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Editorial

Editorial (80)

A outrance !

Publié le jeudi, 23 avril 2020 Écrit par

Les aînés devraient garder en mémoire des dix premières années du régime de dictature rouge de l'Amiral Didier Ratsiraka. Années où les observateurs pouvaient qualifier d'années « à outrance » ! Nationalisation à outrance. Malgachisation à outrance. Rejet de tout qui est Vazaha à outrance. Méfiance des capitaux étrangers occidentaux à outrance. Rejet du capitalisme-impérialisme à outrance. Production à outrance. Application du système socialiste-communiste à outrance. Bref, outrance par ici ! Outrance par-là ! En dix ans de ce régime … à outrance, le résultat fut catastrophique. Le « Madagasikara tsy mandohalika » s'agenouilla voire rampa ! Une tragédie socio-politique sans précédent que le citoyen lambda dut subir dans la chair et dans le sang.

Fierté d’une Nation

Publié le mercredi, 22 avril 2020 Écrit par

Mis sur les rails de la distribution au grand public, Covid-organics (CVO), un remède à base de plantes médicinales sorti du laboratoire de l’IMRA, est appelé à jouer un rôle vital dans le combat pour terrasser  le nouveau coronavirus Covid-19 à Madagasikara.
L’IMRA est un Institut fondé par le couple Albert et Suzanne Rakoto Ratsimamanga, en 1957. D’autres éminentes personnalités entre autres Pierre Louis Boiteau vinrent rejoindre le couple émérite pour épauler à la fondation de l’IMRA dont la vocation réside dans la recherche appliquée des remèdes à base de plantes médicinales pour soigner la population. Le Madécassol, un remède cicatrisant à base de Centélla asiatica, constitue l’un des produits phares qui fait la renommée de l’IMRA.
Albert Rakoto Ratsimamanga, l’homme providentiel par qui revient de droit l’initiative de fonder un Institut, l’IMRA, dans l’objectif de venir à la rescousse des compatriotes victimes des maladies virales et microbiennes, entre autres le Malaria fut l’un des tout premiers savants malagasy. De la lignée royale de l’Imerina, Ratsimamanga  éprouva une compassion profonde à l’égard de ses concitoyens. Animé d’un sentiment nationaliste, notre Albert Rakoto Ratsimamanga national, une fierté personnalisée des malagasy, assisté de son infatigable épouse Suzanne, contribua grandement aux œuvres de salut public sur le plan sanitaire et conjointement au retour à la souveraineté nationale. A travers l’IMRA, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Rakoto Ratsimamanga a sauvé des vies de beaucoup de malagasy. En 2012, l’IRMA devient Fondation Albert et Suzanne Rakoto Ratsimamanga et elle fut reconnue d’utilité publique le 2 octobre 2012 (période de la Transition, entendons-nous bien).
En cette période critique où le pays fait face à l’instar de nombreux Etats dans le monde à un intraitable et invisible ennemi, l’IMRA du Docteur Albert Rakoto Ratsimamanga se trouve propulsé sur le devant de la scène et se voit confier par le Président Rajoelina la mise au point en laboratoire et la production du  remède dont l’efficacité a été prouvée à savoir le Covid-Organics ou CVO. Un pur produit « Made in Madagasikara ». Une œuvre entière de la recherche d’éminents scientifiques malagasy. Un produit sorti direct du laboratoire de l’IMRA. En somme, un objet de fierté nationale ! Le CVO possédant la vertu préventive en même temps la vertu curative servira pertinemment à guérir les sujets contaminés du Covid-19. La preuve, le bilan se stabilise autour de 121 cas contaminés dont 52 cas de  guérison au total et aucun cas de décès à la date d’hier 22 avril. Les faits sont là ! Incontestables !
CVO, le puissant remède typiquement malagasy, porte en lui au moins trois atouts. Un, CVO prévient efficacement en amont l’infection du virus corona. Il permet à chacun d’éviter la contamination. Deux, CVO guérit totalement le patient atteint du Covid-19. Il détruit le principe actif de la contamination du Covid-19 dans le corps humain. Trois, étant un médicament à base de plantes, CVO présente les moindres effets secondaires, un risque que l’on peut rencontrer chez les médicaments à base chimique et qui de ce fait renferment un taux de toxicité élevé. Les réserves émises par certains CVO-sceptiques n’ont aucun fondement sur toute la ligne.
Le très sérieux Financial Afrik se demande Madagasikara serait-il  le pays d’origine du remède efficace contre Covid-19 ?
N’est-ce pas une fierté nationale !

