Publié dans Editorial

A outrance !

Publié le jeudi, 23 avril 2020 Écrit par 
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Les aînés devraient garder en mémoire des dix premières années du régime de dictature rouge de l'Amiral Didier Ratsiraka. Années où les observateurs pouvaient qualifier d'années « à outrance » ! Nationalisation à outrance. Malgachisation à outrance. Rejet de tout qui est Vazaha à outrance. Méfiance des capitaux étrangers occidentaux à outrance. Rejet du capitalisme-impérialisme à outrance. Production à outrance. Application du système socialiste-communiste à outrance. Bref, outrance par ici ! Outrance par-là ! En dix ans de ce régime … à outrance, le résultat fut catastrophique. Le « Madagasikara tsy mandohalika » s'agenouilla voire rampa ! Une tragédie socio-politique sans précédent que le citoyen lambda dut subir dans la chair et dans le sang.

Quarante ans ou presque plus tard, l'héritage monstrueux de ce régime socialiste au départ de 1975 remonte en surface, du moins le côté réfractaire de la chose. On est enclin à rejeter à outrance de tout ce qui se présente. Toute initiative provenant du régime en place surtout quand ce régime émane des aspirations du petit peuple au détriment de certaines formations politiques nostalgiques de l'ancienne époque. Les partisans et les sympathisants qui ne jurent que par les « Dada » ou « Dadatoa », des anciens de ceci ou de cela entretenant une haine viscérale contre l'homme fort du pays au pouvoir, rejettent tout en bloc. Aveuglés par une négation à outrance de la personne et des actes du leader Orange, les membres et sympathisants fervents voire radicalisés des anciens dirigeants ne veulent rien savoir. 

En pleine bataille contre le nouveau coronavirus Covid-19, Madagasikara réussit à mettre au point, grâce aux études et observations des chercheurs nationaux  et par ses propres moyens, un remède Covid- Organics (CVO), à base de plantes médicinales, Artemesia Annua,  dont la Grande île est la seconde productrice mondiale. Les médecins l'utilisent sous forme de tisane pour les traitements des patients contaminés du Covid-19. Les résultats sont très encourageants. En trois jours consécutifs, le bilan continue à se stabiliser au chiffre total de 121, en cours de traitement et guéris. Ces derniers augmentent en nombre, 6 nouveaux pour hier. Au total, 58 cas de guérison. Aucun cas grave ni de décès.

Au vu de ce bilan prometteur grâce aux vertus du CVO, jusque-là, le Chef de l'Etat Rajoelina Andry a pris une décision courageuse d'entamer un déconfinement partiel ou ciblé. En effet, les élèves des classes d'examen (Troisième et Terminale) reprennent leurs cours tout en respectant les consignes. En sus, le CVO leur a été mis à la disposition gratuitement en classe. Bémol, certains parents animés d'un sentiment pervers émettent des réserves et refusent l'administration de la tisane CVO à leurs enfants sous prétexte que la vertu de ce remède n'a pas encore été prouvée scientifiquement. Par ce geste, anti-national et contre-productif, ces parents doutent de la compétence de nos chercheurs nationaux de l'IMRA et soupçonnent implicitement le régime, en particulier le Chef de l'Etat Rajoelina, de vouloir empoisonner leurs progénitures. Quelle immensité d'aberration ! Qu'ils le veuillent ou non, ils sont en train de traiter le Président de la République d'assassin.

Heureusement que ces parents sceptiques et obtus ne représentent qu'une infime partie de la population. La journée de rentrée d'avant-hier s'était déroulée globalement comme il devait l'être.

Ndrianaivo

Lu 1320 fois

Fil infos

  • Carburant frelaté - Des groupes électrogènes de la JIRAMA mis hors service dans le Sud-Ouest
  • 45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits
  • Société civile - « Mahitsy Fijery », une nouvelle sentinelle citoyenne pour Antananarivo
  • Procureur général près la Cour d’appel -La vigie de l’action publique
  • Investissements - Mamy Ravatomanga répond à ses détracteurs
  • Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août
  • La société civile à la France - La restitution des îles Eparses est une question de dignité, de justice et de droit inaliénable  
  • Baccalauréat 2025 - Un dispositif de sécurité drastique mis en place
  • Spoliation foncière et détournement de biens publics - L’ex-député Hachimy Abdelkader recherché
  • Développement - Andry Rajoelina érige Sainte-Marie en modèle
Pub droite 1

Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

A bout portant

AutoDiff