Publié dans Economie

Impacts économiques du coronavirus - Une baisse généralisée du chiffre d’affaires des entreprises

Publié le vendredi, 05 juin 2020

Cette crise sanitaire a considérablement nuit aux entreprises existantes à Madagascar. Afin d’évaluer ces répercussions, la Cellule de veille économique et stratégique de l’Organisme Economic Development Board of Madagascar (EDBM) a mené une enquête auprès des entreprises du pays, tout secteur confondu. Cette enquête a ainsi permis de quantifier les impacts de la pandémie de coronavirus sur les activités économiques. A l’issue de cette investigation, l’EDBM déterminera notamment les actions qu’il devra entreprendre, que ce soit en termes d’analyse, de planification ou encore de facilitation afin de soutenir au mieux le secteur privé pendant et après la crise.

« Les différentes questions posées aux entrepreneurs enquêtés ont permis de constater une baisse généralisée du chiffre d’affaires. Près de 91 % d’entre eux ont en effet assuré que leurs chiffres d’affaires ont particulièrement chuté au cours du premier trimestre 2020, et ce, en comparaison avec les résultats de l’année dernière. De plus, ils estiment une perte financière de 25 % sur une base trimestrielle », a déclaré Andry Tiana Ravalomanda, directeur général de l’EDBM.

Pour pouvoir définir ces chiffres, le questionnaire élaboré par l’EDBM se concentre notamment sur les mesures prises par les entreprises en termes de ressources humaines mais également de recours financiers. Il demande également une estimation sur les pertes, les taux d’annulation, le taux prévisionnel du chiffre d’affaires ainsi que de la reprise des activités. Dans tous les cas, l’enquête a pris en compte les réponses des entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs d’activité. Les secteurs les plus touchés sont le transport aérien, l’hôtellerie et la restauration, mais aussi le tourisme, sans oublier la filière industrielle. « Des industries voient en effet leurs commandes annulées vu que les pays partenaires commerciaux de la Grande île ont décidé de fermer leurs frontières. Les industries légères, mais surtout textiles, sont les plus touchées par cette situation. Ce qui fait que plus de la moitié des entreprises dans le pays sont obligées de fermer leurs portes temporairement, voire de façon définitive. Au total, près de 10 600 emplois seront impactés, dont 60 % dans le domaine du textile », expose le DG de l’EDBM.

Toutefois, les résultats ne sont pas seulement négatifs. Des entreprises œuvrant dans le domaine de l’offshore, notamment les call-centers, ont enregistré une amélioration de leurs activités depuis le début de la crise, générant même de nouveaux emplois à pourvoir. D’autre part, une hausse au niveau de l’exportation de haricots verts a également été observée.   

Les résultats de cette enquête ont été présentés devant le Sénat, jeudi dernier. A cet effet, une stratégie est en cours de mise en œuvre pour faire face à l’après-crise.  

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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