Publié dans Economie

Détournement de fonds à Port-Bergé - 170 millions d’ariary disparaissent des caisses de la JIRAMA

Publié le lundi, 18 mai 2020


L’instigateur toujours recherché. L’équipe de contrôle de la JIRAMA a effectué récemment une descente au niveau de sa branche à Port-Bergé. Après une vérification menée sur place, elle a ainsi confirmé qu’une somme de près de 170 millions d’ariary a disparu des caisses de la JIRAMA de Port-Bergé. « Les investigations ont également permis l’identification du principal auteur de ce délit qui n’est autre qu’un agent de la JIRAMA. Malheureusement, cette personne a déjà abandonné son poste depuis le 4 mai dernier. Et il reste introuvable jusqu’à aujourd’hui. Toutefois, nous continuons les recherches », a expliqué un responsable au niveau de la JIRAMA, hier. Une enquête a notamment été ouverte pour avoir le fin mot de toute cette histoire et mettre la main sur les personnes impliquées. Jusque-là, après les auditions menées par la Police mais aussi suite aux instructions du procueur de la Région, le premier responsable de la branche de Port-Bergé a été placé sous mandat de dépôt. Il aurait notamment dû remarquer toute transaction ou document suspect.
Effectivement, d’après les informations fournies par la société nationale d’eau et d’électricité, ce détournement ne date pas d’hier. L’initiateur a opéré depuis plusieurs mois. « Ce détournement a pu être démasqué sur la base de plusieurs documents. Tout au long de l’enquête, notre équipe de contrôle a en effet découvert à partir de ces documents des encaissements journaliers non versés à la banque, des virements inférieurs aux encaissements journaliers, des retraits de chèques de la banque, des dépenses non encaissées dans la caisse, mais aussi des virements et des transferts de fonds fictifs, sans parler des pièces comptables non signées par le chef secteur », a-t-il détaillé. Dans tous les cas, la Direction générale de la JIRAMA ne fera preuve d’aucune tolérance envers ceux qui commettent de tels actes, en partie responsables des difficultés que rencontre la société actuellement.
En moins d’un an notamment, le cas de Port-Bergé est le troisième cas de détournement de fonds appréhendé par l’équipe de contrôle de la JIRAMA. La dernière en date a été recensée au mois d’octobre 2019 où un milliard d’ariary a été détourné dans des malversations et des embrouillements au niveau des frais de location de voitures, entre septembre 2018 et septembre 2019. Plusieurs cadres supérieurs de l’entreprise ont été impliqués dans cette affaire. Mais dans tous les cas, la JIRAMA doit s’appliquer pour punir sévèrement les coupables, et éviter que tout cela se reproduise à l’avenir.
Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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