Publié dans Sport

Omnisport - De Madagascar au Maroc, le sport transforme les colères de la Gen Z en véritable caisse de résonance  

Publié le jeudi, 02 octobre 2025

Quand la passion dépasse le terrain : au Maroc comme à Madagascar, la jeunesse admire ses champions, mais refuse de laisser la gloire sportive dissimuler les échecs des politiques publiques. Les stades remplis et les titres remportés ne suffisent plus. La Gen  Z veut des infrastructures dignes, non seulement pour les compétitions, mais pour vivre.

De Rabat à Antananarivo, un langage commun s’impose, celui des réseaux sociaux. Hashtags, montages vidéo, messages de sportifs en soutien.  La Gen Z a su transformer la culture numérique en outil de contestation. Le sport n’est plus seulement un divertissement, mais un révélateur des fractures sociales et un amplificateur de voix.

 

Ainsi, le sport devient paradoxalement l’un des terrains de lutte de cette génération  symbole de fierté nationale, mais aussi miroir des injustices qui nourrissent sa colère.

Le football, le volley ou encore le basket sont censés unir les peuples par la passion du jeu. Mais ces dernières semaines, au Maroc comme à Madagascar, ils se retrouvent au cœur d’une contestation portée par une génération  Z décidée à réclamer davantage que des exploits sportifs.

Des stades flambant neufs, mais des hôpitaux à l’abandon. Au Maroc, les projecteurs étaient tournés vers la CAN 2025 et le Mondial 2030. Pourtant, la colère de la jeunesse est montée dans les tribunes puis dans la rue. Le collectif Gen Z 212 a pris pour cible l’écart criant entre les milliards investis dans des stades modernes et l’état catastrophique des hôpitaux et des écoles. L’émotion a explosé après le décès de huit femmes enceintes à Agadir, révélant la fragilité du système de santé publique.

Des stars des Lions de l’Atlas, comme Nayef Aguerd (OM) ou Yacine Bounou (Al-Hilal), ont osé briser le silence. Sur leurs réseaux, ils ont exprimé leur solidarité avec les manifestants, rappelant que « les stades sont là, mais où sont les hôpitaux ? ». Un geste rare qui donne au football une dimension politique inattendue.

A Madagascar, la Gen Z s’empare aussi des terrains. A Antananarivo, la jeunesse malgache a suivi une trajectoire parallèle. Derrière le mouvement Gen Z Madagascar, né sur les réseaux sociaux, des milliers de jeunes ont dénoncé les inégalités et le manque de perspectives. Là aussi, le sport a servi de miroir. Tandis que le pays vibre au rythme des exploits des Barea et des basketteurs Ankoay, la jeunesse rappelle que les victoires sur le terrain ne suffisent pas si l’avenir reste bouché en dehors.

Le sarcasme est devenu une arme. La proposition d’Andry Rajoelina de recruter des ministres sur LinkedIn a été tournée en ridicule par des mêmes viraux, souvent détournés avec des images de sportifs et de compétitions nationales.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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