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Code d'honneur

Publié le dimanche, 05 avril 2020 Écrit par 
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COVID-19 crée des vagues à l'humanité. Apparu en Chine vers la fin de l'année 2019, il continue indifféremment son macabre périple et fait des casses là où il passe. A Madagasikara, bien qu'il débarque relativement tard, coronavirus met les dirigeants dans une situation délicate et la population dans un état de psychose indéfinissable. Un des pays les plus vulnérables sur le plan économique, la Grande île se trouve à la croisée des chemins.

 

Au terme des quatorze jours de confinement total, du moins pour les deux villes, Antananarivo et Toamasina, les décideurs politiques se doivent de définir sur la conduite à tenir concernant l'avenir de cette mesure tant redoutée. Un vrai casse-tête pour les dirigeants, en particulier le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina. Etant entendu qu'il est le numéro Un du pays, le seul à être désigné par un suffrage universel national direct et donc jouissant de l'onction populaire, l'ossature de la décision repose sur ses épaules. Et étant donné l'importance capitale pour le futur immédiat, à moyen terme et à long terme de la Nation, de la disposition à statuer engageant la vie des 25 millions de Malagasy, revêt un caractère vital à ne pas prendre à la légère!

Le confinement total pour les villes contaminées que le Président en a décidé après avoir consulté les experts de différents domaines dont principalement les spécialistes en termes de biologie ou des maladies virales, doit être revu et rediscuté quatorze jours après afin de statuer pour les jours à venir.

Ce confinement que nous venons tous de vivre pour ne pas dire subir a impacté sérieusement sur la vie de la Nation notamment sur l'économie. La fermeture du ciel malagasy frappe en plein dans l'œil le tourisme. C'est le secteur qui paye le plus lourd tribut de la pandémie. Toutes les réservations au titre de 2020, du moins pour le premier semestre, ont été décommandées. Ensuite, les unités industrielles, à l'exemple des zones franches, voient leurs activités lourdement compromises. Et le secteur informel et les petits métiers qui font nourrir une grande partie du petit peuple souffrent également dans la tourmente. Leurs activités fonctionnant au rythme de l'« au jour le jour » s'étouffent. Certes, les autorités ont prévu des filets de sécurité (des subventions ou des vivres) mais l'Etat ne peut pas se permettre d'offrir  gratuitement quoi que ce soit « éternellement ». Le délai de 14 jours, en est l'extrême limite ! Et encore !

Ainsi, le Président a dû prendre nécessairement une décision. Il n'y a pas deux alternatives. Il n'y a qu'un choix à faire : « continuer ou arrêter » le confinement partiel ! En tenant compte des enjeux de taille qui entrent en lice, le Chef de l'Etat se trouvait en face d'un dilemme d'Etat propre à tordre le cou. Il le reconnait d'ailleurs. Les détracteurs attendent de pied ferme l'option choisie. Ils ne manqueraient pas d'en tirer l'épingle du jeu. Mais c'est méconnaitre l'homme. Pour le respect d'un code d'honneur, digne d'un authentique homme d'Etat, Rajoelina ne recule jamais devant n'importe quel obstacle. En tant que chef, il assume ses responsabilités. S'il faudra continuer le confinement et ceci dans l'objectif impératif de mettre à l'abri la vie des 25 millions de Malagasy, qu'il en soit ainsi.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Eternel cauchemar !
    La Route nationale 2 use, éreinte et crève la patience. En effet, cet axe reliant Antananarivo, la Capitale, à Toamasina, le Grand Port de l’Est, poumon de l’économie nationale, se trouve dans un état de dégradation avancée sinon critique. A peine si l’on peut y circuler ! Dans le corps humain, le plus grand vaisseau sanguin, l’aorte, qui part du cœur pour « alimenter » en sang neuf le corps entier joue un rôle plus qu’essentiel dans la vie de l’homme. L’aorte irrigue de sang neuf tous les principaux organismes humains dont la tête, le poumon, l’estomac, les intestins, les membres supérieurs et inférieurs, etc. Privés de sang neuf et un mauvais « transport » de ce sang, l’organisme en général de l’homme vit en décadence sinon meurt.

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