Une réponse positive de l’échange avec le secteur privé. Dorénavant, l’Etat paie un acompte de 20% aux entreprises qui exécutent des marchés publics, selon le communiqué de la Présidence, mercredi dernier. En effet, lorsque le Chef d’Etat lui-même a présenté ses projets d’infrastructures aux opérateurs dans le secteur du Bâtiment et Travaux Public (BTP), dans le cadre du Plan Marshall, les opérateurs ont évoqué l’absence de moyen financier pour exécuter les projets. «Les institutions financières reculent lorsqu’on contracte un prêt pour exécuter un projet d’infrastructure publique. Pour elles, cela représente un gros risque car l’Etat tarde à payer notre commission. Pourtant, l’absence de moyen financier représente un obstacle majeur surtout pour mener à bien les travaux », a lancé Hery Andriatefihasina, président du syndicat des BTP durant son discours. Cette décision n’est alors qu’une suite logique de la rencontre entre les deux parties.
Par ailleurs, le Président de la République a ordonné au ministre des Finances de vérifier le paiement des TVA des entrepreneurs ayant obtenu des marchés publics sur les trois dernières années et l’année en cours.
Bien que l’Etat accorde des faveurs au secteur privé dans la mise en œuvre des projets, le Président de la République a ordonné au ministère de l’Economie et des Finances le contrôle strict du volet fiscal. Une vérification s’impose ainsi en matière de paiement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cette disposition s’applique à toutes les sociétés ayant acquis un marché public depuis 2017 jusqu’à ce jour.
Solange Heriniaina