  



De qui … !

Publié le mardi, 21 avril 2020 Écrit par

Mais, de qui se moque-t-on ! Depuis quand un voleur notoire, encore en plein exercice de ses « fonctions », pourrait-il prétendre occuper la chaire d'un prédicateur?  A moins qu'après un sérieux examen de conscience, il se repentit publiquement et fait amande honorable devant tout le monde, à défaut de quoi, il ne le mérite point. Le titre de conducteur d'âme ou  donneur de leçon ne s'acquiert pas gratuitement à  quidam se présentant au premier tournant.

En larmes !

Publié le lundi, 20 avril 2020 Écrit par

Comme il fallait s’y attendre, Rajoelina Andry Nirina, en sa qualité de Président de la République, Chef de l’Etat annonçait, en détails, au peuple malagasy toute ouïe la suite à donner aux mesures entrant dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire que le Gouvernement venait de décréter pour un prolongement à une troisième quinzaine.
Durant son intervention radiotélévisée, à l’audimat s’il vous plaît, aux antennes nationales, le Président Rajoelina Andry évoquait les grandes lignes des tenants et aboutissants des décisions prises et ce pour mettre davantage à l’abri le peuple malagasy des effets nuisibles de la pandémie du Covid-19.
 Par comparaison aux situations qui prévalent sous d’autres cieux en ce qui concerne les bilans de la pandémie du nouveau coronavirus universellement appelé Covid-19, le cas de Madagasikara affiche, jusqu’à présent, un tableau pas si préoccupant que cela. Le chiffre national des contaminés se stabilise autour de la centaine (121) à la date du 20 avril avec 2 guéris (total 41) et aucun décès. Pas question pour autant de baisser la garde, nullement ! Au contraire, il faut redoubler d’attention et de prudence, raison pour laquelle, d’ailleurs, on doit proroger l’état d’urgence sanitaire dans le pays.
Cependant, compte tenu de l’essai clinique concluant du médicament à base de plante existante à Madagasikara, d’une part, et des doléances parvenues auprès de la Présidence sur l’état critique de la majorité des gens, le Chef de l’Etat a pris les dispositions appropriées concernant la suite des mesures dont entre autres le confinement. En effet, il annonce un début de déconfinement autrement dit progressif à Antananarivo, à Toamasina I et II et Fianarantsoa. Une véritable bouffée d’air que tout le monde n’osait même pas espérer. Un déconfinement sélectif et partiel en fonction du type d’activité de chaque entité publique et privée. Il appartient donc à chaque responsable ou employeur, selon le cas, de décider en fonction de leur convenance. Les écoles vont reprendre progressivement. Les classes d’examen (terminales et troisième) retrouveront le chemin de l’école dès le mercredi 22 avril prochain. Tandis que les potaches de la septième, le lundi 27 avril. Les acteurs de la profession libérale s’organiseront à leur soin. Toutefois, toutes les précautions en vue des mesures préventives contre la propagation du Covid-19 tiennent toujours. La consigne de confinement est toujours de rigueur pour ceux ou celles qui se sont pas tenus à des obligations de travail ou autres.
Le Chef de l’Etat a longuement insisté sur l’essai clinique concluant du remède préventif et curatif, à base de plante « artemisia » portant le label  malagasy, Covid-Organics. En effet, ce remède  mis au point et produit par le laboratoire malagasy de l’IMRA a été lancé officiellement ce lundi 20 avril 2020. Rajoelina met en garde contre les détracteurs professionnels. Le temps n’est plus aux bisbilles stériles. On doit se donner la main et unir la force pour aller de l’avant.
Piquée au vif, après le discours historique du Président Rajoelina et quand on a entonné l’éternel « Zanahary ô tahio ny Tanindrazanay », la fibre patriotique déclenche une vive émotion. Beaucoup n’ont pas pu retenir leurs larmes en invoquant Dieu de bien vouloir protéger et prendre soin la « Terre de nos Ancêtres ». Fondus en larmes, nous y croyons tous !

