Publié dans Dossier

« Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana,… » - Déménagement obligatoire pour plus de 2 000 personnes !

Publié le jeudi, 11 février 2021

Obligatoire. Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana, Ankadilalana, Ambatovinaky et Amparibe ainsi que Tsarafaritra Tsimbazaza, sont actuellement classés zones à 80% de risque d’éboulements rocheux et de glissement de terrain à Antananarivo. Selon Raholinarivo Paolo Emilio Solonavalona, directeur des études et de la gestion des risques auprès du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), plus de 400 toits occupés par près de 2 000 personnes doivent immédiatement déménager de ces zones rouges.

« Certes, nous ne pouvons pas forcer la population à abandonner leurs biens et à quitter leur domicile mais la situation actuelle relève d’une question de vie ou de mort. Mais avec les pluies persistantes, il faut évacuer illico. Si les occupants persistent à rester malgré l’alerte lancée, nous pouvons recourir à la force pour les déloger », a martelé ce responsable.

Faut-il rappeler qu’après l’année 2019, les autorités ont déjà procédé à l’évacuation des habitants. Pour diverses raisons notamment le problème d’habitation, ces derniers sont revenus après la stabilisation du climat. Selon Olga, une habitante du quartier, elle nous a expliqué hier qu’avec sa famille, elle a déjà songé à déménager mais une fois l’alerte levée, leurs inquiétudes se sont aussitôt dissipées. Ce Fokontany a même enregistré de nouvelle signature de contrat de bail. « Tout en racontant l’évènement triste qui s’est produit tout juste en haut de notre maison, le propriétaire nous a témoigné que sa famille n’a jamais rencontré des problèmes de ce genre », a affirmé un locataire.  

Cette fois-ci, à en croire les responsables, cette opération sera menée jusqu’au bout. « Nous allons concerter avec des décideurs pour mettre au point les mesures à prendre en cas de refus », a souligné le directeur général de la population et de protection sociale du ministère de la Population, Andrianiaina Randriamananjara.

De 2019 à 2021….qu’est devenu le quartier de Tsimialonjafy ?

Hier, lors de notre passage sur le lieu de la chute de rochers en 2019, nous avons remarqué que des maisons sont partiellement détruites. Quelques-unes sont fermées voire vides depuis longtemps. Par contre, d’autres sont toujours occupées. « Mes parents sont partis juste après le drame et ils ne sont plus revenus. Quant à moi, je suis juste de passage et je vois que notre maison est toujours habitée », nous a raconté une jeune femme, famille des victimes de la chute de rochers la nuit du samedi 19 janvier 2019 à Tsimialonjafy.

D’après les explications de Randriasolofoparany Joël, chef Fokontany de Tsimialonjafy, les rescapés du drame de 2019, ayant affecté 5 maisons et 18 ménages, ont tous décampé et ne sont plus revenus. Mais à première vue, d’autres logements restent toujours occupés. « Actuellement, sur les 778 ménages recensés au sein du Fokontany, 120 d’entre eux sont classés par le BNGRC en réel danger. Nous organisons des actions de sensibilisation pour qu’ils quittent le lieu au moins durant la période de pluies mais il faut aussi comprendre que les gens ne disposent pas de moyen financier pour absorber toutes les dépenses occasionnées », a rappelé Randriasolofoparany Joël.

K.R

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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