L'ouvrage, qui s'étend sur près de 200 pages, a connu un processus de création complexe. Hemerson Andrianetrazafy a partagé lors d'une conférence à Hakanto Contemporary que ce projet, qu'il avait initialement espéré terminer en trois mois, a finalement pris plus d'un an. « Il a fallu ajouter un chapitre pour intégrer de nouvelles données, explorer d'autres collections pour enrichir le récit et réajuster la rédaction avec une rigueur accrue », a-t-il soutenu. Cette rigueur a été en partie assurée par un comité scientifique composé de Rafolo Andrianaivoarivony, Bako Rasoarifetra et Faranirina Rajaonah. Ce dernier a souligné l'importance de leur rôle. « Nous avons veillé à ce que l’ouvrage réponde aux exigences scientifiques requises », a-t-il déclaré.
L'origine de « La peinture malgache » remonte à la conviction du père Sylvain Urfer, qui a encouragé Hemerson Andrianetrazafy à transformer son mémoire soutenu en 1989 en un livre. Cette œuvre unique et pionnière a d'abord été publiée en 1991, puis enrichie et rééditée cette année grâce au soutien du Fonds Yavarhoussen. Avec cette réédition, « La peinture malgache » s'affirme non seulement comme un document essentiel pour les amateurs d'art, mais également comme un témoignage de l'évolution de l'identité picturale malgache. Les lecteurs peuvent ainsi se plonger dans un univers riche et diversifié, témoignant de la créativité et de la culture de Madagascar. Cette réédition est, sans conteste, un pas significatif vers la reconnaissance et la valorisation de l'art malagasy.
Si.R