Publié dans Sport

Si les jeux ont lieu demain - Madagascar, bon dernier

Publié le mardi, 10 mai 2022



A un an et demi de l’événement, Madagascar affiche sa volonté d’organiser ce plus grand rendez-vous des sportifs des îles de l’océan Indien. La 11e édition des Jeux des îles de l’océan Indien aura lieu le mois d’août 2023.  Ce seront les 3è jeux organisés au pays après 1990 et 2007.
Du jamais vu ! 24 disciplines seront présentes durant cet événement. Telle a été la décision prise par le Comité régional olympique et sportif (CROS) de La Réunion et le Comité international des jeux. La lutte, la pétanque, le taekwondo et le karaté font leur retour tandis que six nouvelles disciplines sont de la partie à savoir le tir à l'arc, le beach soccer, le sport équestre, le basketball 3x3, le kick-boxing et le surf. Quatre disciplines sont également en démonstration : le sport auto, l'escrime, le teqball et le billard.
Vu l’arrivée à grands pas de l’échéance, beaucoup s’inquiètent des éventuels résultats de Madagascar durant ces jeux. Si les jeux ont lieu demain, Madagascar sera-t-il classé parmi les meilleurs médaillés ? 
Jusqu’ici, pourtant, rien n'a visiblement encore bougé concernant le regroupement des athlètes malagasy.
Le dimanche 1er mai dernier, le Comité olympique malagasy a tenu son Assemblée générale ordinaire à Ivandry. Toutes les fédérations sportives ont exprimé leurs inquiétudes vis- à- vis de l'indifférence du ministère. "Au plus tard, nous voulons que le premier regroupement ait lieu au début du mois de juin. Ce n’est pas pour rien que les jeux suivent le cycle olympique, c'est pour avoir 3 ans de préparation", martèle Siteny Randrianasoloniako, président du Comité olympique malagasy en tirant la sonnette d'alarme. Officiellement, le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a encore évoqué aucune réunion avec les fédérations concernées pour leur donner les consignes et le planning sur la préparation.
Le quotidien La Vérité a fait le tour des disciplines pourvoyeuses de médailles à savoir l'athlétisme, l’haltérophilie, le karaté, le kick-boxing, le taekwondo pour constater de visu la situation. Dans ces disciplines, une centaine de médailles sont en jeu, outre les autres disciplines collectives. Si les directeurs techniques de certaines disciplines rassurent sur la possibilité pour la Grande-île de glaner la première place, d’autres sont sceptiques et préfèrent même garder le silence concernant les résultats que peuvent avoir Madagascar.
Faut-t-il que rappeler que parmi ces disciplines pourvoyeuses de médailles, il n’y a que l’athlétisme et l’haltérophilie qui sont assidus aux compétitions internationales. Quant à la boxe, son directeur technique Josvah Paul Razafimandimby rassurait que nous gagnerons la première place même si les jeux se tiennent demain. Pour rappel, la dernière fois qu'on a vu un boxeur malagasy sur un ring d'une compétition internationale remonte aux derniers jeux de Maurice en 2019. Madagascar était le seul pays à avoir réussi à glaner une médaille d'or en dehors du pays hôte.
Actuellement, la fédération se base sur la même liste de sélection nationale de l'époque. Mais d'autres s'ajouteront à la liste à l'issue d'un championnat national prévu en juin. De plus, le technicien se plaint du manque atroce de matériel d'entraînement comme la salle et un ring pour l'équipe nationale. Ce sont les clubs et les CTR qui assurent le suivi des athlètes présélectionnés au niveau des clubs. Pour la boxe, 23 médailles d'or seront en jeu. Le DTN table sur des jeux à domicile pour permettre aux Malagasy de gagner au moins la moitié des breloques.
Même cas pour l’haltérophilie, 48 médailles seront disputées.  Plus réaliste, le Directeur technique national Thomas d'Aquin Rakotoarison s'est réservé de faire un commentaire avant le regroupement après le championnat national en juin. Pour le kick-boxing, la discipline n'a pas encore présenté officiellement un DTN. Et la nouvelle équipe dirigée par le Général Lylison n’a encore tenu aucune compétition. De même pour le taekwondo, le DTN Rivo Rakotobe reste injoignable.
La seule discipline qui se montrait décisive, malgré l'absence d'un regroupement, est l'athlétisme. 52 médailles seront disputées dans 25 épreuves et Madagascar veut mettre la main sur au moins 31 médailles. C'est l'une des disciplines ayant déjà une liste de présélection et organisé un regroupement fédéral. De même pour la discipline lutte, qui aura 20 médailles d'or à disputer dans 10 catégories hommes et 10 dames. Une semaine après le championnat national, le premier regroupement a été tenu. Cette discipline qui souffre aussi du manque de matériel. La fédération de Mamitiana Raveloson évoque 210 jours de regroupement qui sera tenu trois fois avant le jour J.
Elias Fanomezantsoa


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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