Aux abonnés absents. Ce devait être un moment de vérité. Une réunion de travail entre la commission de l'énergie, des hydrocarbures et de l'électrification rurale de l'Assemblée nationale et les représentants de la JIRAMA était programmée hier à Tsimbazaza. A l’ordre du jour : une mise à plat des actions engagées par la société nationale, mais aussi, et surtout, l’exposé des innombrables difficultés auxquelles elle fait face. Des défis connus de tous : délestages chroniques, dettes abyssales, infrastructures vétustes et clients excédés. Pourtant, alors que l’ensemble des députés membres de la commission attendaient cette rencontre, celle-ci ne s’est tout simplement pas tenue. Sans préavis, sans explication officielle, sinon un vague report. "On n’a pas eu d’information claire, mais on nous a fait comprendre qu’il faudra attendre la séance des questions au Gouvernement", déplore un élu de la majorité. Un report de plus, qui en dit long sur le malaise et l’opacité qui entourent toujours les gestions de la JIRAMA. Pour les usagers, c’est l’incompréhension : "On souffre de coupures tous les jours, et eux ils n’arrivent même pas à discuter entre eux ?", s’indigne Aina, habitante d’Ambohipo.
Transparence
Dans les couloirs du Parlement, ce faux bond passe mal. La séance devait permettre aux députés de poser des questions concrètes sur les plans de redressement, la gestion des ressources, les budgets alloués, et les projets à venir. "C’est la moindre des choses qui exige un minimum de transparence", grogne un député de l’Opposition. Si la séance des questions au Gouvernement prévue pour les jours à venir est maintenue, encore faut-il que le sujet JIRAMA soit réellement abordé dans le détail, ce qui est loin d’être garanti. Pour beaucoup, ce report ressemble à une esquive. "Le peuple mérite des réponses, pas des rendez-vous manqués", tonne un autre élu, visiblement agacé. En attendant, les réalités sur le terrain, elles, ne changent pas : des quartiers entiers plongés dans le noir, des entreprises paralysées, et une population de plus en plus lasse d’un service qui ne cesse de se dégrader. "Quand il y a du courant, on n’a pas d’eau. Et quand il y a de l’eau, le courant saute. C’est devenu une blague nationale", ironise Liva, technicien frigoriste à Ankorondrano. Un humour amer, à l’image de la confiance qui s’érode entre la population et ses institutions.
Mandritsara s’apprête à vibrer au rythme de sa tradition la plus emblématique. Du 13 au 15 juin 2025, cette ville située dans la partie Est de la Région de Sofiaaccueillera la troisième édition du Festival Sabôtsibe, un événement incontournable qui met à l’honneur le zébu, acteur essentiel de l’économie locale et de la culture régionale. Les objectifs de cette manifestation vont au-delà d'un simple marché, car elle vise également à mettre en valeur le savoir-faire des éleveurs, dynamiser le secteur de l'élevage et renforcer les liens communautaires autour d'un patrimoine vivant.
Le marché « Sabôtsibe », considéré comme l’un des deux plus grands de Madagascar, joue un rôle stratégique dans la circulation du zébu, un animal au cœur des échanges commerciaux de l’Est. Deux fois par mois, ce marché attire des milliers de bêtes provenant de plusieurs Régions telles qu’Atsinanana, Analanjirofo et Alaotra-Mangoro, contribuant à faire de Mandritsara un carrefour incontournable pour les éleveurs et les commerçants. Ledit festival, créé pour mettre en lumière cette richesse, souhaite offrir une vitrine exceptionnelle à cette activité essentielle, tout en impliquant la communauté locale et en valorisant la tradition d’élevage.
Durant ces trois journées de l’évènement, l’effervescence sera au rendez-vous. En marge de la vente de zébus, un riche programme d’activités festives et culturelles sera déployé pour tous les goûts. Des concours artistiques et également des animations musicales, avec la participation d’artistes renommés tels que Sisca, Parish, Kapitsany, Maman’i Tsôlôlô, Mopcan et Tence Mena, enrichiront le festival. La scène locale sera également mise en avant avec des talents issus de Mandritsara, témoignant de la vitalité artistique de la Région. Les amateurs de sport ne seront pas en reste. Des compétitions sportives variées, notamment du football, basket-ball, pétanque, course de cyclistes, semi-marathon, course de charrettes, seront organisées pour encourager l’esprit de compétition et de convivialité. Des jeux éducatifs, des spectacles et des activités ludiques complèteront ce programme, visant à fédérer toutes les générations dans une ambiance festive et humaine.
Ce rendez-vous annuel bénéficie du soutien solide des autorités locales, des acteurs économiques et de partenaires engagés comme Yas Madagascar, le sponsor officiel. Leur appui témoigne de l’importance stratégique de l’élevage et de la valorisation de cette tradition ancestrale, qui constitue un pilier de l’économie régionale. En créant ce pont entre tradition, culture et développement, le Festival « Sabôtsibe » affirme sa volonté de faire rayonner Mandritsara, tout en renforçant le tissu social et économique de la Région de Sofia. Une occasion unique de célébrer le zébu, symbole de fierté et de prospérité pour cette terre de l’élevage.
Si.R
Une victoire convaincante pour les Congolais, un avertissement pour les Malagasy.
La République démocratique du Congo a nettement dominé Madagascar lors d’un match amical de préparation, s’imposant sur le score de 3 buts à 1, ce dimanche 8 juin 2025, au Stade de la Source à Orléans (France). Un match amical qui entre dans le cadre de la fenêtre FIFA de ce mois de juin en vue d’une préparation de l’équipe pour la qualification à la coupe du Monde.
Les Léopards de Sébastien Desabre ont su faire parler leur réalisme offensif, tandis que les Barea de Corentin Martins ont affiché de trop nombreuses fragilités défensives.
La portion du Pk 80+100 de la RN2 qui passe à la hauteur de la localité d'Ankarefo, District de Moramanga, a été le théâtre d'un drame ayant endeuillé le lycée catholique de Sabotsy Namehana, vers midi hier. Un minibus Mercedes Sprinter qui transportait 18 de ses élèves, sur le point de se rendre à Fénérive-Est pour un voyage d'études, s'est renversé, du fait d'une imprudence du chauffeur, selon des sources. Bilan : une jeune élève a été tuée, et deux autres ont été blessées. D'après une source, les victimes ont été comprimées par la masse du véhicule. Il a fallu désincarcérer la jeune femme qui a perdu la vie sous le siège. Elles ont été évacuées à l'hôpital de Moramanga, tout comme les autres étudiants du minibus qui sont légèrement touchés, selon toujours des sources.
La Pentecôte a été célébrée partout à Madagascar. Chacun a choisi sa manière de marquer cette fête. Certains ont organisé des activités, d'autres sont restés à la maison, et beaucoup d'autres ont continué à travailler. Le dimanche, beaucoup de gens sont allés à l’église. La messe de Pentecôte a rassemblé de nombreux fidèles. Il y avait des chants, des prières et une ambiance calme et joyeuse. A Manarintsoa-Namehana, les membres de l’association « Mpanazava sy Tily » ont préparé une fête appelée « Garden Party ». Il s’agit d’une activité qu’ils effectuent souvent durant la fête de Pâques, la Pentecôte et la Fête nationale. « Le "Garden Party" une tradition pour nous », explique Faniry Bam, un membre.
Une avancée majeure. La mission humanitaire menée à Madagascar par une délégation conduite par le Dr Djéa Saravane, expert international reconnu en troubles du spectre de l’autisme (TSA) et en prise en charge de la douleur, a porté ses fruits. Parmi les résultats figurent la formation d’une dizaine de médecins et d’une quinzaine de paramédicaux sur la compréhension des TSA et des troubles en neuro-développement ou encore sur l’approche du soin somatique spécifique chez les personnes autistes. Un centre de diagnostic sera également mis en place cette année même, selon les informations recueillies. « Le centre facilitera la prise en charge pluri-professionnel et multidisciplinaire des autistes. Des médecins et professionnels paramédicaux référents s’en assureront. Mais avant cela, ils bénéficieront d’une série de formations », informe le Dr Saravane.
L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île.
Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le « divorce » soit consommé. Date à laquelle de nouveaux « Accords de coopération » ont été actés. En fait, les termes des Accords de coopération de 1960 ont fait l’objet de révision. Et encore … !
Aujourd’hui, le « Mining Business Center » (MBC) d’Ivato accueille la Journée mondiale de l’Artisanat (JMA), orchestrée par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA) et le Centre national de l'artisanat malagasy (CENAM). L’événement met en lumière la richesse culturelle et l’impact économique d’un secteur qui emploie près de 20 % de la population active (plus de 2 millions de personnes) et contribue à environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) national. Avec 750 demandes reçues pour une carte professionnelle d’artisan, le ministère a lancé le traitement : 400 cartes seront attribuées dans la première vague, bien que seules 30 soient remises symboliquement ce jour, un choix jugé peu représentatif par plusieurs acteurs du domaine.
Grandiose. C’est ce l’on pourrait qualifier du show effectué par Rossy et son équipe, hier. C’était dans un stade d’Antsonjombe bien enflammé que le chanteur a donné un concert. Dans un décor de bonne ambiance côté lumière, scénique, composé de différentes générations, en majorité de jeunes gens, que Rossy et ses camarades de scène ont accepté le défi et de faire le show. Après plusieurs années de silence radio, l’un des événements les plus populaires, baptisé « Tapôlaka Glady », initié par le chanteur Rossy, a fait un retour triomphal. Un événement qui a marqué durablement la scène artistique locale.