Si la dernière valeur du financement de la lutte contre le coronavirus se chiffrait à 440 millions de dollars, le ministère de l’Economie et des Finances a mis à jour les informations, mercredi dernier. A l’heure actuelle, l’ensemble de cet appui financier arrive jusqu’à 598 millions de dollars. Mais toute cette somme n’est pas encore versée dans la caisse de l’Etat. 226 millions de dollars attendent encore l’approbation du conseil d’administration des partenaires tandis que d’autres sont en cours de négociation. Mais en général, les financements proviennent des Partenaires techniques et financiers (PTF) habituels comme l’Agence française de développement (AFD), le système des Nations unies, l’Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) ainsi que la Russie. Selon le rapport du ministère, l’Etat gèrera la majorité du budget pour aider la balance de paiement, équiper les laboratoires, appuyer toutes les activités dans la lutte contre le covid- 19 comme les ambulances, les équipements de protections individuelles, les kits de dépistage.
Il faut dire que la pandémie a vraiment touché de plein fouet la finance publique. Les dépenses sociales augmentent considérablement alors que les recettes de l’Etat diminuent à cause du ralentissement des activités économiques. C’est une des raisons pour laquelle le Gouvernement s’est tourné vers le financement extérieur. Selon le ministre de tutelle, Richard Randriamandrato, notre pays ne court pas encore le risque de surendettement. La dette publique représente 36% du Produit intérieur brut alors que la moyenne en Afrique est de 46%.
Etant donné que l’affectation de ces ressources a auparavant créé une polémique auprès de la population, les députés, les sénateurs ou les membres de la société civile, la publication du rapport du financement dans la lutte contre le coronavirus entre dans le cadre de la transparence. Le document contient tous les détails du budget que ce soit le montant, les gestionnaires ou sa destination. Les informations sont disponibles dans le site web du ministère.
Solange Heriniaina