Publié dans Dossier

Lutte contre les violences - Mialy Rajoelina confirme son engagement

Publié le mercredi, 25 novembre 2020

De multiples activités entreprises. La Première dame et Ambassadrice de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), Mialy Rajoelina, confirme son engagement dans ce domaine. « Les cas de violence, notamment envers les femmes et les enfants, se sont multipliés ces derniers temps. Nous ne pouvons tolérer cela puisque les violences entraînent de nombreux séquelles graves chez les victimes, et même la mort », constate-t-elle. Les victimes devraient oser dénoncer toutes formes de violence auprès des structures et des autorités compétentes. Dans ce sens, le nombre de signalements a largement augmenté, selon les acteurs dans cette lutte. Récemment, les activités de sensibilisationse sont enchaînées, non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi dans les établissements scolaires. « A travers les sensibilisations dans les écoles, l’objectif de l’association Fitia étant de conscientiser les élèves sur l’importance de la dénonciation, ainsi que des mesures à prendre. Ils devraient savoir que le corps est sacré », rapporte l’Ambassadrice de lutte.
En marge de sa descente à Bekily hier pour constater de visu la situation et mener des actions concrètes face au « Kere », Mialy Rajoelina a mis en exergue les impacts du mariage précoce. « Les jeunes filles contraintes de se marier très tôt ont, dans la plupart des cas, plusieurs enfants. Cette situation aggrave la pauvreté », constate-t-elle. La Première dame d’encourager les femmes à consulter les centres de santé où la planification familiale se fait gratuitement. Par ailleurs, la présidente de l’association Fitia a évoqué l’abondance des agressions sexuelles chez les mineurs, dont les cas enregistrés récemment à Toliara et Taolagnaro. Quoi qu’il en soit, tout le monde devrait prendre des mesures pour y remédier.


Centre spécialisé à Mahamasina
Un millier de victimes prises en charge !

Agés entre 15 et 45 ans. Le centre spécialisé dans la lutte et la prise en charge des VBG, implanté à Mahamasina, a accueilli 2 176 visiteurs, depuis son ouverture en novembre 2019. Parmi ces visiteurs, 1 056 d’entre eux sont des victimes de cas de VBG, composés majoritairement de survivants des violences psychologiques et économiques, précédant ceux des violences physiques, y compris les viols. « Nous collaborons avec le ministère de la Justice et celui de la Population ainsi que la Brigade féminine de proximité, la Police des mœurs et de la protection des mineurs, sans oublier la Gendarmerie pour traiter ces nombreux cas. Les victimes bénéficient d’une prise en charge variée, dont l’écoute et le conseil, le soutien psychologique, l’accompagnement médical et judiciaire », avance Gentiane Andrianisa, responsable dudit centre de prise en charge intégrée. « L’association Fitia assure la Direction du centre et la coordination des activités. Avec l’appui des partenaires, nous mettons à la disposition des victimes des formations pour contribuer à leur réinsertion sociale. De plus, nous cherchons des solutions pour des cas spéciaux, tout en assurant la facilitation entre les différentes parties prenantes », ajoute notre interlocutrice.
Parmi ses perspectives, le centre ambitionne de booster les formations dispensées aux victimes des VBG. La création d’une plateforme pour s’assurer que les acteurs de lutte puissent travailler ensemble figure également parmi les actions en vue. Il en est de même pour la poursuite des sensibilisations de la population tant en milieu urbain que rural. Rappelons qu’en plus dudit centre spécialisé, les dénonciations de toutes formes de violence peuvent se faire auprès des centres d’écoute et de conseil juridique répartis dans tout Madagascar, des centres « Vonjy », de la Police des mœurs et de protection des mineurs ainsi que la Gendarmerie nationale.
 Réalisé par Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff