Rassembler les acteurs de la santé à Madagascar. Telle est la vision adoptée par la Polyclinique d’Ilafy afin de mettre en commun les connaissances de ces professionnels. La finalité étant d’offrir un service plus performant aux Malagasy. Afin de concrétiser ce défi, cet établissement hospitalier privé de référence a accueilli des médecins de l’HJRA, le 27 mai dernier, pour présenter son pôle imagerie et son service de lithotritie. De nombreuses personnalités du monde médical avaient répondu à l’appel, entre autres le président de l’Ordre des médecins, en la personne du Dr Eric Andrianasolo ou encore l’ancien ministre de la Santé, le Pr Ahmad Ahmad. Le 1er juillet dernier, c’était au tour des médecins du centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA) d’y faire une visite guidée et de découvrir la lithotritie, notamment celle extracorporelle. Il s’agit d’une innovation pour les patients, lesquels peuvent se soigner dans la Grande île sans évacuation sanitaire à l’étranger.
Pour détruire les calculs
Le lithotriteur est un appareil médical à la pointe de la technologie, d’après le Dr Ismaël Andriatahina, chirurgien-urologue de la Polyclinique d’Ilafy. « Cet appareil permet de détruire les calculs rénaux de moins de 2 centimètres et les calculs urétéraux de moins de 1 centimètre, et ce sans aucune intervention chirurgicale lourde », informe ce spécialiste. Il faudra compter 2 à 3 séances de lithotritie pour venir à bout d’un calcul. Et entre chaque séance s’écoulera un délai de 2 à 3 semaines, selon les informations recueillies.
Le service de lithotritie travaille en collaboration avec le pôle imagerie, car il est nécessaire de déterminer la densité du calcul à détruire grâce à une radio. S’il est trop dense, il est impossible de le supprimer par le biais de la lithotritie. Au cours de l’année passée, de nombreux patients ont pu bénéficier des bienfaits de la lithotritie. A travers ces sessions de portes ouvertes et de découverte des services de la Polyclinique comme le service lithotritie, davantage de soignants vont pouvoir recommander à leurs patients un traitement non invasif pour leurs calculs rénaux ou urétéraux. Aussi, les Malagasy auront une meilleure connaissance des soins auxquels ils ont accès dans le pays.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Invincible. Finaliste en 2015 et en 2017, Elgeco Plus retrouve son bien sept ans après et disputera la coupe de la CAF. 4eme sacre pour le club après 2013, 2014, 2018.
Elgeco Plus a remporté la finale Telma Coupe de Madagascar 2022 dans son jardin en battant le club de Fosa Junior Boeny sur le petit score d’un but à zéro à l’Elgeco Plus Stadium By Pass. Un but de Tsila sur un tir missile à la 55eme minute a offert la victoire à son équipe. Njiva, Dimitri, Dax et leurs camarades ont renversé la vapeur mais Zakanirina Rakotohasimbola alias Nina, meilleur joueur de la compétition, garde sa cage inviolée jusqu’à la fin du match. Les Oranges empochaient ainsi les dix millions d’ariary promis par Telma, sponsor officiel du football malagasy avec trois consécrations : celle de meilleur joueur, celle de l’homme du match et celle de meilleur entraineur qui ont respectivement gagné un million d’ariary de la part de l’opérateur en téléphonie mobile internet et mobile banking.
« La saison s'achève ainsi sur ce match... Le club travaillera dur pour revenir plus fort la saison prochaine... », a annoncé le coach italien de Fosa junior.
Sur les 80 équipes inscrites au début de la compétition, Elgeco Plus restait invincible jusqu’au bout. Après avoir écarté le JFC Toliara en quarts de finale, les Oranges ont gagné suite aux tirs au but 2-2 tab 4-3 face à Disciples FC.
Dino, capitaine de l’équipe défendra donc le fanion national pour la campagne africaine, Coupe de la confédération CAF, 20e édition. En 2018, l’équipe a été battue par un club sud-africain Kaizers Chiefs. Après la défaite par trois buts à 0 lors du match aller à Durban, Afrique du Sud, Elgeco Plus a été battu à domicile sur le même score au match retour. Quatre ans après, l’équipe vainqueur de la Coupe Telma retrouvera l’Afrique sous la houlette de Raux Auguste, qui marque aussi son retour dans le football national après des mois d’absence, suite à une maladie. Elgeco aura donc jusqu’à fin du mois pour confirmer son engagement pour la campagne continentale.
La commission d’organisation des compétitions interclubs de la CAF déroule son calendrier en direction de la saison 2022-2023. C’est ainsi que la commission a retenu le 31 juillet comme date limite pour que les associations membres soumettent leurs demandes d'engagement au nom de leurs clubs.
