Société

« La protection des enfants à proximité des rassemblements doit être une priorité urgente, et tous les efforts doivent être déployés pour les tenir à l’écart du danger », a déclaré le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) face à la situation difficile qui prévaut à Madagascar, depuis maintenant une dizaine de jours. Cette agence onusienne se dit être préoccupée par la sécurité et le bien-être des enfants malagasy dans le contexte des manifestations en cours. Selon sa déclaration, des enfants auraient été exposés à du gaz lacrymogène dans diverses localités de la Capitale, notamment du côté d’Anosy, Befelatanana,…
La grande mobilisation annoncée par le collectif Gen-Z, des universitaires et des sympathisants de l’Opposition sur la place du 13-Mai et à Ambohijatovo a, une fois de plus, dégénéré en violents affrontements avec les Forces de défense et de sécurité (FDS), hier après-midi. Les incidents ont éclaté principalement dans les 3ème et 5ème Arrondissements de la ville d’Antananarivo. Deux manifestants ont été blessés, l’un à Ampandrana, et l’autre près de la Rotonde sise à Besarety. Deux autres ont été interpellés, notamment à Besarety et Anosy.
Ces derniers jours, de nombreux centres hospitaliers ont subi des répercussions liées aux revendications sociales et politiques qui se tiennent dans le pays. Il en est de même pour le personnel médical qui effectue des bénévolats partout. L’accès aux soins a été perturbé. Pourtant, les hôpitaux doivent rester des espaces neutres et sécurisés, car toute perturbation pourrait mettre des vies en danger. Selon les conventions internationales, les infrastructures sanitaires doivent rester en dehors des conflits, qu’ils soient armés ou sociaux. Par conséquent, les manifestations, les grèves ou mobilisations devraient préserver ce caractère neutre des hôpitaux.
Angoisse, stress, rage, dépression, manipulation, etc. Ces émotions négatives s’intensifient en cette période difficile. Les rumeurs, « fake news » et désinformations les amplifient et sont à leur comble actuellement, notamment sur les réseaux sociaux. La rumeur sur la coupure programmée de la connexion Internet, annoncée le 26 septembre dernier, en est un exemple concret qui a créé la psychose chez les internautes. L’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC) a dû démentir officiellement cette information pour rassurer les usagers, en précisant que « la connectivité demeure accessible selon les conditions habituelles dans toute l’île ».
La contestation du 25 septembre dernier, menée en grande partie par les jeunes du collectif Génération Z, a rapidement dégénéré en une série de pillages visant des centres commerciaux et grandes surfaces de la capitale. Plusieurs jours durant, des scènes de vandalisme ont éclaté aux quatre coins de la ville, contraignant les Forces de l’ordre à intervenir avec fermeté.
Une semaine de suspension pour les élèves du préscolaire et du primaire. Bon nombre d’établissements scolaires, notamment ceux situés en centre-ville et ceux dans les localités touchées par les manifestations, ont cessé les cours depuis le 25 septembre dernier. La reprise reste incertaine pour eux, notamment avec l’évolution de la tension dans la Capitale. Il en est de même pour les grandes villes, où bon nombre d’élèves doivent encore cesser les cours jusqu’à nouvel ordre.
« La violence n'arrange rien et n'aide pas à bâtir le futur ». Tels sont les mots de l’archevêque du diocèse d’Antsiranana, Mgr Benjamin Ramaroson, durant une interview qu’il a accordée à la Radio Vatican. Après une prière pour Madagascar, élevée par le Pape Léon XIV, l'archevêque d’Antsiranana a ainsi été invité par la Radio Vatican. Il a remercié le Saint Père pour cette attention particulière adressée au pays ainsi que l’importance de cet accompagnement spirituel pour la population, en ce moment de crise. « Je tiens à remercier le Pape Léon XIV pour cette prière. C'est une marque de…

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff