Dans son nouveau livre « Fantaro aloha… », le journaliste Jeannot Ramambazafy examine avec perspicacité les complexités du secteur minier à Madagascar, mettant un accent particulier sur le projet Base Toliara. En décrivant la situation, il déclare que le véritable ennemi des Malgaches est souvent leur propre concitoyen, soulignant une sorte de fatalisme partagé : "Parce que si je meurs, mon prochain me suivra dans la tombe." Cette réflexion appelle à une prise de conscience sur les enjeux des activités minières qui ont des répercussions immenses, mais souvent mal comprises, dans le pays.
L’auteur propose un éclairage sur ce qu'il appelle les "Grands projets miniers" à travers le monde et, particulièrement, ceux à Madagascar. Il constate que beaucoup de Malgaches discutent de ces sujets sans véritablement les comprendre, les discussions étant souvent biaisées par des intérêts personnels, où certains profitent du projet pour leurs propres avantages, tandis que d'autres, soi-disant experts, désinforment la population. En parallèle, des débats surgissent autour des dangers environnementaux, contribuant à une cacophonie générale qui obscurcit le vrai tableau. En somme, cela sert un objectif de confusion où personne ne parvient à saisir pleinement les réalités du secteur.
Dans sa démarche, J.R. se sent investi d’un devoir citoyen : celui de clarifier, avec des termes simples, la véritable nature des projets miniers, leurs réelles retombées socio-économiques ou encore les supercheries éventuelles qui les entourent. A travers une vingtaine de pages de réflexion intense, Base Toliara, le livre de Jeannot R. présente de manière concise les aspects positifs et négatifs de ces projets ambitieux et controversés. Cet ouvrage autoproduit est sur le point d'être accessible au grand public et promet de ne pas laisser indifférents ceux qui s'interrogent sur l'avenir des ressources naturelles de Madagascar.
Nikki Razaf
Un soi-disant recensement. Une centaine de commerçants de légumes, de tissus et de nourriture de la zone CSB II du marché communal d’Andravoahangy se plaignent d’un faux recensement. Ceci est effectué depuis quelques semaines par des agents au niveau du marché.
D'après les explications des commerçants, ils ont été avertis à propos d’un recensement au niveau du marché. En conséquence, ces marchands doivent payer un droit d’inscription dont le montant varie en fonction des surfaces et de la catégorie de marchandises, allant de 15.000 à 300.000 ariary. Cependant, aucun reçu ne leur a été fourni contre le paiement de cette somme. Ceux qui refusent de la payer sont menacés d'expulsion, selon toujours nos interlocuteurs.
Se sentant victimes d’une arnaque, les commerçants exigent une explication de la part de la Municipalité d’Antananarivo. « Nous sommes prêts à entrer dans le secteur formel mais à condition que cela se réalise dans la transparence », dixit ces commerçants. La semaine dernière, ils ont envoyés à la Mairie pour une rencontre avec la première magistrate de la ville. Ils attendent encore une réponse. En parallèle, cela engendre un conflit entre les commerçants. Ils se traînent en justice, selon le président de l'association des commerçants de la zone CSB II Andravoahangy, Samuel Rajaonarivelo.
Face à cette situation, la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a déclaré que jusqu’à présent, aucun décret n’a été émis, et aucune collecte d'argent n’a encore été réalisée pour le recensement des commerçants au niveau du marché communal d’Andravoahangy. Dans le cas contraire, un reçu devra être octroyé à chaque paiement effectué au bureau du marché.
Pour rappel, la CUA se concentre toujours sur l’assainissement au niveau des marchés du centre-ville. Après une rencontre entre les dirigeants et les délégués des commerçants ambulants à Analakely, il a été décidé que ces derniers peuvent reprendre leurs activités. Néanmoins, plusieurs dispositifs doivent être respectés. Entre autres, les marchands de rue ne peuvent plus exercer sur les trottoirs, mais une partie des rues peut être utilisée à cet effet. La hauteur de l’étal est de 70 cm.
Recueillis par Anatra R.
Des énormes flammes nimbées dans une épaisse fumée ! C'est la scène qui s'est offerte aux témoins qui étaient passés dans un secteur du quartier d'Ankazomanga-sud, vers 21h, lundi dernier. Là, un groupe d'au moins six maisons d'habitation, sis en face de la pharmacie du quartier, a été dévoré par le feu.
L’incendie aurait démarré à l'étage de l'une de ces maisons. « Un feu de cuisson serait à l'origine du sinistre », explique le chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna. Une déclaration qui fut relayée par celle de la Police : « Selon une information obtenue auprès de l'un des habitants de la maison en feu, et d'où ce dernier s'est propagé sur les constructions voisines, la cause de l'incendie serait un feu de charbon de bois mal éteint », affirme pour sa part la Police.
Bien que l'incendie n'ait fait aucun blessé ni décès, il était toutefois très destructeur. A preuve, tous les objets matériels ont été réduits en cendre, poursuit une source policière. On déplore actuellement 15 familles sinistrées. Le propriétaire, un homme de 84 ans, en fait partie. C'est aussi le cas d'un locataire, qui est entrepreneur. Il a tout perdu dans ce brasier.
On peut dire que les soldats du feu étaient intervenus assez rapidement. Et ils ont mobilisé quatre fourgons-pompes, avec en prime une équipe composée d'une trentaine de sapeurs-pompiers venue sur le lieu du sinistre. « Disons que nous avons réussi à maîtriser assez vite la situation. En cause, il existe assez de bouches d'incendie dans ce quartier », confie le chef du corps des sapeurs-pompiers issus de la caserne de Tsaralalàna. La Police poursuit l'enquête.
Franck R.
Les autorités malagasy poursuivent cette semaine les discussions avec l’ambassade des Etats-Unis, suite à l’entrée en vigueur récente d’une nouvelle politique douanière américaine portant les droits d’importation à 47 % pour l’ensemble de ses partenaires commerciaux. Hier, une séance de dialogue stratégique de haut niveau s’est tenue à Anosy, à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, en présence de plusieurs membres du Gouvernement malagasy, dont la ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata, la ministre de l’Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, le ministre de l’Industrialisation et du Commerce David Ralamborifinga, ainsi que l’ambassadrice des Etats-Unis, Claire Annette Pierangelo. Le directeur général des douanes, Ernest Zafivanona Lainkana, ainsi que de nombreux représentants du secteur privé étaient également présents. Cette rencontre a permis d’approfondir la compréhension des enjeux liés à la nouvelle politique américaine, qui pourrait fragiliser la compétitivité des exportations malagasy, menacer des milliers d’emplois dans les zones franches industrielles et affecter la balance commerciale, favorable jusqu’ici à Madagascar. Pour rappel, en 2024, le pays a en effet exporté pour environ 600 millions de dollars de biens vers les Etats-Unis, contre seulement 53 millions de dollars d’importations. Face à l’urgence, des mesures concrètes ont été engagées. Outre les échanges bilatéraux, des discussions techniques sont en cours pour mieux comprendre les motivations de la décision américaine, tout en envisageant des ajustements nationaux. Le Gouvernement s’est aussi tourné vers d’autres pays africains concernés afin d’œuvrer à une coordination régionale et à l’adoption d’une position commune vis-à-vis de Washington.
Inquiétudes
Dans ce contexte, les acteurs économiques malagasy expriment leurs inquiétudes. Un exportateur textile basé en périphérie de la Capitale redoute les répercussions de la mesure. « La rencontre entre le secteur privé malagasy, les représentants de l’Etat et l’ambassade des Etats-Unis a été un moment fort, indispensable face aux enjeux liés au nouveau régime douanier américain. Elle a permis d’ouvrir un dialogue clair et responsable, mais désormais, l’heure est à l’action » s’enthousiasme Fanja Razakaboana, présidente du groupement des femmes entrepreneures. Cette dernière qui rajoute : « En tant que membre active du secteur privé, je souligne que nos attentes sont précises : réduction maximale des tarifs imposés, accompagnement économique et social pour atténuer les impacts, mise en place d’une stratégie de riposte commerciale, et transparence totale des démarches engagées. Il est urgent de mettre en place un comité de suivi conjoint entre les autorités, le secteur privé et les partenaires américains pour coordonner efficacement les efforts et prendre des décisions concrètes. Car au-delà des discussions, il en va de la survie de nos entreprises, de la protection de milliers d’emplois et de la préservation de notre compétitivité à l’international ». De ce fait, des stratégies à court, moyen et long terme sont actuellement en cours d’élaboration, comprenant notamment l’accompagnement du secteur privé, le développement de chaînes de valeur locales à haute valeur ajoutée et la promotion de Madagascar comme plateforme industrielle continentale.
Ce samedi à partir de 19h30, la terrasse du Grand Hôtel Urban, situé à Ambatovinaky, se transformera en un véritable temple de la musique malagasy avec l'événement « Revy Mahaleo by In’Stars Cabaret ». Organisée par un groupe d’étudiants de l’INSCAE, plus précisément l’INSCAE JSS G6, cette soirée musicale promet d’être riche en émotions et de raviver de beaux souvenirs. Ce concert unique mettra à l’honneur les chansons emblématiques du célèbre groupe Mahaleo, qui a su toucher le cœur de plusieurs générations à travers ses textes poétiques et ses mélodies envoûtantes.
