Du 18 mars au 19 avril 2025, l’Institut français de Madagascar (IFM) accueillera l’artiste et designer Tsiriniaina Hajatiana Irimboahangy, lauréat du prestigieux Prix Paritana. Son projet, intitulé « Ridô - Dévoiler les souvenirs », se veut une célébration des réminiscences d’enfance, un hommage à ses racines malagasy et à l’héritage familial. Cette exposition multimédia met en lumière le concept du « ridô », symbole évocateur des souvenirs du passé. Ces rideaux, qui oscillent entre protection et révélation, deviennent les témoins silencieux d’histoires intimes et collectives. En utilisant des textes narratifs, l’artiste évoque des souvenirs chers, liés à sa famille sur l'île de Madagascar. Parmi les objets symboliques, le talisman de son grand-père et des repas partagés prennent une place centrale, rappelant l'importance des liens familiaux à travers le temps.
Une page importante vient d’être tournée dans les relations diplomatiques entre Madagascar et les Comores. En effet, après plusieurs années de démarches judiciaires et diplomatiques, un accord a enfin été trouvé pour le rapatriement des 49 kilos d’or saisis à l’aéroport de Moroni, en décembre 2021. Hier, une délégation malgache, dirigée par le gouverneur de la Banque Foiben’i Madagasikara (la Banque centrale de Madagascar), en présence de responsables de cette institution et du secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, s’est rendue à Moroni pour finaliser l’opération.
Les 28 lingots d’or, retrouvés dans les bagages de deux Malgaches et un Comorien lors de leur passage par l’aéroport, ont été remis officiellement par le gouverneur de la Banque centrale des Comores à son homologue malgache, selon des sources présentes sur l’archipel hier.
Le paiement des bourses au niveau des 6 universités et des trois Instituts supérieurs techniques (IST) de Madagascar a été à l’ordre du jour lors du Conseil des ministres qui s’est tenu, mercredi dernier, au Palais d’Iavoloha. Ainsi, il a été rappelé que le paiement des bourses a fait l’objet de détournement.
Des magouilles qui ont été mis à nu suite à une série de contrôles conjoints menés par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, le ministère des Postes, des Télécommunications et du développement numérique. A cela s’ajoute l’application de la digitalisation. Ainsi, le budget alloué aux bourses universitaires est passé de 43 milliards d’ariary à 29 milliards d’ariary. La différence de 14 milliards d’ariary avait donc profité à une minorité pendant plusieurs années. Qui sont impliqués dans ce étournement spectaculaire ? Des enquêtes approfondies devraient permettre d’obtenir une réponse à cette question.
Le centre de la tempête tropicale Jude est positionné à 610 Km à l’Ouest-Nord-Ouest de Morombe, hier, à 15 heures locales. Le vent moyen est estimé à 75 Km/h, avec des rafales locales de 100 Km/h près de son centre. Elle se déplace vers l’Est-Sud-Est à un rythme de 13 Km/h. Jude devrait toucher terre dans les Districts de Toliara I et Toliara II cette nuit ou samedi à l’aube, au stade de Forte Tempête tropicale, c'est-à-dire un vent moyen à 90 Km/h. Par conséquent, les conditions météorologiques dans le pays sont déjà perturbées.
De fortes pluies généralisées allant jusqu'à plus de 80 mm/24 heures sont prévues durant son passage, pouvant engendrer des inondations, de crues de rivières, de glissement de terres et des routes sur les endroits exposés et vulnérables. Les houles cycloniques de plus de 5 mètres risquent également de générer des inondations côtières surtout dans le parage immédiat de la zone d’impact.
Afin de renforcer les préparatifs face à cette menace, une alerte Jaune, avis de menace est lancée dans la region Atsimo Andrefana, Androy, ainsi que les Districts de Morondava et Manja, tandis qu’une alerte Verte, avertissement pour la région et Districts d’Anosy Ihosy, Iakora, Befotaka, Midongy Atsimo et Vangaindrano.
La sortie en mer entre Besalampy et Taolagnaro est fortement déconseillée. Il en est de même pour la zone entre Taolagnaro et Mahanoro à compter de demain matin.
En rappel, Jude a été baptisée par Météo Madagascar, dans la soirée du samedi dernier. Son passage dans la partie Nord de Madagascar a causé des dégâts. 4 Régions, 9 Districts et 19 Communes sont impactés. Une personne est décédée à Toamasina II. 5 198 personnes sont sinistrées dont 4 653 dans la région Analanjirofo, 545 à Sava. Après sa sortie en mer, il s’est intensifié puis atterrit sur la terre Mozambicaine. Hier, Jude est ressorti en mer dans le Canal de Mozambique. Le système s’est ré-intensifié devenant une tempête tropicale. C’est sa deuxième entrée sur les côtes malagasy.
Anatra R.