Bouffée d’air

Publié le vendredi, 17 avril 2020 Écrit par

Bouée de sauvetage. Bonne nouvelle, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, tout récemment, un allègement de la dette au profit de vingt-cinq pays dont dix-neuf Etats africains. Madagasikara figure parmi les bénéficiaires de la « manne », plutôt de la bouée de sauvetage. Une bonne nouvelle qui ne manque de raviver les espoirs des pays pauvres surtout en cette période de difficulté innommable et imprenable que l’on traverse. Kristalina Georgieva, l’économiste bulgare, qui avait remplacé Christine Lagarde au poste de directeur général du FMI depuis le 1er octobre 2019, annonça la nouvelle. Et la décision prend effet immédiatement.
En effet, dans le cadre du Fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (ARC), le FMI vient au secours des pays en situation de précarité pour alléger le Service de la dette leur permettant, selon la directrice générale, de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et aux autres efforts de secours d’urgence vitale. Pour le cas de Madagasikara, le « geste » significatif du FMI donnera l’occasion d’effacer la dette à hauteur de 428,1 milliards d’Ar soit 114 millions de dollars correspondant au montant du Service de la dette à rembourser au titre de la Loi de Finances (LF) 2020. Une véritable bouffée d’air pour un pays comme le nôtre qui, au-delà des préoccupations habituelles, a « d’autres chats à fouetter ».
Mais il convient de souligner que ledit accord des membres du Conseil d’administration ne découle pas d’une évidence gratuite. Il s’agit d’une décision motivée par des critères stricts d’ « éligibilité » valables pour tout le monde.
En premier lieu, la bonne gouvernance en particulier des ressources financières publiques et des affaires nationales en général. Le FMI n’accorde point d’aide ou de soutien financier à n’importe quel Etat dont la gestion de la Caisse publique est sujette à des suspicions sinon à des allégations de détournements ou de malversations quelconques.
La transparence dans le traitement des affaires financières surtout, un des éléments majeurs de la bonne gouvernance, pèse beaucoup sur la balance dans la prise de décision. Une gestion opaque de l’argent public bloque, d’emblée, le processus d’accord. Il est inadmissible aux yeux des bailleurs traditionnels de constater que l’argent débloqué ne suit pas la règle de la déontologie et de l’orthodoxie financière reconnue universellement. Une gestion floue suscite toujours d’interrogations de la part des acteurs et des partenaires socio-politiques nationaux et internationaux. Ainsi, le grand argentier malagasy Randriamandranto Richard tenait souvent à le faire savoir à qui veulent l’entendre que la transparence dans la gestion des aides extérieures encore plus des ressources locales ne fait pas l’ombre d’un doute. Il invite chacun de bien vouloir consulter librement le site et le compte Facebook du ministère (MFB) pour en avoir le cœur net. Qui de ses prédécesseurs a eu le courage de convier tout le monde, à tout moment, entre autres les membres de l’opposition ou les simples citoyens curieux d’en faire autant ? Et le souci de la transparence passe honnêtement par là.
Madagasikara, face à l’énorme défi financier imposé par Covid-19, aura une bouffée d’air et certaines coudées franches tant soit peu afin de venir à bout de ses préoccupations de l’heure.

 
 

L’issue appropriée

Publié le mercredi, 15 avril 2020 Écrit par


 A quelle issue aura-t-on droit au terme, prévu pour le 18 avril, de la deuxième quinzaine de confinement ? De quoi l’avenir sera-t-il fait ? A quel sort va-t-on réserver au confinement, cette mesure-phare universellement reconnue pour endiguer la propagation du coronavirus ? Les yeux sont braqués vers Ivato au Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19. Etant entendu l’importance vitale pour le commun des mortels sur la suite à donner relative au confinement en vigueur jusque-là, des questionnements pertinents s’imposent. A noter que la consigne du confinement concerne jusqu’à présent trois espaces du territoire national à savoir la Région Analamanga, Toamasina I et II et la Région Haute Matsiatra.
En début de soirée du vendredi 20 mars, vers 20 h, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina annonçait sur le plateau des ondes nationales que désormais  Madagasikara fait partie des pays « tachés de rouge ». En effet, à l’issue d’un dépistage, l’IPM (Institut Pasteur de Madagasikara) fit état de trois personnes testées positives au Covid-19. D’emblée, le Président de la République, après consultations, prit les mesures adéquates avec effet immédiat. La première et la plus importante consiste dans le confinement c’est-à-dire rester à la maison pour se protéger et en même temps sauver la vie à des autres. La consigne qui devait durer quinze jours, au départ, a dû être prorogée à quinze jours de plus pour des raisons que l’on sait. Seule une personne est habilitée à sortir pour le besoin quotidien de la famille (faire le marché ou autre). Ce fut un coup de massue. Epargnée de la propagation de ce maudit virus jusqu’à la date du 20 mars, la Grande île devra impérativement y faire face. Opérateurs économiques de toutes catégories sont pris d’angoisse et d’anxiété. Le Tourisme étant le domaine le plus frappé, vu la fermeture du ciel malagasy, voyagistes et agences de voyage prévoient le pire. L’informel qui occupe les 90 % des activités économiques du pays, subsistant au jour le jour, broie du noir. Certes, l’Etat a déjà prévu des mesures d’accompagnement seulement, on craint toujours l’impact ravageur de cette incontournable mesure. Donc, toute ouïe, on attend impatiemment l’issue.
 La Banque mondiale (BM) par le truchement de l’« Africa’s Pulse » déconseille le confinement en tant que réponse sanitaire et politique face à la contamination du Covid-19 en Afrique notamment subsaharienne.  L’argument de base des experts de cet organisme sous tutelle de la BM repose sur la vulnérabilité des 90% activités économiques dans cette partie du continent noir. Cette catégorie d’activité assurant la survie de la plus grande majorité de la population, qui vit le jour le jour, se trouve en première ligne des victimes du confinement. Alors, Africa’s Pulse préconise un genre déconfinement suffisamment adapté et accompagné des mesures soutenues.
Madagasikara, dès le début, a déjà mis en place un train de mesures visant justement à accompagner  les populations vulnérables. Mais, n’empêche que la tension monte sourdement dans la mesure où l’Etat, quoiqu’il y ait des aides, ne pourra pas subvenir « éternellement » au besoin de ceux coincés dans la précarité.
Alors, à quelle porte de sortie  le pays se dirigera-t-il ? Nous osons croire que l’Etat sous la direction bienveillante du jeune Président Rajoelina saura définir l’issue appropriée.

 

Comité de salut public

Publié le lundi, 13 avril 2020 Écrit par

Retour à la source. Notre jeune Président n’en finit pas de nous épater, à plus forte raison, nous émerveiller de ses bonnes initiatives. Le « Komity Loharano », la dernière en date, relance le développement du pays. Un retour à la source aussi bénéfique que nécessaire.
En 2007, alors qu’il n’a que la trentaine, un jeune inconnu du bataillon débarqua dans l’arène politique. Lors d’une conférence de presse à l’Hilton, à l’époque, il fit part de son intention de se porter candidat à la Mairie d’Antananarivo. Il va ainsi défier le tout puissant Ravalomanana Marc, Président de la République, dans son fief. Ce fut une grosse surprise ! Au final, Rajoelina Andry, car il s’agit de lui, sous la couleur orange du TGV (Tanora Gasy Vonona), terrassa le candidat du TIM Rafalimanana Hery, le poulain de Ravalomanana, et devint l’un des plus jeunes maires des Capitales africaines. Iavoloha, sous le choc des ondes telluriques, tremble. En 2009, encore le jeune maire Rajoelina, soutenu par un soulèvement populaire sans précédent, chassa le despote Ravalomanana Marc. En dépit du boycott des bailleurs traditionnels durant toute la durée de la transition, le jeune Président, avec le peu dont il  disposait,  avait pu concrétiser de gros chantiers pour les infrastructures de base de la Santé et du Sport. En 2018, Rajoelina Andry revient, par la voie royale démocratiquement parlant, au pouvoir. Il re-débarque avec dans son sac l’IEM. Et il ne cesse de surprendre.
De mai 1972 à juin 1975, feu le colonel Ratsimandrava Richard, alors ministre de l’Intérieur du Gouvernement Ramanantsoa, arpentait monts et vallées dans tout Madagasikara pour redonner naissance et revigorer la dynamique du « Fokonolona ». Une cellule de base qui incarne la spécificité de l’identité nationale des malagasy depuis la nuit des temps. Une valeur traditionnelle bien ancrée de chez nous. Mais avec l’arrivée de nouveaux conquérants, elle s’éclipse et laisse la place aux nouvelles structures de type occidental. Ratsimandrava Richard, profondément convaincu de l’efficacité du retour à l’origine aux valeurs identitaires malagasy pour redémarrer le redressement du pays, préconisa la remise sur rails du « Fokonolona ». Il savait très bien que si Andriamasinavalona (1675-1710) aussi bien que son illustre arrière-petit-fils Andrianampoinimerina (1787-1810) avaient pu réaliser de grands travaux d’intérêt général, c’est grâce au dynamisme du « Fokonolona ». Ainsi, dans la démarche de Ratsimandrava, les « Andrimasom-pokonolona » et le « Vatoeka » (Vaomiera ara-toekarena) piloteront les travaux de redressement. Mais, de cette redynamisation du « Fokonolona », Ratsimandrava créa des vagues. Et il n’ira pas loin !
Rajoelina Andry, Chef de l’Etat, dans la lignée des grands souverains et des illustres hommes d’Etat du pays, remonte lui aussi à son tour, à la source. Le moment crucial et inédit que traverse le pays nécessite la mobilisation de tous, à la base, suivant le modèle d’antan.
Coordonné par les maires et supervisé par les députés,  le « Komity Loharano », apportera du sang nouveau et de l’esprit évolué dans le processus de redressement  du pays. S’agissant d’un Comité de salut public, le vrai et composé d’hommes et de femmes intègres et compétents au niveau du Fokontany, le « Komity Loharano », à l’image des « Raiamandrenim-pokolona », dans le temps, redynamisera la communauté de base et conduira le pays vers l’épanouissement. A chacun d’y mettre son sérieux et son entrain.
Ndrianaivo

