Publié dans Economie

Marché international - La chute du cours de la vanille inévitable

Publié le mercredi, 08 juillet 2020

Les producteurs malagasy devront d’ores et déjà se préparer. En effet, selon Mintec Vanilla Survey, « environ 73 % des participants (à leur enquête mensuelle sur la vanille) ont indiqué qu’ils s’attendent à une baisse des prix de la vanille au cours des trois prochains mois ». Rien d’étonnant vu que la campagne mondiale de vanille pour la saison 2020/2021 s’ouvre aujourd’hui avec des volumes de production importants mais une baisse considérable de la demande. Cette situation a principalement causé la chute des prix. Et cette chute du cours de la vanille pourrait se perpétuer tout au long de cette nouvelle saison. Cette abondance de la production, plus particulièrement à Madagascar, résulte surtout de la baisse considérable des prix lors de la dernière saison.

« Le cours de référence Mintec pour la vanille de qualité gastronomique FOB Madagascar s’est négocié dans une fourchette allant de 550 à 600 dollars le kilo au début de la campagne 2019. Mais ces prix se sont effondrés à près de 310 dollars », a mentionné Marcel Goldenberg, responsable des prix chez Mintec Vanilla Survey, fournisseur britannique de données mondiales sur les principes alimentaires mondiaux par Commod Africa. Vu le prix exorbitant de la « vraie » vanille, de plus en plus de personnes se tournent actuellement vers la vanille synthétique. Ce basculement figure parmi les causes de la baisse de la demande sur le marché. « De plus, les consommateurs ne savent même pas faire la différence entre les goûts des deux produits », ajoute-t-il.

Concurrences

D’autre part, les régions productrices comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), l'Indonésie et Tahiti ont fait des récoltes bien plus importantes lors de l’année 2019. « Alors que Madagascar est considéré comme le " standard d'or " pour la vanille, quand vous pouvez soudainement économiser des centaines de milliers de dollars par achat, les importateurs prennent très sérieusement en considération les autres régions productrices de vanille », précise Marcel Goldenberg. Il se pourrait que d’ici peu, Madagascar ne pourra peut-être plus se reposer sur la qualité de sa vanille pour imposer un prix sur le marché international, surtout en cette période de crise.

Toutefois, selon ce responsable au sein de Mintec, l’idée du Gouvernement de fixer un prix minimum n’a pas eu l’effet escompté. « En fixant un prix minimum, le Gouvernement s’attendait à ce que le marché s'autorégulerait et que seule la vanille de plus basse qualité se négocierait au prix minimum et que les produits de meilleure qualité continueraient de se négocier à un niveau supérieur. Cependant, l’inverse s’est produit, car le prix de la "catégorie gastronomique " de plus haute qualité se négociait déjà en dessous de ce niveau minimum. Aucun acheteur n’était donc prêt à payer plus de 350 dollars le kilo. En fin de compte, cela signifie que la vanille de plus basse qualité était vendue au même prix que celle de plus haute qualité », développe-t-il.

Vu tous ces paramètres à prendre en considération, toutes les parties prenantes à Madagascar devront trouver des solutions alternatives pour maintenir à flots la filière vanille. Jusque-là, aucune stratégie n’a encore été communiquée alors que la saison a déjà débuté.

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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