Lundi dernier, Marco Rubio, secrétaire d'Etat américain, a annoncé la suppression de 83 % des programmes de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) après six semaines d'examen. Selon lui, des « dizaines de milliards de dollars » ont été gaspillés, mais le montant exact des économies reste flou. Le département d'Etat a précisé que 18 % des programmes restants, environ 1.000 projets, seront gérés plus efficacement. Cette décision fait suite à un décret signé par le Président Donald Trump, le 20 janvier. Il a ordonné un gel de l’aide internationale pour une durée de 90 jours, le temps de réévaluer sa conformité avec la politique américaine. Le but étant de mettre fin à l’aide qui favorise l'avortement, le planning familial et la diversité. L’organisation, créée en 1961, gère un budget de 42,8 milliards USD par an, représentant 42 % de l'aide humanitaire mondiale. Cette réduction des financements affecte de nombreux projets dans le monde, notamment à Madagascar.
Espoir
De nombreux programmes sont désormais menacés. A Madagascar, les effets sont immédiats. Andry, un agent de l'USAID, témoigne des difficultés. « Certains employés ne reçoivent plus de salaire. D’autres attendent la décision finale », explique-t-il. Cette incertitude génère beaucoup de stress parmi les travailleurs de l’agence. Malgré tout, Andry garde espoir. « Nous espérons négocier avec le gouvernement américain », ajoute-t-il. Il a également mentionné que Base Toliara demeure un projet potentiel à maintenir. Il reste convaincu qu’il existe des opportunités de collaboration. « L’établissement soutient plusieurs projets importants à Madagascar. L'Alliance TSIRO, lancée en 2021, vise à promouvoir la production durable de cacao et d'épices. Ce projet profite aux petits producteurs malagasy et aux consommateurs américains. La NCBA Clusa soutient les coopératives agricoles dans le pays et facilite les exportations vers les Etats-Unis », renchérit-il. Par ailleurs, il a souligné la nécessité de diversifier les partenariats internationaux. L’avenir des activités de l’USAID à Madagascar dépendra de l’évolution de la situation.
Carinah Mamilalaina
A moins qu'il ne s’agisse que d'une mise en scène dont la finalité est ignorée, un vol spectaculaire s'est produit hier vers le milieu de l'après-midi près d'un centre commercial à Ambodivona. La passagère d'un taxi-moto s'y est fait voler 20 millions d'ariary. Il s'agit d'une somme que la victime venait de retirer à une banque située à Ambohibao, et cela en vue de faire un achat dans un grand magasin situé au Tanà Water Front, Ambodivona. D'après le témoignage de cette mère de famille qui s'est fondu en larmes, le conducteur du deux-roues qui venait de l'y déposer l'a eue par la ruse, avant qu'il ait pu s'échapper à toute vitesse avec l'argent de la victime. Cette dernière a également perdu son téléphone et sa carte de crédit, selon ses propres dires.
En fait de ruse, le conducteur du taxi-moto en cause, une fois arrivé près du centre commercial, aurait proposé à sa passagère de descendre du véhicule sous prétexte qu'il allait devoir se ranger à un parking situé juste en face. Or, dès que sa cliente ait descendu de la moto, le quidam a soudainement mis les gaz sur son deux-roues afin de fuir et quitter l'endroit au plus vite. C'est là que le flou persiste. Pourquoi la victime s'est elle montré si imprudente au point de laisser la sacoche contenant l'argent avec le motocycliste pendant que celui-ci feignait de chercher un endroit pour se garer ? En attendant, la Police affirme n'avoir reçu aucune plainte à ce sujet jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes. Affaire à suivre !
F.R.
Mercy Ships revient. Ayant mis le cap pour l’Afrique du Sud en décembre 2024, le navire- hôpital Mercy Ships reprit en février 2025.
Après neuf mois de service dans la Grande île en 2024, l’Africa Mercy dut rejoindre le pays de Nelson Mandela en décembre pour le besoin de procéder à des opérations de maintenance. C’est une exigence incontournable pour que le navire et tous les appareils et les machines qui font l’ensemble cohérent du bâtiment puissent fonctionner normalement. Les dirigeants à bord ne transigent guère sur ce point précis : la révision systématique du bateau – hôpital. Il s’agit de vies humaines, de traitements destinés aux hommes, on ne badine point. Toute négligence et toute imprudence risquent de mener à des cas irréversibles. Revenus en février 2025, l’équipe médicale et le personnel à bord du navire sont fin prêts.
Mercy Ships par le biais de l’Africa – Mercy travaille dans le continent africain en étroite collaboration avec le gouvernement de chaque pays bénéficiaire. L’accord formel des autorités publiques locales garantit la présence officielle du navire – hôpital sur le territoire national. Le ministère de la Santé publique est l’interlocuteur officiel entre les deux entités. Mercy Ships intervient auprès des familles aux conditions d’existence précaires. L’axe principal des interventions repose sur des opérations chirurgicales et des soins dentaires. La collaboration entre Mercy Ships et Madagasikara datait de 1996. Auparavant, les interventions de navire – hôpital n’avaient pu avoir lieu à cause de la réticence du régime socialiste de feu Amiral Didier Ratsiraka qui voyait d’un œil suspect toute intervention à même humanitaire en provenance de l’occident. On se méfiait de ces ONG venant des pays capitalistes occidentaux. A noter que l’aventure du navire – hôpital Mercy Ships commençait depuis 1978 dans le monde. C’est une organisation à vocation humanitaire qui a l’ambition jusqu’à ce jour de venir en aide sur le plan médical aux populations vulnérables des pays entre autres du continent africain. Il n’a pu intervenir à Madagasikara qu’à partir de la Troisième République (1996). En 2024, il a fallu revoir les termes de contrat entre l’Etat malagasy et Mercy Ships. Ceci étant, le navire – hôpital peut intervenir, en collaboration avec le ministère de la Santé publique, auprès des populations malagasy en situation difficile.