Outre cette mesure, la CAF a décidé de prolonger la loi de 5 remplacements pour la saison interclubs 2022-2023. «La seule période d’enregistrement des joueurs éligibles, pour les tours préliminaires de la saison en question, se termine le 15 août à minuit 2022 (heure locale du Caire)», fait remarquer l’instance continentale, dans son communiqué de presse.
Elias Fanomezantsoa
Palmarès
Homme du match : Rakotoarisoa Solonjatovo Jean Aimé (Doddy) (Elgeco Plus)
Meilleur joueur : Rakotohasimbola Razakanirina (Nina) (Elgeco Plus)
Meilleur buteur (5 buts) : Manampisoa Lalaina Jacquot (Club AS ST)
Meilleur entraineur : Raux Auguste (Elgeco Plus)
La Grande île serait-elle malade de ses élus ?
Des agissements et actes de certains élus, à tous les niveaux, frisant des délits impensables et impardonnables font mal. Des comportements indécents qui gênent et indisposent le citoyen lambda. Des fois, les concitoyens perdent le nord en observant, souvent impuissants, comment leurs dirigeants élus se comportent.
Des édiles au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) commettent des délits qui dépassent l’entendement humain. S’ils ne sont pas de mèche avec les dahalo, notamment dans le processus de blanchiment des vols de bœufs, des trafics qui ont pris une ampleur terrifiante. S’ils ne font pas partie des réseaux dangereux dont ils dirigent eux-mêmes. S’ils ne sont pas mêlés à des actes criminels d’une sauvagerie troublante, ils sont impliqués dans des affaires de malversation et de détournements de biens publics au sein des Communes où ils ont été élus. Sinon, ils s’aventurent à de délits de crimes sordides comme ceux des vols d’organe. Et il y en a parmi ces magistrats de la ville ou d’une localité quelconque qui croupissent en prison. Pas plus tard que la semaine passée, les rapports sans fioritures des éléments de la Brigade de la gendarmerie de Farafangana, le maire de la Commune rurale d’Ambodirano, District de Vondrozo, Région d’Atsimo-Atsinanana est formellement impliqué dans des actes de vol d’organe (globe oculaire) d’un jeune garçon. Les rapports confirment que Mr le maire, lui-même, est le chef de la bande. C’est lui qui recrute les voyous appelés à la sale besogne pour un montant de 4 millions d’Ar à chaque « butin ». Dans d’autres localités, le maire entre en collision avec le réseau de rapt d’enfants « varira », albinos. On se perd en conjecture !
En début de la semaine passée, le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Laza Eric Donat Andrianirina communiquait, à l’intention du public, l’instruction de deux affaires mouillant des parlementaires et des responsables locaux. Les résultats des investigations font état de lourds soupçons dans la gestion des fonds de développement local dans le District de Sambava. Des détournements de deniers publics fortement réprimés par la loi. Les faits réprimandés remontent aux années 2017 et 2018. Selon le DG, les procédures de poursuite vont être engagées en premier lieu au bureau permanent de l’Assemblée nationale et celui du Sénat. Osons espérer que les dirigeants des deux Chambres vont faire le nécessaire afin que l’impunité ne soit plus de mise ! Elus ou autres qui violent la loi doivent payer le prix fort de ces actes. Personne n’est au-dessus de la loi ! A moins qu’on fasse fi des lois de la République.
Rappelons que les 12 dossiers impliquant certains anciens dirigeants du pays dans des affaires de détournements ou de malversations financières se trouvent encore au jour d’aujourd’hui bloqués à l’Assemblée nationale. La commission de mise en accusation traine les pieds afin que les dits « dossiers » soit transmis à la Haute Cour de Justice (HCJ) pour attribution. Et que justice soit faite ! Seulement voilà, messieurs et mesdames membres de la commission font attendre. On a l’impression que l’affaire est remise aux calendes grecques !
Le pays souffre des incuries de ses élus !
Ndrianaivo
406. C’est le nombre de personnes testées positives au coronavirus, enregistré dans la semaine du 24 juin au 1er juillet dernier. Ces nouveaux cas résultent de 6.683 tests effectués, ce qui représente un taux de positivité de 6,07 %. Par rapport au dernier bilan partagé par le ministère de la Santé publique, cette situation épidémiologique est alarmante. Plus précisément, la Grande île recense donc en moyenne une cinquantaine de nouveaux porteurs du virus par jour. Pire encore, la Région d'Analamanga a recensé à elle toute seule 322 nouveaux cas enregistrés sur cet intervalle de temps. Les autres cas confirmés à la Covid-19 sont répartis dans d'autres Régions telles que Vakinankaratra (28), Vatovavy (15), Atsinanana (11), Haute-Matsiatra (11) et Ihorombe (4). Les Régions d'Itasy, Alaotra-Mangoro et Boeny ont respectivement recensé une nouvelle contamination.
