Publié dans Culture

Ouvrages photographiques - Les clichés de François-Xavier Gbré cheminent la capitale

Publié le lundi, 28 avril 2025
L’artiste offre une vision intime à travers ses 100 clichés L’artiste offre une vision intime à travers ses 100 clichés

Il y a trois ans, la Fondation H a convié le célèbre photographe franco-ivoirien François-Xavier Gbré à parcourir la capitale, avec son regard à la fois délicat et personnel. Ce projet photographique, né d'une immersion profonde au cœur de la ville, s'est concrétisé par de longues déambulations à travers ses ruelles, ses quartiers historiques et ses espaces modernes, permettant à Gbré de saisir la richesse de son architecture, sa mémoire collective et les transformations qui modèlent son paysage urbain. Ce périple visuel reflète une cité en perpétuelle mutation, où se rencontrent souvenirs du passé, héritages coloniaux et élans de modernité.

 

Par ses photographies, Gbré dévoile la complexité d’Antananarivo : ses fascinants contrastes, ses empreintes historiques et ses évolutions urbaines, tout en préservant une approche humaniste qui éclaire la vie quotidienne de ses habitants. Son regard poétique et réfléchi dévoile une capitale en mouvement, chargée de mémoire et résiliente. Après une exposition en avril 2023, la Fondation H prolonge cette démarche avec la publication d’un livre-objet intitulé « Lova [Héritage] ». Avec 100 images, cet ouvrage propose une plongée émotive au cœur de l'âme d’Antananarivo, révélant ses multiples visages. Le livre est enrichi de textes en français et en malagasy, rédigés par Margaux Huille, Alicia Knock et l’éditorialiste VANF, qui offrent une lecture approfondie et humaniste de la ville. Ces voix diversifiées apportent un éclairage sur les enjeux patrimoniaux, sociaux et culturels de la ville des mille, tout en soulignant l’importance de préserver son héritage et en embrassant ses transformations.

 

L'initiative de la Fondation H, à travers cette publication, s’inscrit dans un projet de valorisation du patrimoine urbain et de sensibilisation à la diversité culturelle. Elle invite à réfléchir sur l’identité d’Antananarivo, une ville à la fois enracinée dans son histoire et résolument tournée vers le futur. Ce projet photographique et éditorial illustre la capacité de l’art à construire des ponts entre mémoire et modernité, offrant une perspective humaniste sur une capitale en pleine métamorphose.

 

Si.R

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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