Panique avant terme ! Depuis un certain temps, l’ombre d’une éventuelle augmentation des prix à la pompe pèse lourdement.
Avant que les autorités compétentes, de concert avec les patrons des Compagnies pétrolières, n’annoncent les nouveaux prix la panique des flambées de prix des carburants envahissent déjà les esprits. Les stations-service sont prises d’assaut. Un réflexe très dangereux dans la mesure où il risque d’épuiser avant terme les réserves et d’un. Il portera atteinte aussi et surtout au calcul de projection à la gestion des stocks. Il faussera certainement l’enjeu. Le directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) a dû prendre la mesure sévère à savoir interdire le stock de carburant. La hantise de l’inflation empoisonne avant coup !
Jusqu’à hier, jeudi 30 juin, les dirigeants au sommet de l’Etat et les décideurs des compagnies pétrolières n’étaient pas encore parvenus à s’entendre sur les nouveaux prix. Evidemment, il s’agit d’un sujet vraiment épineux et hautement sensible. De ce prix tant attendu et faisant l’objet d’un débat houleux au sein des décideurs dépend formellement l’allure générale des prix dans le pays. Allant des transports de tout genre (voyageurs, marchandises, etc. ) aux produits de première nécessité (PPN) en passant par les articles de ménage et les objets de valeur, tout va subir la hausse. Sans oublier le coût de fonctionnement de la JIRAMA qui, également, va se répercuter aux pauvres abonnés.
Le locataire d’Iavoloha, profondément conscient du poids de la responsabilité qui repose sur ses épaules, ne minimise rien. Qu’on le veuille ou non, le Chef de l’Etat Rajoelina représente le peuple tout entier. En tant que Président de tous les Malagasy, il se trouve obligé de défendre les intérêts suprêmes des 25 millions d’âmes vivant à travers les 23 Régions de ce beau pays. La mission est délicate voire difficile. Il doit tout prendre en considération. La cherté de la vie dans ce contexte en surchauffe ne rime jamais avec la paix sociale. Une inflation galopante provoque toujours des tensions sociales que les tenants du régime se doivent de maîtriser de manière à ce que les troubles ne dégénèrent en explosion sociale nationale risquant de menacer la stabilité du pays et surtout du régime Orange avec.
Pour leur part, les compagnies pétrolières prennent très au sérieux également l’aboutissement de la négociation avec les dirigeants du pays. Ils sont partagés entre la défense pure de leurs intérêts matériels et la crise qui sévit dans le pays. Les patrons des compagnies ne peuvent ou ne doivent pas nier les poignantes difficultés dans lesquelles le peuple malagasy s’est engouffré. Forcément, des deux côtés, la situation actuelle du pays pèse dans la balance relative aux décisions à mettre en valeur.
Les tenants du pouvoir, avec en tête le Président Rajoelina, n’ont pas d’alternative autre que placer haut les intérêts majeurs de la Nation. L’échéance électorale de 2023 qui approche à grands pas oblige, elle aussi, les décideurs au pouvoir à ne pas négliger quoi que ce soit. L’avenir du régime, encore plus du pays, dépend étroitement des dispositions prises présentement.
De toutes les manières, les mesures d’accompagnement s’imposent. Etant entendu que l’augmentation des prix à la pompe s’avère incontournable, les responsables étatiques ne perdent pas le nord. Rien ne sert de s’affoler !