Trois nouveaux décès signalés !
La semaine dernière, aucun patient testé positif et qui présentait des complications respiratoires n’a succombé. Cependant, au cours de ces 8 derniers jours, le ministère de la Santé publique a signalé trois nouveaux décès liés à la Covid-19. Le nombre de personnes emportées par cette maladie virale s’élève ainsi à 1.401 entre mars 2020 et juillet 2022. Et malheureusement, les cas actifs accélèrent la hausse inquiétante des nouvelles contaminations. Aux dernières nouvelles, 846 personnes suivent un traitement à domicile ou au niveau des établissements hospitaliers. Et huit d’entre elles développent le syndrome de détresse respiratoire aigüe et présentent le plus grand risque de mourir. Notons que depuis le début de cette épidémie à Madagascar en 2020, 65.787 cas positifs ont été découverts sur 471.434 tests réalisés. 96,58 % d’entre eux ont rempli les critères de guérison, soit 63.540 cas de rémission.
Recueillis par K.R.
Effusion de sang dans la localité de Sarobaratra Ifanja, vers les premières heures de la matinée, samedi dernier. Là, ce sont les membres d’un gang composé de 7 hommes, et qui ont perpétré l’assaut contre des collecteurs de produits locaux au marché d’Antsapatelo, ont payé le plus lourd tribut de leurs propres excès. 5 d’entre eux mouraient finalement fauchés, les uns après les autres, après qu’ils étaient tombés dans une embuscade meurtrière que les Forces de l’ordre leur ont tendue.
De source auprès de la Gendarmerie, quatre assaillants laissés définitivement sur le tapis ont été identifiés, le cinquième ne l'était point. Il s'agit de Soloniaina Mampionona (23 ans), de Fanomezantsoa Pierre Ravelonjanahary (35 ans), de Naivosoa Rakotondrainy (21 ans), de Ndrianilaina Razafimanandraibe (25 ans). En réalité, les assaillants qui ont fait main basse sur une somme de 18 millions d’ariary, ont réussi à prendre la fuite avec, et en prenant la direction d’Andolofotsy, une fois qu’ils ont eu le butin. L'argent appartient à un collecteur originaire d’Anosibe Ifanja.
Mais c’était sans compter l’acharnement des Forces composées à la fois des éléments de la Gendarmerie et de l’Armée mais surtout aussi des membres du fokonolona pour les attraper. Et ce fut chose faite.
La traque et l'encerclement
Une unité de la brigade d'Analavory a été avisée par plusieurs appels téléphoniques sur la fuite éperdue des 7 dahalo armés de 4 fusils de chasse ayant perpétré le forfait. Aussitôt alertés, deux gendarmes du poste fixe d'Ifanja se sont dépêchés à l'endroit indiqué pour prendre les truands en filature. En même temps que cela, ladite brigade a aussi avisé le chef de poste de la Gendarmerie d' Andolofotsy en vue de boucler les « kizo » à Angagada. Pendant que la traque des assaillants se poursuivait ainsi, la brigade lancée dans l'opération a également obtenu des renforts du côté de l'Armée, qui a mobilisé 5 militaires de l'Armée DSS pour renforcer l'effectif en intervention. Six autres gendarmes, commandés par le commandant de la brigade d’Analavory, se sont précipités pour étoffer les premiers éléments déjà sur terrain.
Il s'en était alors suivi une longue poursuite mais également des échanges de tirs avec les malfaiteurs, accrochage qui a duré pendant au moins deux heures de temps. Grâce à la célérité de l'intervention de la Gendarmerie, les malfaiteurs ont été complètement encerclés et se cachaient dans un grand fossé à l'abri de rocher à Irija, toujours dans cette même Commune rurale. La réplique qui s'était traduite par des tirs, côté Forces de défense et de sécurité, n'a pris vraiment fin qu'à la neutralisation des 5 dahalo vers le milieu de l'après-midi. Sur le terrain, les militaires ont saisi quatre fusils de chasse dont trois de fabrication locale des agresseurs, ainsi que la récupération d'une somme de 15.330.000 ariary.
Les armes récupérées ont été retenues à la brigade d'Analavory tandis que le fokonolona est rentré indemne. La recherche des deux autres dahalo en cavale se poursuit encore. L'action des Forces de défense a été commentée favorablement par le public et les autorités locales.