Les artistes Maharo et Popoly, à la fois enfants des membres du groupe et figures montantes de la scène musicale actuelle, revisiteront les grands classiques de cette légendaire formation, accompagnés par le talentueux guitariste Tojo et le percussionniste Bibs Randria. Ensemble, ils offriront une interprétation moderne du groupe, tout en respectant l’essence même des œuvres de Mahaleo. La soirée s’annonce comme un moment de partage et de convivialité, où les mélomanes auront l'opportunité de redécouvrir des titres qui ont marqué leur jeunesse, mais aussi de transmettre cet héritage culturel aux nouvelles générations.
Dans une ambiance chaleureuse et festive, « In’Stars Cabaret » s’impose comme un lieu de rendez-vous incontournable pour les nostalgiques des mélodies de Mahaleo et pour tous ceux qui souhaitent explorer la richesse de la musique malagasy. Les organisateurs, soucieux de créer un événement mémorable, ont mis en place un cadre propice à la convivialité et à l’échange. La terrasse du Grand Hôtel Urban, avec une vue imprenable, ajoutera une touche spéciale à cette soirée, permettant aux participants de s’immerger pleinement dans l’atmosphère musicale tout en profitant d’un cadre enchanteur.
Cet événement s’inscrit dans un projet académique qui vise à sensibiliser les étudiants à l’importance de la culture et à la valorisation de notre patrimoine musical. En réunissant des artistes confirmés et des talents émergents, les étudiants de l’INSCAE voudraient démontrer leur engagement à promouvoir la musique locale et à soutenir la scène artistique malagasy. Les tickets pour « Revy Mahaleo by In’Stars Cabaret » sont déjà en vente et il est conseillé de réserver rapidement vos places car la demande s’annonce forte. Que vous soyez un fervent admirateur de Mahaleo ou simplement curieux de découvrir la richesse de la musique locale, cet événement est à ne pas manquer sous aucun prétexte.
Si.R
La 9e édition du Trail d’Ibity, du dimanche 6 avril dernier, un événement sportif bien ancré dans le calendrier des passionnés de course nature à Madagascar, a été endeuillée par un drame survenu lors de l’épreuve.
L’organisation a annoncé avec tristesse le décès de l’un des participants, Rafanomezantsoa Solofonirina Joseph, âgé de 30 ans, membre de la communauté des traileurs. Il a été retrouvé sans vie dans la soirée du dimanche, après avoir quitté le parcours officiel de la course.
Les crises de possession de l' « ambalavelona », touchant généralement des jeunes collégiennes des régions du pays, ne sont pas un phénomène tout à fait nouveau. Mais, celles qui venaient de tourmenter 9 jeunes filles du Ceg d'Andilanatoby, District d'Ambatondrazaka, le week-end dernier, sont plutôt inquiétantes. C'est que les possédées, pendant les crises, cherchaient à mordre et mimaient des gestes évocateurs de relation charnelle avec des partenaires invisibles, selon des sources. A part cela, elles hurlaient si elles ne pleuraient avec hystérie.
Trois pays de l’océan Indien touchés. Le chikungunya est devenu une épidémie à l’île de La Réunion, avec plus de 4.000 cas recensés jusqu’à maintenant. Pour l’île Maurice, environ 60 cas suspects sont enregistrés, dont 19 cas locaux confirmés et 7 cas importés, à la date du 1er avril dernier. Concernant Rodrigues, 3 cas ont été signalés, dont 2 importés. Il en est de même aux Comores, avec quelques cas notifiés. Pour Madagascar, aucun cas de cette maladie n’est enregistré jusqu’à maintenant, à en croire le Dr Manuela Vololoniaina, directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte (DVSSER) auprès du ministère de la Santé publique.
Garantir un paiement ponctuel des bourses aux étudiants de l'université. Hier, l’Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA), située à Vontovorona, a lancé la distribution des bourses d’études couvrant trois mois, accompagnées d'équipements pour les étudiants, allant de ceux en première année (L1) aux doctorants.
Cette opération, en avance par rapport au planning, a été accueillie avec soulagement. Faneva Rojoniaina, président de l'Association des étudiants polytechniques de Vontovorona, a exprimé sa gratitude envers le Président de la République et la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, pour avoir pris en compte leurs préoccupations. Les étudiants peuvent ainsi souffler un peu en recevant cette première tranche d’argent et se focaliser un peu plus sur leurs études.
C’est dans l’effervescence de la Cité des cultures, située à Antaninarenina que l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) a officiellement lancé, jeudi dernier, la 11ème édition de l’« International Tourism Fair » (ITM Madagascar), prévue pour le mois de juin 2025. Cet événement annuel phare du secteur touristique, organisé sous l’impulsion du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, avec le soutien du Gouvernement via le projet « Pôle intégré de croissance » (PIC), s’impose comme une plateforme de rencontres, incontournable pour les professionnels du tourisme.
Cette nouvelle édition placée sous le thème « Vers un tourisme plus durable » vise à ancrer la Grande île comme une destination de référence en matière de tourisme responsable.