Publié dans Sport

Football - Vers la dissolution de la Cnaps Sport

Publié le vendredi, 24 mai 2019

Le vent de changement qui souffle au sein de la direction générale de la Cnaps risque d'emmener avec lui la section sportive au sein de cet établissement, notamment l'équipe de football. Evoluant dans la division supérieure nationale, la Cnaps sport représentait depuis son retour dans la catégorie de l'élite Madagascar dans les compétitions africaines ou de l'océan Indien. Ce qui veut tout simplement dire que la formation d'Ampefiloha a toujours remporté au moins un titre national à chaque saison, coupe ou championnat.

 

 Un beau palmarès sur le plan national qui malheureusement tarde encore à s'illustrer sur la scène internationale, à l'exception de la région indianocéanique, où elle est la plus titrée avec deux victoires à la coupe de l'Union des fédérations de football de l'océan indien (UFFOI). Par contre au niveau continental, la Cnaps sport n'a jamais accédé, tout comme les autres clubs malagasy d'ailleurs, à la phase des poules de la ligue des champions ou de la coupe de la confédération. Un stade de compétition primé pourtant par la CAF et à partir duquel les clubs pourraient espérer à un retour d'investissement. Ainsi, avec le système de compétition à Madagascar, du moins jusqu'à maintenant, et la non-qualification à cette phase de la CAF, investir dans le football dans la Grande île est perçue comme jeter de l'argent par la fenêtre. Néanmoins, la vente des joueurs aux clubs étrangers semble aussi une rentrée d'argent aux équipes malagasy mais avec leur statut amateur, elles ne peuvent pas tout de même aspirer à des grosses sommes lors du transfert.

Des paramètres jugés certainement défavorables pour la boîte par la nouvelle équipe de la direction générale de la Cnaps. Des informations circulant la semaine

dernière mentionnent en effet qu'elle cite parmi les « gabegies » de l'ancienne direction générale, les dépenses allouées à l'équipe de football qu'est la Cnaps sport. De là à déduire une probable dissolution de cette dernière par les dirigeants actuels de la société, il n'y a qu'un pas à franchir. Au meilleur des cas, la Cnaps sport pourrait toujours exister mais ne bénéficiera plus les largesses financières qu'elle a eues depuis plus d'une décennie.

Un grand club malagasy risque ainsi d'emboiter les pas des FC BFV, BTM FC, USCAF…et bien d'autres équipes qui ont en commun d'avoir été créées ou soutenues par des entités publiques. Elles ont existé à l'humeur de la direction générale ou de sa passion envers le sport. Une triste réalité dans un pays où la politique des sports reste floue sur les termes de sponsoring et des avantages fiscaux bénéficiés par les sociétés œuvrant dans ce domaine. Se sentant comme une vache à lait de l'Etat, l'Imperial tobacco, repreneur du secteur des tabacs du groupe Bolloré à Madagascar, a décidé unilatéralement, à raison, de fermer les portes de l'Académie NyAntsika à Antsirabe.

Tant que ces avantages accordés ne soient pas clarifiés, l'espérance de vie des clubs dépendra toujours de la bonne ou mauvaise volonté de leurs dirigeants. Ainsi, la liste des défuntes équipes risque toujours de s'allonger à Madagascar. Hier, les formations des banques, aujourd'hui celle de la caisse de la prévoyance sociale et demain à qui le tour ?

Ratà

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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