Franc R.
A vos marques. L’inscription à la 17ème édition du concours de "Chansons sans Frontières" sera lancée ce mardi, selon ses initiateurs. Une manifestation organisée par l’Association Fusaca et Accord Production, parrainée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Comme à l’accoutumée, les auteurs francophiles malagasy sont à nouveau invités à se prendre part à cette compétition d’envergure internationale, laquelle consiste à écrire un texte de chanson en français. Pour ce faire les participants doivent composer une chanson de trois couplets et un refrain, sans oublier d’inclure un titre à l’œuvre, sous un thème bien défini.
Pour le moment, ni le thème pour cette 17ème édition ni la date de clôture de la remise des œuvres ne sont pas encore dévoilés. Les informations seront données pour ce mardi, selon toujours les organisateurs. Comme à chaque édition, le texte gagnant sera mis en musique par les artistes de Chansons sans Frontières. Deux jurys seront constitués pour délibérer et sélectionner les quatre prix internationaux.
Chansons sans Frontières est un concours qui a pour principal objectif de permettre aux participants de s’exprimer librement et dans une dynamique de partage, de respect et d’ouverture à travers l’écriture d’un texte de chanson en français. Pour ceux qui veulent y participer, les inscriptions et les renseignements se feront sur le site www.chansons-sans-frontieres.fr/le-concours. Notons que durant l'édition précédente, une écrivaine malagasy a été retenue parmi les participants. Il s’agit notamment d’Irma Marie Orelysse Raharinantenaina, 38 ans, qui a reçu la Mention spéciale du grand jury avec son texte intitulé « L’odyssée de l’espoir ».
Envergure
Lancé en 2005 sur le principe très simple de l’écriture d’une chanson en français, ce concours, gratuit et ouvert à tous arrive, à sa 17ème édition. Il s'agit d'un concours international d’écriture d’un texte de chanson en français. Il se déroule dans 130 pays dans le monde. Le thème est axé autour des Droits de l’homme et de la liberté d’expression. Pour chaque édition, un thème différent est proposé en lien avec "Dis-moi dix mots". Le concours est ouvert à tous. Il s'agit d'une aventure culturelle moderne, éthique, pédagogique et festive qui a pour vocation de favoriser les échanges et le dialogue interculturel à travers des actions artistiques et des événements en ouverture sur le monde, depuis son ancrage en Basse-Normandie. A travers un langage commun, la musique et une langue partagée, à savoir le français, le concours "Chansons sans Frontières" offre un espace de libre-expression, d’échanges, de solidarité et de diversité culturelle.
Sitraka Rakotobe
Désordre totale. Encore une fois, la distribution des bourses des étudiants à l'université d'Antananarivo ne se déroule pas comme convenu. Le paiement de trois mois de bourses pour les étudiants inscrits auprès des Domaines de l'Art, Lettres et Sciences humaines (DALSH) ainsi que l'Economie, Gestion et Sociologie (EGS) a été prévu au cours de ces deux derniers jours. Toutefois, les étudiants sont rentrés avec les poches vides. "Les organisations concernées mentionnaient que les étudiants des DALSH perçoivent leur bourse au demi-tonneau tandis que ceux de l'EGS au Gymnase. Pour le premier jour, si les étudiants s'y sont rendus depuis 3 heures du matin, les équipes de la Paositra Malagasy ne se sont montrés que vers 16h 30. Pire encore, à cette occasion, ils n'ont prévu que les bourses des étudiants de la FLSH. Or, si je ne me trompe pas, seuls deux d'entre nous n'ont pas été victimes d'un compte vide. Le deuxième jour, c'est-à-dire hier, c'était pareil. Pourtant, la majorité des étudiants ne disposent pas encore de carte "E-poketra". Mais les rares étudiants qui en possèdent, ont aussi trouvé leur compte vide comme nous qui ont fait la queue durant plusieurs heures", a martelé une étudiante.
Si aucune réaction n'a été obtenue de la part de Paositra Malagasy, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a tenu à clarifier que les bourses des étudiants jusqu'au 7ème mois ont été déjà mandatés et que tout a été dejà réglé pour leur part. C'est au niveau de la Paositra malagasy que tout se bloque.
Rappelons que ce paiement des bourses n'est plus centré au niveau du MESUPRES. Diverses entités y sont impliquées. Plus précisément, une fois la commission "bourse" auprès des universités respectives établit la liste complète des bénéficiaires, elle l'achemine auprès du MESUPRES pour un suivi et contrôle. Et après vérification, cette liste est envoyée au ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) qui délivre la carte. Et c'est le rôle du ministère de l'Economie et des Finances (MEF) de procéder au paiement.