Retour à la source !

Publié le vendredi, 10 avril 2020 Écrit par

Situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle ! Les chrétiens malagasy et même sous d’autres cieux (Italie, Espagne, France, Royaume Uni, Etats-Unis, etc., vont devoir célébrer, demain dimanche, Pâques en famille restreinte … à la maison. Pandémie du Covid-19 oblige !
On ressent l’impact moral et spirituel d’une telle mesure inédite auprès des fidèles chrétiens. La célébration de la fête de Pâques occupe une place centrale dans la foi chrétienne et également judaïque. C’est une grande jouissance  judéo-chrétienne dont les détails sont définis dans l’Ancien Testament. Notons au passage que c’est la seule fête  sainte  inscrite dans  la Bible. La seule ayant fait l’objet d’un ordre précis de l’Eternel Dieu dans l’Exode transcrit par Moïse. Pour ainsi dire, la célébration de la Nativité ne fut qu’une « création » pure et simple des hommes.
En raison du confinement décrété par le pouvoir en place, chaque famille chrétienne célébrera, demain dimanche, Pâques à la maison. Un fait insolite et inédit ! Le pays n’a jamais connu une telle situation. Peut-être l’évènement douloureux que nous vivons, en ces temps-ci, rappelle ce que les premiers chrétiens malagasy ont vécu durant la période noire des terribles persécutions ( 1835) à l’époque du règne de Ranavalona 1ère ou bien plus récemment au moment fort de la Grande Guerre de 39-45 surtout pour les pays concernés. En tout cas, la guerre que nous affrontons contre coronavirus de concert avec  d’autres Nations du monde est en réalité une grande guerre voire une « guerre mondiale » dont l’ennemi commun, qui sème la terreur, semble ne pas avoir dit son dernier mot.
La pandémie de coronavirus, Covid-19, ne fait pas de détail. Personne n’est au-dessus de la fatale loi de ce redoutable et invisible virus. Du jamais vu, les messes et les cultes de demain au temple ou à l’église ou même au Vatican auront lieu sans … les fidèles, devant les chaises vides.
Au final, pour les chrétiens, ce n’est qu’un retour à la source. A l’origine, les Enfants d’Israël ont fêté pour la première fois Pâques « en famille », chez eux à la maison. L’Eternel Dieu a donné une consigne stricte à chaque famille de rester confinée, cette nuit-là, à la maison. Que personne ne sorte de la maison sinon on risque de croiser le chemin des « exterminators » comprendre exterminateurs que l’Eternel enverra la nuit tombée  pour abattre les non-Juifs  qui traînent dans la rue (Exode 12). Le chef de famille est tenu de faire respecter les consignes divines. Au risque de leur coûter la vie, tous les membres de la famille doivent rester confinés à la maison. Effectivement, il faut  respecter impérieusement l’ordre. Curieuse ressemblance ! Coronavirus, l’exteminator,  risque d’ « abattre » ceux ou celles qui osent braver les consignes de confinement en croisant son chemin à l’extérieur.
Les derniers chiffres qui nous ont été communiqués hier à 14h 30 du CCO Covid-19 d’Ivato nous évoque que le pays compte 102 cas confirmés dont 11 guéris et pas de décès jusqu’à nouvel ordre. Avant-hier, il n’y a pas eu des cas contaminés. Le pays est en passe de gagner son pari. Mais il ne faut jamais baisser les bras et respectons, encore plus, la consigne du confinement.

