Publié dans Sport

Ahmad - « l'Etat a droit d’interpeller et alerter la CAF et la FIFA sur l’affaire de prize money »

Publié le mercredi, 07 juin 2023

L'ancien président de la Confédération africaine de Football, Ahmad, nous a accordé un entretien sur l’affaire de  ‘‘prize money’’, qui défrayé la chronique allant jusqu’à l’intervention de l'Etat malagasy. Selon nos sources, certaines ligues censées avoir droit de toucher une part au ‘‘prize money’’ n'ont toujours pas perçu la leur. Pour la simple raison que lesdites ligues n’ont pas voté pour les actuels dirigeants, lors de l’élection à Toliara. 

« ‘‘Le prize money’’ est un dividende des compétitions, comme les droits Tv et les différents types de marketing. La prime de qualification, quant à elle, concerne seulement la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique des Nations. Pour la prime de qualification, toutes les équipes participantes gagnent une part égale. Pour préciser qu'au championnat d’Afrique des Nations (CHAN), il n'y a pas de prime de qualification.  Le ‘‘prize money’’ dépend de l’étape franchie dans la compétition. Si une équipe est éliminée en phase de groupes, elle ne gagne pas le même ‘‘prize money’’ qu’une équipe éliminée en huitièmes. Et le ‘‘prize money’’ ne cumule pas. Si le ‘‘prize money’’ pour les équipes éliminées en huitièmes est de 200 000 dollars, ceci ne s’associe pas avec les autres phases finales jusqu’en finale. C’est toujours le plus haut montant qui compte. Le ‘‘prize money’’ gagné dans chaque étape ne s’associe pas », explique l’ancien patron de la CAF. 

Selon toujours notre interlocuteur, seul le Comité exécutif de la Fédération a droit sur la répartition du ‘‘prize money’’. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ont des droits sur la somme en question. La répartition dépend du moyen de la Fédération. Dans certains pays, cela va jusqu’à 60%, 50% et d’autres vont jusqu’à offrir 90% du ‘‘prize money’’ à leurs joueurs.  

Donner 60% du ‘‘prize money’’ est logique pour Madagascar. Mais cela ne veut pas dire aussi que le reste est à distribuer aux membres de la FMF. C’est interdit. Le texte stipule que les membres de la Fédération ne perçoivent aucun salaire. Par contre, ils ont leurs indemnités de déplacement et frais de mission.

« Les 40% restants devraient être destinés au développement du football  : les ligues, les clubs et l’OPL qui ont formé les joueurs en guise de compensation.  En tout, part égale entre joueurs, de même entre ligue. Au-delà de cette procédure c’est du détournement. L’État a  tout à fait le droit d’interpeller mais non pas de sanctionner la Fédération, d’alerter la CAF et la FIFA ce qui se passe dans le pays, sans pour autant faire de l’ingérence. Les deux instances internationales ne soutiendront jamais en aucun cas un détournement. », affirme Ahmad, l’ex- président de la CAF. 

En ce qui concerne la lettre de l’instance internationale, la FIFA n'a pas le droit de s’impliquer à la répartition du ‘‘prize money’’ gagné dans une compétition CAF. Par contre, elle peut avancer des conseils concernant le sujet. « C’est le problème quand de nombreux dirigeants de football n’ont pas vécu le football. Il y a des non-dits dans les règlements, c’est juste une pratique habituelle dans la gestion du foot. Donc, si tu n’a pas vécu le football, tu ne comprendras pas. C’est là qu’il faut demander conseil.  Si la FIFA  donne son avis, c’est à la Fédération de faire la répartition pour tous les concernés. Cela ne donne aucun droit aux dirigeants qu’ils ont une part à ladite somme et de faire le partage entre membres de la Fédération », réaffirme Ahmad. Dans certaines Fédérations, comme le cas de la France et l’Afrique du Sud, les présidents en exercice sont rémunérés et non pas pour le cas de Madagascar. « Le texte est clair là-dessus. Notre statut stipule que le président de la FMF et le C.E font du bénévolat. Moi-même j’ai vécu cela et c’est toujours le même texte que nous avons adopté en 2003 qui régit la FMF malgré les amendements », a-t-il conclu. 

 

Elias Fanomezantsoa 

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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