Les consultations en vue des interventions ont eu lieu en février 2025. Les opérations et les traitements ont commencé ce lundi 10 mars et qui vont s’étaler pendant 9 mois, jusqu’en décembre 2025. Les patients ont dû attendre pour en arriver là. C’est la concrétisation d’un « rêve inaccessible » ! En effet, 1 375 opérations chirurgicales sont prévues et 1 480 soins dentaires au profit des bénéficiaires et du personnel malagasy travaillant à bord du navire – hôpital.
A titre de rappel, Mercy Ships est intervenu pour la première fois dans la Grande île en 1996. Puis, il est revenu en 2016. Les périodes des crises politiques de 2002 à 2014 n’ont pas permis à l’ONG d’intervenir. Il a fallu attendre 2014 où la situation politique commence à se stabiliser que l’on puisse envisager le retour du navire – hôpital à Madagasikara. Ainsi, l’Africa Mercy revient en 2016. Depuis 1996, Africa Mercy a réalisé 11.000 interventions, 65.000 soins dentaires et 2.500 formations professionnelles.
On ne peut que se réjouir de cette vitale reprise.
Ndrianaivo
En quatre jours d’opération, environ 200 motos ont été saisies, notamment à Ambohijatovo. Par ailleurs, trois taxis-bicyclettes ont été placées en fourrière pour non-respect des règles de circulation dans la zone d’Anosibe – Anosizato, où la police a également renforcé les contrôles sur les transports en commun, charrettes et vélos afin de fluidifier le trafic et prévenir les accidents.
Ce sont là les résultats d’une opération menée par la Police nationale dans le cadre de la régulation de la circulation et du respect du Code de la route. Elle applique désormais des sanctions strictes aux conducteurs de deux-roues qui enfreignent la loi, notamment en circulant sur les trottoirs. En effet, malgré les sensibilisations antérieures, de nombreuses infractions persistent, entraînant des embouteillages et des risques d’accidents, selon la police.
Ces mesures ont été globalement bien accueillies par les autres usagers de la route. Cependant, beaucoup soulignent également que si celles-ci étaient nécessaires, elles ne doivent pas être des actions isolées. Nombreux sont en effet ceux qui estiment qu’il est essentiel que les Forces de l’ordre poursuivent cette politique de fermeté, et ce, sur le long terme. Car trop souvent en effet les opérations de contrôle connaissent un relâchement après quelques semaines.
Des infractions multiples et dangereuses
Certains usagers pointent par ailleurs du doigt d’autres problèmes. Les motos circulant sur les trottoirs ne sont pas en effet les seuls soucis. De nombreuses infractions continuent d’empoisonner la circulation. Les véhicules mal stationnés, les charrettes et les pousse-pousse encombrant le centre-ville aux heures de pointe, ainsi que les motos empruntant les sens interdits sont autant d’exemples de pratiques qui perturbent le trafic et accroissent le risque d’accidents. Il est impératif que la Police communale et la Police nationale travaillent en coordination pour maintenir une vigilance accrue et appliquer des sanctions sans complaisance.
Pour reparler des taxis-bicyclettes, l’application de l’interdiction de circuler dans la Capitale pour ces moyens de transport est demandée par un certain nombre de personnes. Beaucoup soulignent que ce mode de transport, en plus d’être illégal, expose aussi bien les conducteurs, les passagers ainsi que les autres usagers à des dangers graves. Et ce, notamment en raison du fait que, dans leur grande majorité, ces véhicules sont conduits par des personnes dépourvues de permis et ne maîtrisant pas le Code de la route. Par ailleurs, ce moyen de transport ne connait pas de régime d’assurance. Les automobilistes surtout sont donc souvent perdants en cas d’accidents contre ces vélos taxis.
Outre les mesures déjà mises en place, un cadre réglementaire plus strict est demandé pour mieux encadrer les taxis-motos. Une identification obligatoire, via des numéros d’identification ou des signes distinctifs comme des blouses, pourrait faciliter leur suivi et leur contrôle. Une telle mesure permettrait non seulement d’améliorer la sécurité des usagers, mais aussi de lutter contre les délits impliquant ces véhicules. Le cas hier d’une passagère affirmant avoir été dépossédée de plusieurs millions d’ariary par un conducteur de taxi-moto montre bien les risques liés à l’absence de traçabilité de ces véhicules.
La Rédaction