Publié dans Sport

Portrait - Hendry Ratsimbazafy, une graine de championne en sport mécanique

Publié le lundi, 07 mars 2022


« Hendry », truffée de trophée à 16 ans. Vice-championne de Madagascar, derrière son père Tovonirina Ratsimbazafy, Hendry Ratsimbazafy a mis quatre titres dans son escarcelle, la saison dernière.
Cette jeune tananarivienne de 16 ans ne pratique le sport automobile que depuis 2 ans. Et plus particulièrement le Cross Car. Rencontre avec une jeune passionnée de mécanique et de pilotage qui espère faire de son amour pour ce sport une profession. Tombée dans le sport mécanique à l'âge de 14 ans, un virus transmis par son père pilote. Une passion en commun pour Hendry et Tovonirina qui sont pris dans l’engrenage du sport mécanique.  L'adolescente a toujours accompagné son père Tovonirina Ratsimbazafy dans les parcs pilotes tout en admirant les machines. Elle a commencé dans la catégorie junior ce qui lui a permis d'acquérir un bon niveau en Slalom Cross Car et de se classer en 2020 et 2021.
 La saison dernière, elle est vice-championne derrière son père champion de Madagascar de la catégorie cross. Ils évoluent dans le même club TAC’ S (Tana Autu Club Sport). Malgré cette deuxième place, Hendry s’est offert le titre de championne de Madagascar catégorie féminine, et s’est adjugée aussi du titre de vainqueur de Cross Car Espoir et vainqueur du Cross Car Rookie.
Le règlement de la FSAM (Fédération Sport Automobile de Madagascar) autorise la compétition à partir de l'âge de 12 ans avec des moteurs bridés.
Etre femme et pilote n’est pas une chance donnée à tout le monde. Mais la peur aussi reste une barrière infranchissable pour certaines femmes d’avancer et de réaliser leurs rêves et passions. Pour Hendry, elle a vaincu sa peur avec la prière ensuite, le respect des normes de sécurité, chose non négligeable dans les moindres détails pour ce sport. Par ailleurs son père, sa famille et son club l’ont soutenue dans son évolution. « Déjà nous sommes déjà une poignée de filles à pratiquer la discipline. A Madagascar c’est comme une chance d’être pilote du sport mécanique. De plus, la plupart des filles ont peur de faire des tonneaux. Mais si les normes de sécurité du véhicule et de la protection sont là, il n’y a rien à craindre. D’ailleurs, prier m’a beaucoup aidée à avancer dans mes rêves », partage Hendry Ratsimbazafy.
« Déjà, gagné le titre n’est pas chose facile mais le garder aussi c’en est une autre. Cette saison, le but est de hausser le niveau. Car non seulement les concurrents sont de plus en plus jeunes mais aussi plus nombreux. »
Pour Hendry Ratsimbazafy, son prochain rêve est d’évoluer dans la catégorie auto à 18 ans. Son père mécano depuis une vingtaine d’années la soutient à fond : « En tant que père la peur est présente. Mais dans la vie aussi il faut toujours mettre un coup de risque au début et d’évoluer petit à petit. Je trouve normal si elle partage la même passion que son père car depuis son enfance elle m’a regardé faire du Kross Car et était intriguée et je lui ai ouvert le chemin pour voir si c’est la bonne la voie pour elle. »
« Comme tout sport, le premier objectif n’est toujours pas d’être un champion, mais également d’éduquer physiquement et surtout mentalement. »
Précisons qu’ils sont quatre à évoluer dans la catégorie Slalom Cross car à Madagascar pour le moment avec Tsiaro Ramahefarison dit Pippa ASACM, et Sitraka Riantsoa Razafindratoanina alias Godim du club MSA.
 Elias Fanomezantsoa
Photos : Hervé Leziany

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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