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A bon escient !

Publié le lundi, 03 mai 2021 Écrit par 
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« The right man in the right place ! » Rakotoarisoa remplace Rakotoarisoa. Un homme de loi, succède en lieu et place d'un autre homme de loi. C'est fait, le président de la HCC est élu. Après quelque temps d'atermoiement, les Hauts conseillers de la Cour d'Ambohidahy ont fini par choisir leur président. Au lieu de huit jours, selon le règlement intérieur pour élire le président après la prestation de serment, les huit membres de la HCC sont parvenus à l'unanimité vingt-un jours après d'élire leur président en la personne de Rakotoarisoa Florent, magistrat de premier grade. Il prend le relais à Jean Eric Rakotoarisoa, Enseignant-chercheur et titulaire de chaire de la Mention Droit Constitutionnel à la Faculté de Droit de l'Université d'Ankatso (Antananarivo).

 

Beaucoup d'observateurs estiment et jugent que l'élection de Rakotoarisoa Florent au poste de président de la HCC ne souffre d'aucune surprise dans la mesure que l'homme fait l'unanimité. Dès lors que les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) jetèrent leur dévolu à l'endroit du premier président de la Cour d'appel de Toliara pour le représenter à la Haute Cour d'Ambohidahy, le choix de leur « poulain » à ce fauteuil très sollicité coule de source. D'autant plus que Florent Rakotoarisoa soit le doyen d'âge, il siège et dirige Ambohidahy de façon la plus légitime. Le riche parcours professionnel et à un certain moment politique du nouveau président de la HCC conforte l'estime qu'on lui porte.

Magistrat de carrière et ayant gravi tous les échelons de la hiérarchie en sa qualité de juge, Florent Rakotoarisoa atterrit à Ambohidahy en vrai connaisseur et un vétéran de la « boîte ». En effet, il avait déjà siégé à plus de deux reprises au poste en tant que membre de la Haute Cour constitutionnelle de 1992 à 1996 et de 1996 à 2000 et en 2002. En outre, en 2010 ce natif d'Ambohimanambola (Avaradrano), présidait le Comité Consultatif constitutionnel (CCC), à l'époque de la Transition, l'organe chargé d'élaborer la nouvelle Constitution, la future Loi fondamentale de la IVème   République. En fait, épousant la cause de la Révolution Orange, à l'époque des faits, le dirigeant de la Transition Rajoelina Andry Nirina lui confiait le pilotage du Comité dont la lourde tâche consistait à concevoir le nouveau Texte de la Constitution.

Dans la logique de cette affinité « idéologique » et partageant la même conviction avec le leader de la Révolution de 2009 Rajoelina Andry, Florent Rakotoarisoa fit son entrée au Gouvernement de la Transition en occupant le portefeuille de l'Intérieur. Il assurait également un moment l'intérim de la Justice. Auparavant, en 2002 durant régime de Ravalomanana il a été nommé ambassadeur au Canada. Un poste qu'il allait quitter de son propre gré en 2005. Et depuis, la rupture avec l'ancien maître d'Iavoloha fut consommée.

Et nous y voilà, Florent Rakotoarisoa s'est vu confier de nouveau un poste hautement stratégique : président de la HCC. Une haute responsabilité que le régime de Rajoelina ne pourra jamais laisser échouer à un illustre inconnu. Rakotoarisoa aura certainement à faire un exercice de haute voltige sinon un grand écart.

Elu à bon escient et étant un homme de loi expérimenté, le nouveau maître d'Ambohidahy s'acquittera avec doigté de sa tâche.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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