Vers le début de cette semaine, c’est-à-dire le lendemain même de la fête nationale, le corps sans vie d’un inconnu a été retrouvé sous des tonnes de cosse de riz dans la Commune de Manazary Fiankarantsoa, District de Miarinarivo. La victime est un chef de famille de 42 ans prénommé Modeste. Au constat, le malheureux a été tout simplement assassiné. Des plaies, occasionnées par un objet contendant ou acéré, ont été observées dans plusieurs endroits de son corps.
Depuis, la Gendarmerie a démarré une enquête. Cette dernière a porté ses fruits car jeudi dernier, le présumé meurtrier a été appréhendé. Une source auprès de cette Force à Miarinarivo a indiqué que le suspect se serait rendu de son propre gré auprès de la Gendarmerie. Mais l’état mental du concerné suffirait à expliquer la violence et l’agression meurtrière qui l’ont animé. “Le suspect souffre d’une instabilité psychique, pour ne pas dire d’une démence”, selon notre source auprès de la Gendarmerie. Mais que s’était-il donc passé pour qu’il fut poussé à commettre ainsi l’irréparable ? Selon toujours l’information, la victime qui se trouvait dans un état d’ébriété au moment des faits, a fait une altercation verbale avec le suspect. Ce dernier aurait donc vu rouge que, loin de se contenter de ces vifs échanges verbaux, il n’a pas hésité à attaquer son interlocuteur avec cet objet tranchant, en visant particulièrement son visage. Une fois son sale coup commis, le suspect s’était débrouillé pour transporter et cacher le corps de la victime sous ces cosses de riz.
Sitôt que le présumé assassin se trouvait entre les mains de la Gendarmerie, cette dernière a saisi le Parquet, qui a finalement décidé de placer le concerné sous mandat de dépôt à la prison de Miarinarivo. D’ailleurs, les proches de la victime ont porté plainte pour homicide.
F.R
Une quinzaine de participantes. L’association des femmes journalistes (FJM) contribue au plaidoyer sur l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information à caractère public. Pour ce faire, ses membres suivent une formation depuis jeudi dernier jusqu’à ce jour à Andrainarivo. « Les journalistes ont besoin d’accéder à des informations transparentes afin d’informer, à leur tour, les citoyens », reconnait Jay Ralitera, chargée de projet Communication et Information auprès de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Je ne connaissais pas les détails de l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information avant cette formation. J’ai pu m’informer et m’acquérir de nouvelles connaissances, non seulement en techniques de journalisme, mais également au sujet de ce projet de loi, durant la séance », avance Hariniaina Rakoto, stagiaire en journalisme auprès du site La Plume. « L’accès à l’information reste limité à Madagascar, non seulement pour les citoyens mais aussi pour les journalistes. Cela entrave à l’exercice de leur métier et bloque le respect du droit à l’information des citoyens », retient Malalatiana Antsa Fitiavana, étudiante en journalisme au sein de l’EMIT Fianarantsoa. « Il faudrait renforcer les sensibilisations et poursuivre le combat déjà menée pour un libre accès à l’information. La validation de l’avant-projet de loi constitue une étape primordiale », suggère la jeune future journaliste.
Outre l’accès à l’information, diverses thématiques sont abordées durant les 3 journées de formation dispensée aux femmes journalistes. Leur place dans la lutte contre la corruption en fait partie. « Les journalistes peuvent s’exercer sans corruption et apporter leur contribution dans cette lutte », résume l’une des participantes. A cela s’ajoutent les techniques journalistiques ou encore l’introduction à la cybercriminalité et la protection des femmes journalistes en ligne. Ceci sans oublier le renforcement du réseau au niveau national et international ou encore la présence sur les plateformes numériques.
Notons que cette formation dispensée aux membres de la FJM entre dans le cadre du projet « GoudMada », mis en œuvre par l’UNESCO, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), sur un financement du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Une soixantaine de femmes journalistes du Sud et d’Antananarivo ont déjà bénéficié des mêmes séances. « Le projet arrive à son terme mais nous sommes en train de voir comment pérenniser les activités », avance notre source auprès de l’UNESCO. A titre de rappel, l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information, dont le plaidoyer pour sa validation fait partie des activités dudit projet, reste en suspens. Il a déjà fait l’objet d’une première lecture au sein du Gouvernement depuis des années. Une deuxième lecture devrait précéder son passage au Parlement. Une présentation de l’avant-projet de loi a déjà eu lieu au Sénat.
Patricia Ramavonirina