Retour à l’anormal. A peine une semaine après les festivités où la compagnie nationale d’eau et d’électricité avait promis « zéro coupure », les « coupures techniques » reviennent de plus belle. A un moment, les responsables ont annoncé l’obligation de passage à un système de délestage tournant. Des coupures qui ne devaient pas, sur le papier, dépasser les trois heures de temps durant une journée. Cependant, la réalité est bien loin du programme que ces responsables ont annoncé. « Depuis 7h du matin jusqu’à 14h, nous n’avions pas eu la moindre once d’électricité. Une fois que le courant fut rétabli, cela n’a durée approximativement qu’un quart d’heure. Et jusqu’à maintenant alors qu’on est en début de soirée, c’est encore coupé », déplore un père de famille habitant du côté d’Atsimondrano. Comme lui, des centaines, voire des milliers de facebookers ne peuvent que pester devant leur écran pour exprimer leur mécontentement. Et encore si les batteries de leur téléphone ont assez de charge pour tenir durant ces nombreuses heures de coupure. Bref, le délestage tournant est de retour et les consommateurs devront encore faire preuve de beaucoup de patience. Pourtant, il y a quelques semaines de cela, la JIRAMA avait annoncé que le phénomène devrait normalement être atténué à partir du début du deuxième semestre de cette année, soit à partir de maintenant. D’après le directeur général adjoint en charge de l’électricité, les travaux de réhabilitation à Andekaleka seront terminés vers la fin du mois de juillet et ses quatre groupes fonctionneront à plein régime.
Gap considérable
Il faut savoir que cette centrale hydroélectrique d'Andekaleka assure 40 % de l'électricité alimentant le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Et dès qu'il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Et comme cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d'électricité d'Antananarivo, l'approvisionnement dans la Capitale et ses environs restera ainsi pénalisé jusqu'à ce que la centrale d'Andekaleka soit totalement rétablie. En attendant le rétablissement des autres infrastructures, la compagnie collabore également avec les grandes entreprises de la Région pour pratiquer l’effacement de consommation. « Nous demandons à ces entreprises de mettre en pause leurs machines durant les heures de pointe, seulement de 17 à 21 heures, afin de diminuer les besoins en électricité et éviter ainsi les délestages. Et nous remercions aujourd’hui toutes les entreprises ayant répondu présent à notre appel », expliquait le premier responsable de la JIRAMA il y a quelques semaines. Pour rappel, le dernier recours en date pris par la compagnie était d’alléger autant que possible la durée de ces délestages tournants en mettant un calendrier à jour quotidiennement. Au départ, les détails des horaires de ces coupures étaient mentionnés. Mais peu de temps après, en voyant qu’elle n’arrivait pas à respecter ces mêmes horaires, la compagnie a décidé de ne mentionner que les quartiers impactés en laissant les usagers dans l’expectative.
Hary Rakoto
Madagascar a annoncé sa réouverture aux vols commerciaux internationaux à partir du 5 mars 2022, afin de relancer le transport aérien et le tourisme sur l'île. Air France, Air Mauritius, Air Austral, Ewa Air, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Neos Air ont effectué leur retour dans les aéroports de la Grande île ces derniers mois. Et dernièrement Turkish Airlines est lui aussi revenu dans le pays. Desservant Madagascar avant la crise sanitaire, la compagnie Airlink reste, elle, cependant à quai.
En effet, les vols depuis l'Afrique du Sud vers Madagascar sont restés interdits pour une durée de trois mois supplémentaires au mois de mars dernier. Airlink, la seule compagnie sud-africaine assurant la liaison entre les deux pays, évoque une interdiction inexpliquée. Des informations laissent entendre cependant que la situation sanitaire dans le pays de l’arc-en-ciel a été la cause du maintien de l'interdiction des vols depuis ce pays voisin vers la Grande île.
La situation est en tout cas mal vécue par la compagnie aérienne sud-africaine. La suspension de ses services cause de grands désagréments et des coûts aux hommes d’affaires, aux touristes et autres, les obligeant à emprunter de longs itinéraires détournés pour se rendre à Madagascar. Le trajet Madagascar-Afrique du Sud est aussi concerné. De nombreux malgaches effectuaient la liaison avant la crise profitant du fait qu’ils ne sont plus tenus de présenter un visa lorsqu'ils se rendent en Afrique du Sud pour une période de moins de 90 jours par an.