Coronaphobie

Publié le jeudi, 09 avril 2020 Écrit par

Un climat de psychose plane sur la ville. La phobie de la contamination du COVID-19 hante les esprits. Grave, les moindres toux et éternuements, des symptômes classiques de grippe ou encore les moindres sensations liées aux symptômes de palu, font peur aux gens comme étant des « signes avérés » du coronavirus. Toute personne susceptible  ou soupçonnée, par le simple regard, d'être contaminée par le coronavirus est immédiatement mise à l'écart. Il suffit d'être chinois qui tousse ou qui éternue au marché pour qu'on risque le passage à tabac. Tous les passagers des derniers vols du 17 au 19 mars, contaminés ou non, dont les domiciles sont identifiés au Fokontany risquent fort la vindicte populaire. Conséquence, on se terre quelque part par peur ou par honte ! Pour pallier ce triste fait, le Président Rajoelina annonçait qu'un « Certificat de santé » va être décerné aux  passagers testés négatifs après dépistage. Et c'est fait !

Quid de l’indiscipline !

Publié le mercredi, 08 avril 2020 Écrit par

Le pays va pour une deuxième quinzaine de confinement du  moins pour les trois villes touchées par le Covid-19, à savoir Antananarivo (Analamanga), Toamasina (Atsinanana) et Fianarantsoa (Haute-Matsiatra). La décision de l’Etat de proroger pour une nouvelle quinzaine de jours de confinement a été dictée par une tendance à la hausse de la propagation du coronavirus enregistrée dans ces trois Régions. Et la raison principale de la difficulté à endiguer la pandémie vient du fait du manque avéré de respect du confinement ainsi que  les autres mesures à adopter. Aussi, faudra-t-on renforcer les dispositions pour faire appliquer davantage les mesures d’urgence de prévention, à savoir le confinement, le port obligatoire de masque quand on sort de chez soi, le lavage au savon systématique des mains et le respect de distanciation d’un mètre vis-à-vis d’un tiers ou dans un groupe.
Néanmoins, les efforts des autorités afin de juguler cet ennemi non seulement invisible mais également inconnu, à en croire les avis de certains spécialistes, buttent contre un état d’esprit indiscipliné constaté sur terrain. On se comporte comme si de rien n’était. Pire, on donne l’impression qu’on se moqueéperdument des mesures prises. Une méprise fortement inquiétante qu’il faudrait essayer de comprendre.
Beaucoup, au niveau des masses populaires, estiment que le Covid-19 est la maladie des gens aisées. Des personnes qui ont le privilège de se déplacer ailleurs. Le coronavirus ne concerne pas, semble-t-il, le bas peuple ! Une vision totalement erronée !
La triste réalité de ce qui se passe actuellement au pays reflète dans une certaine mesure la sinistre situation qui prévaut en Europe notamment des pays-épicentres du coronavirus comme l’Italie, la France, l’Espagne, où le coronavirus fait d’énormes dégâts. Des pays où la démocratie s’érige en règle d’or. Des pays dont la liberté d’expression, le refus d’obéir règnent tandis que toute forme de dictature est à bannir. En France, l’héritage culturel de 1789 et celui de « mai 68 », plus près, qui se résume en trois mots, liberté, égalité et… insoumission, tient route toujours. Donc, on ne veut pas se plier aux consignes du genre confinement. Conséquence, le Covid-19 fait des ravages impensables.
Une petite comparaison avec ce qui se passe dans certains pays où le dirigisme d’Etat prédomine suffit à nous rendre compte des dégâts dans les pays de « liberté ». En Chine, pays de départ du virus, un régime communiste avec un milliard cinq cents millions d’habitants a pu endiguer avec succès en trois mois la propagation du coronavirus et cela grâce à un esprit de discipline etau  respect total du confinement. En Russie, le chiffre arrêté au 5 avril fait état 5 389 contaminés et 45 décès. Des chiffres à comparer avec ceux des pays européens et américains sont nettement insignifiants. Toute chose a son revers. Et la démocratie n’y échappe pas.
Madagasikara, parmi les pays d’Afrique ayant subi le diktat de la France (référence : « Discours de la Baule » du 20 juin 1990 de Mitterrand) d’imposer la démocratie sur le sol africain assimile mal sa « démocratie » et dérape vers l’anarchie.
Le pouvoir en place a grandement intérêt à imposer d’une manière ou d’une autre le confinement quitte à réapprendre de force au peuple la notion de discipline.
Ndrianaivo


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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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