Publié dans Economie

Allégement de la dette - Un montant de 18 milliards d’ariary déjà effacé

Publié le dimanche, 10 mai 2020


Parmi les 25 pays bénéficiaires. Il y a un mois, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’alléger les dettes des pays membres, y compris Madagascar. Cette mesure a été prise afin que les pays les plus pauvres puissent se concentrer sur les dépenses urgentes pour faire face à la pandémie de coronavirus. L’Institution met ainsi à la disposition de la Grande île un don à travers le fonds d’assistance et de riposte aux catastrophes ou le fonds fiduciaire ARC. « Le fonds d’assistance correspond à une série de prêts aux pays bénéficiaires. L’allocation correspond au montant à rembourser et qui arrive à échéance. Autrement dit, ce fonds va permettre l’annulation des services de la dette de ces pays sur une certaine période. Pour Madagascar, la dette pour la prochaine échéance s’élève 5 millions de dollars, soit à peu près 18 milliards d’ariary. Celle-ci sera ainsi annulée », annonce Marc Gérard, représentant du FMI à Madagascar, lors de son intervention sur une chaîne de télévision privée. D’après toujours le représentant, cet allégement de la dette permettra à donner un flux d’oxygène à la Banque centrale. Cette dernière pourra par la suite libérer des liquidités afin de renforcer la stabilité du système financier. Les banques et les institutions de microfinance favoriseront par la suite l’accès au crédit au secteur privé à travers l’allongement des prêts et l’octroi des facilités de crédit.
Rappelons que Madagascar a récemment contracté un prêt de 166 millions de dollars auprès de la FMI à travers la Facilité de crédit rapide. Malgré l’effacement d’une partie de la dette, un économiste recommande surtout une politique orientée vers la croissance pour une réduction à long terme de la pauvreté. « L’allégement de la dette s’avère toujours bénéfique, mais le plus important consiste à adopter une politique de développement à long terme. Espérons que cette mesure n’entraînera pas notre pays à contracter d’autres dettes comme cela a toujours été le cas. C’est le moment de changer notre vision de développement du pays. La pandémie nous a fait savoir les secteurs prioritaires, entre autres le domaine social », explique l’économiste.
Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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