Délégation malgache en Afrique du Sud
En tout cas, Airlink dit perdre beaucoup de revenus aujourd’hui. Cette situation serait d'ailleurs de nature à compromettre gravement les liens économiques entre les deux pays, selon la Compagnie aérienne. Airlink opérait des vols entre Johannesburg, Antananarivo et Nosy Be avant la pandémie de Covid-19.
L'annonce de la réouverture des vols vers Madagascar a suscité un intérêt considérable de la part des passagers en Afrique du Sud, vers la Grande île, qui souhaitent réserver des billets, indiquent les dirigeants de la société sud-africaine dans la presse de leur pays. Cette restriction des vols serait une grande déception pour tous ceux qui souhaitent voyager pour des raisons professionnelles et renouer avec des parents et des amis qu'ils n'ont pas pu visiter au cours des deux dernières années.
De même, « c'est un revers pour le commerce entre les deux pays", a expliqué Rodger Foster, directeur général d'Airlink. Ce dernier aurait été invité à se rendre à Madagascar pour rencontrer le ministre des Transports afin de discuter des “modalités” des arrangements pour que sa compagnie survole la route malgache. Le responsable ne souhaite pas venir et n'y voit d'ailleurs aucun intérêt déclarant que les conditions des vols d’Airlink vers Madagascar étaient déjà clairement définies par des traités aériens entre les deux pays.
La presse sud-africaine annonce en tout cas que des réunions de plus haut niveau devaient avoir lieu incessamment. Qu’une délégation de responsables malgaches rencontrerait le président sud-africain. On ne sait pas s'il s'agit d'une délégation économique, ministérielle ou autre. Mais il semble probable que les deux parties discuteront du cas Airlink.
La Rédaction
Dans exactement 13 mois, Madagascar brillera de nouveau en tant que pays hôte des Jeux des îles de l’océan Indien 11ème édition. Si l’Etat Malagasy mise sur les infrastructures sportives, les athlètes malagasy, quant à eux, éprouvent des difficultés pour y avoir accès. Pour le moment, le ministère de la Jeunesse et des Sports n’a toujours pas annoncé la date officielle du début du regroupement. Selon une source auprès du ministère, ledit regroupement ne débutera pas avant la fin de l’année.
Les athlètes s’entraînent pour le moment avec leurs propres moyens en vue des championnats nationaux et notamment dans l’optique des JIOI 2023. Les clubs et les Fédérations battent de l’aile pour aider leurs athlètes afin de les préparer au mieux en vue du rendez-vous indianocéanique.
Quant à la discipline athlétisme, une liste des présélectionnés a déjà été préétabli depuis le mois de mars dernier à l’issue des tests. Malheureusement, les athlètes ne peuvent pas s’entrainer comme il se doit au stade d’athlétisme d’Alarobia. Ils ne sont pas « prioritaires » dans l’utilisation du terrain. En effet, privés du gazon, délimité avec des cordes par les responsables de la gestion du stade Alarobia. Nous ne pouvons même pas faire une foulée douce sur le gazon alors que cela figure dans notre programme d’entrainement. Pis, nous ne sommes pas en mesure de nous entrainer dans les disciplines javelot, disque et lancer du marteau et de poids sous prétexte que nous détruisons le gazon », raconte un décathlonien malagasy.
Le président du Comité olympique malagasy, Siteny Randrianasoloniako, est resté bouche bée, hier, en voyant les conditions d’entraînement des athlètes lors d’une visite inopinée au stade d’Alarobia. Toute de suite, il a réagi en appelant les responsables du stade au sein de la Commune. « Depuis nos 60 ans d’indépendance, le stade d’athlétisme d’Alarobia est toujours connu comme un terrain d’athlétisme. Nos athlètes n’ont jamais été interdits de s’entrainer. Nous avons déjà connu un retard sur le regroupement par rapport aux autres pays qui envoient leur athlètes s’entrainer en Europe mais là on prive aussi nos athlètes de fouler le gazon. C’est absurde. Je ne peux pas rester de marbre face à cela » a martelé le numéro un du sport à Madagascar.
