Enquêtée par le Fokontany, elle a avancé que c’est son travail qui l’a poussée à abandonner ses enfants seuls à la maison. D’après Ratsimbazafy Patrick, chef secteur au niveau de cette localité, jusqu’à présent, aucun membre de ses familles et proches ne s’est manifesté pour prendre de ses nouvelles, ni de ses enfants. « Depuis samedi où elle a de nouveau quitté son foyer, nous avons fait tout notre possible pour la retrouver mais en vain. Jusqu’ à cet après-midi (ndlr : hier), elle n’a jamais donné signe de vie et son numéro de téléphone est injoignable », avance-t-il. Selon la version de quelques-unes de ses connaissances, cette jeune femme serait une dérangée mentale et une arnaqueuse.


Réalisé par Anatra R


Première intervention chirurgicale prévue avant la fin de cette année. Les enfants ayant des malformations seront privilégiés dans la chirurgie cardiaque à cœur ouvert auprès du Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA), connu de tous sous l’appellation de HOMI (hôpital militaire). Le bloc de chirurgie y afférent est actuellement en chantier. « Il s’agit du premier bloc opératoire de chirurgie cardiaque à cœur ouvert à Madagascar. La construction de cette infrastructure spéciale se fait aux normes requises. Son opérationnalisation nécessite l’utilisation de nouvelles technologies ainsi que des matériels de dernier cri. Ce n’est pas n’importe quel balatum ni conditionneur d’air qui peuvent y être utilisés, avec les jeux de pression considérables », informe le Médecin Général Rakoto Fanomezantsoa, directeur du CEHNOSOA. La construction de cette infrastructure innovante se réalise grâce à l’appui de « Chaîne de l’Espoir », l’un des partenaires de l’établissement dans ce projet d’envergure.

Plus de 5 000 enfants opérés depuis 1994
Tout un programme mis en œuvre depuis 27 ans. Dans toutes les Régions de l’île, l’ONG internationale « Chaîne de l’espoir » se charge du dépistage des enfants ayant une malformation cardiaque. Après les contre-diagnostics effectués à Antananarivo, les médecins tranchent sur une opération locale ou une évacuation sanitaire à l’étranger. « Notre établissement accueille depuis 2016 les enfants dont les cas nécessitent des interventions chirurgicales à cœur fermé, c’est-à-dire que les malformations cardiaques se trouvent à l’extérieur du cœur. Le bloc de chirurgie cardiaque y afférent est opérationnel depuis maintenant 5 ans », avance le directeur du CENHOSOA. Pour la chirurgie cardiaque à cœur ouvert, l’opération se fait en France ou à La Réunion. Plus de 5 000 enfants en ont été opérés depuis 1994, grâce au partenariat avec ladite ONG. D’un autre côté, Madagascar enregistre des médecins spécialistes ou formés dans la chirurgie cardiaque, toujours grâce à ce partenariat. « La première vague de formation s’est tenue depuis 1994. Actuellement, la 4ème génération de médecins militaires est en cours de formation », ajoute notre interlocuteur.
Recueillis par Patricia Ramavonirina



Problématique. D’après les autorités en charge du commerce et de la consommation, pour endiguer l’inflation et surtout les phénomènes de spéculation en période de soudure, l’importation de produits de première nécessité comme le riz demeure encore incontournable. D’ailleurs, c’est la principale raison pour laquelle la State Procurement of Madagascar (SPM) a été mise en place. A partir du mois d’octobre prochain, un minimum de 8 000 tonnes de riz et autant d’huile de table et de farine seront importés par cette société d’Etat dans l’objectif de la mise en place d’un système de balisage du prix aux détails qui impacte, en ce moment, douloureusement le portefeuille du ménage à revenu moyen sur tout le territoire sans exception. En parallèle, ces ménages sont toujours en attente des 21 000 t de « Vary Tsinjo » en provenance d’Inde qu’ils pourront se procurer à un prix raisonnable. Depuis sa création, la SPM a importé 16 000 t de riz en décembre de l’année dernière, 32 000 t en janvier de cette année et avait proposé 5 312 t de riz blanc avec 25% de brisure aux grossistes depuis la fin de l’année dernière. Cette quantité de riz, destinée aux grossistes et distributeurs agréés, devait être distribuée dans 12 Régions réparties sur 6 zones. Pour cette opération, le prix du sac de 50 kg de riz au départ de Toamasina était fixé à 79 050 ariary. Pour ce qui est du sucre, et de la farine, la SPM ambitionne de prendre une grande partie des parts du flux d’importation de ces denrées dans la mesure où le pays consomme environ 200 000 t de sucre annuellement et autant de farine aussi. Un marché dans lequel la SPM projette d’acquérir près d’un quart de la totalité du flux. L’objectif étant de s’imposer comme ayant un statut de régulateur sur le marché local de manière à prévenir les tentatives de spéculations perpétrées par certains opérateurs en profitant du contexte de pandémie. « La SPM n’accaparera pas la totalité du marché de l’importation de produits de première nécessité. Il agira plutôt sur la régulation et le contrôle de ce marché », expliquaient les autorités à l’époque de la mise en place de cette société. Cette dernière n’importera du riz que lorsque les opérateurs habituels ne pourront pas suivre le rythme de consommation de la population. Cet organe étatique agit ainsi en complémentarité avec le rôle des importateurs tout en contrôlant les actions de ces derniers.
Hary Rakoto


Fil infos

  • Ouverture de la session parlementaire - Richard Ravalomanana dénonce les fauteurs de troubles
  • Évasion du colonel Patrick - Le président Rajoelina dénonce une faille inacceptable
  • Session du Parlement - Une rentrée tout à fait ordinaire
  • Agrément à recevoir des fonctionnaires - Précision de la polyclinique d’Ilafy
  • Affaire Hôpital militaire de Soavinandriana - Démenti formel des autorités militaires
  • Président Andry Rajoelina - « Exploiter nos ressources minières est la seule issue pour sortir la population de la pauvreté »
  • Déclarations du colonel Patrick R. - La polyclinique d’Ilafy rétablit la vérité
  • Intervention télévisée - Le Président attendu sur plusieurs sujets cruciaux
  • ACTU-BREVES
  • Tiavina Murah Carène - La lolita malagasy n’est plus

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate
    Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) change de main. Le suspense sur celui ou celle qui va assurer le relais pour succéder à Sahondra Rabenarivo prend fin. Jean Louis Andriamifidy, magistrat de son état, a été nommé président du CSI par le Conseil des ministres du 19 avril. Il va tenir les rênes de cet organisme public ayant la haute charge de veiller à la bonne marche de la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption à Madagasikara. Sahondra Rabenarivo, juriste de classe internationale, sortante de la célébrissime université privée américaine Harvard (School of law) – Cambridge, a été à la manette pendant 6 années, 2019 - 2025. Arrivée en fin de mandat, Sahondra Rabenarivo quitte la présidence du Comité après avoir milité, à bras-le-corps, contre ce fléau. C’est une citoyenne imprégnée de la conviction sur la nécessité de battre à plate couture la « bête »…

A bout portant

AutoDiff