« Ces athlètes sont même privés de tenir une compétition sur les lieux quand il a des locataires sur le terrain du football. C’est inacceptable. Notre Chef d’Etat a déjà bâti plein de terrain de foot partout à Antananarivo. Aux Jeux des îles, si l’athlétisme est en bas du classement de médailles nous serions aussi en bas du classement de médailles. Ce n’est pas pour cela que nous avons accepté d’abriter les Jeux mais pour gagner la première place », a-t-il renchéri. Et il réclame la restitution sans condition du stade à l’Athlétisme. Ce dernier dont le piste en tartan est déjà impraticable vu son état actuel.
Le même jour, le président du COM a rendu visite à l’Haltérophilie, deuxième discipline pourvoyeuse de médailles pour Madagascar. Quant aux leveurs de fonte malagasy, les athlètes louent des salles d’entrainement sinon ils s’entrainent chez eux. Le COM demande aussi la réouverture des sous-gradins de Mahamasina qui abritaient plusieurs salles d’entraînement pour les disciplines et pour tant d’autres comme la boxe, le taekwondo, judo et lutte, pour que les athlètes puissent s’entraîner.
Elias Fanomezantsoa
« Laissez-les se mettre en grève si cet endroit ne leur convient pas. Qu'ils restituent ainsi leur licence d'exploitation à la Commune. Nous trouverons une autre ligne pour les remplacer ». Tel était la réplique du premier magistrat de la ville, Naina Andriantsitohaina, face à la grève des taxis-be de la ligne 182. Dans le cadre de la mise en place d'un nouveau plan de la circulation à Ambohijatovo et Analakely, et afin de décongestionner la ville, quelques arrêts- bus ont été déplacés ou supprimés.
Le tournoi national du sport d’entretien des fonctionnaires, organisé par l’Association sportive interministérielle pour l’entretien des fonctionnaires (ASIEF) a été officiellement délocalisé à Toliara si la ville de Morondava n’a pas répondu à temps les critères requis en termes d’infrastructures.
Des classes en multigrades, des salles provisoires en tôles, des élèves envoyés pour étudier à Soavimasoandro, au lycée d'Alarobia ou encore dans le bâtiment « Tsena Mora » du quartier. Ce sont les organisations qu'Andrianjelisoa Anna Sylvie, directrice de l'Ecole primaire publique (EPP) d'Ivandry a dû mettre en place pour assurer la continuité des cours à ses élèves durant des années.
Où en est-on ? Deux grands projets d’installation de centrales hydroélectriques sont en gestation depuis des mois ou des années. Où en sont- ils exactement au jour d’aujourd’hui ?
La valorisation du capital naturel pour la croissance verte. C’est l’objectif que se fixent les participants à la deuxième édition du Forum sur le capital naturel qui se tient présentement à l’hôtel Radisson Blu, sis à Ambodivona. Durant la première journée, les participants ont échangé sur la façon d’intégrer et financer le capital naturel dans les politiques et les investissements pour la croissance verte à Madagascar, en s'appuyant sur les priorités, les expériences et les engagements des parties prenantes nationales.
Réponse du berger à la bergère. Au lendemain de l’intervention du ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandranto devant les députés, lors du 2ème jour du face- à- face au CCI Ivato mercredi dernier, les syndicats en grève au sein de ce département ministériel n’ont pas tardé à réagir. Pour rappel, le patron de la diplomatie malagasy a souligné que certaines personnes au sein du ministère ont l’intention de renouer avec la politique du « diviser pour mieux régner » qui remonte à l’époque de Gallieni. Selon toujours ses propos, la grève qui bat son plein au niveau du ministère aurait des dessous politiques. Une affirmation que les syndicalistes ont démenti dans une déclaration hier.